Chapitre 27 (Thranduil)

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Cela ne faisait que deux ans que ma fille était né mais déjà, elle faisait ses nuits. Que les Valars soient loués, les quelques nuits qu'elle avait passé à pleurer m'avaient paru interminables. L'enfance de Legolas me paraissait bien lointaine maintenant. Mon fils... Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas vu. Je lui avait fait parvenir ma demande pour qu'il assiste au conseil à Imladris par le biais d'Elrond et je n'avais plus eu de nouvelles jusqu'à il y a quelques semaines. La missive m'indiquait que la quête était terminée et Sauron vaincu. Mais des informations sur lui plus particulièrement, il n'y en avait pas.

Cependant, je lui avait fait parvenir pas plus tard qu'hier une invitation à notre mariage. Malgré nos différends, c'était tout de même mon fils et je l'aimais. Il était important pour moi qu'il soit présent. Ma fiancée m'avait d'ailleurs aidé à rédiger toutes les invitations car à mon grand dam, la courtoisie ne faisait pas partie de mes nombreuses qualités. J'étais bien sûr impatient de m'unir à ma chère et tendre et c'est pour cela que le mariage avait été avancé à dans deux jours malgré les légères protestations que cela avait suscité parmi les quelques personnes qui 'avaient pas approuvé mon remariage.

Pour le moment, je me trouvai dans la salle du trône avec Elerinna qui s'amusait à s'agripper aux pans de ma tunique sous le regard amusé de certains de mes conseillers présents. Elle affectionnait beaucoup ce jeu et j'avais renoncé à l'en empêcher. De toute façon, elle avait hérité de mon côté très têtu et c'était à peine si elle acceptait que l'on lui donne des ordres. Hier encore, elle s'était emportée contre sa mère qui voulait lui enfiler une robe qu'elle n'aimait pas. Elle ne cessait de lui jeter des regards noirs et Morwen ne réussit à la persuader qu'en lui promettant qu'elle pourrait porter le jour de notre mariage, le diadème que Galadriel lui avait offert. En parlant d'elle, elle avait une capacité incroyable pour son âge : elle parlait le sindarin et la langue commune et elle marchait. Certes, elle tombait régulièrement mais elle se débrouillait très bien pour son âge. Elle savait également grimper aux arbres. Elle en étonnait d'ailleurs plus d'un et on me disait régulièrement qu'elle ressemblait à son demi-frère.

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