Un sourire pour te sauver - Fanfiction Haikyuu

Chapitre 27

Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait cela. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce rêve, ce cauchemar. A chaque fois, à chaque nuit, elle revoyait cette scène, ce moment où sa vie avait basculée. Mais elle ne se trouvait plus dans la voiture, elle était extérieur à tout cela et ne pouvait que regarder sans agir. Pourtant, à chaque fois, elle criait, elle hurlait, espérant qu'on allait l'entendre, qu'elle s'entendrait. Elle voulait revenir en arrière, ne pas jeter son doudou lapin, et arriver à la maison comme prévu. Ainsi, sa mère marcherait encore, son père ne serait pas partie, et ils auraient pu avoir une meilleure vie.

Encore une fois, elle tenta d'hurler, pour faire cesser tout cela, elle s'en déchirait la voix à chaque fois.

_ Pourquoi tu cries comme ça ?

Elle écarquilla les yeux, et l'accident disparu, balayé comme un simple nuage de fumée. Tout se modela, sans qu'elle ne comprenne, et un terrain de volley apparut. Les bruits de ballon, les ordres du coach Samson, les exclamations des joueurs. Tout était là, comme dans la réalité. Puis, la silhouette de Bokuto se forma devant elle, un ballon sous le bras, son uniforme de sport et son grand regard de chouette qui la fixait.

_ Pourquoi...je crie ?

_ Ouais, je sais que je fais pas mal de connerie mais quand même ! Moi j'aime pas quand tu me crie dessus, j'ai envie que tu me compliments car je saute super haut et que je fais de super smash !

Elle était déstabilisée, ça ressemblait réellement à un entraînement, comme elle en avait tant vu durant les semaines passées. Son manque de réaction fit faire une moue à Bokuto qui se pencha vers elle, lui tapotant le dessus du crâne.

_ Eh oh ! Fuyu-chii ici la terre ! Tu m'entends ?

_ Je t'entends.

_ Ah ! J'ai eu peur que tu sois devenue sourde !

Elle leva la tête vers lui, et c'était nécessaire au vu de leurs trente centimètres de différence. Bokuto était un géant comparé à elle. Mais peut être que c'était aussi cela qui faisait de lui un baume rassurant et apaisant.

_ Merci, Bokuto. Tu me rassures même dans mes rêves.

Il cligna des yeux, ne comprenant pas vraiment ce qu'elle voulait dire par là. Mais, comme à son habitude, il ne chercha pas plus loin et lui offrit un de ses grands sourires dont il avait le secret.

_ Mais de rien ! Content de pouvoir t'aider même si je comprends rien !

Oui, il ne comprenait rien mais il était toujours là, à tout moment. Depuis le début, il s'était petit à petit inséré dans sa vie, et lui avait donné des petits coups de pouce sans même qu'elle ne s'en rende compte. Et, maintenant qu'elle y pensait, elle lui en était reconnaissant. Il arrivait même à chasser ses cauchemars les plus sombres et les plus profonds.

Son réveil la sortie de son sommeil, et pour une fois ce ne fut pas dans un sursaut ou couverte de sueurs. Elle allait bien, son esprit allait bien. Et elle avait bien dormie.

_ Sacrée Bokuto, soupira-t-elle en se redressant lentement, les cheveux en bataille.

Elle se leva et replia correctement son futon. Puis elle rangea ses affaires correctement dans son sac avant de quitter les lieux. Elle y jeta un dernier coup d'oeil, et referma la porte. Très vite, les bruits et l'agitation des garçons lui parvinrent. Ils étaient déjà debout, en pleine forme et plein d'énergie.

_ Oh Fuyu-chii ! Bonjour !

Elle sourit doucement, Bokuto portait son sac en bandoulière et un autre sur son dos. Il était fin prêt pour le départ, ça se voyait.