Hors de portée 2

Chapitre 17 (Thranduil)

J'arrivai enfin devant la forteresse du Mordor. Je me dissimulai derrière un arbre en voyant approcher deux orques. Quand ils furent à ma portée, je sortis brusquement et dégainai mon épée. Je tranchai la tête de premier et bousculai le deuxième qui déséquilibré tomba par terre. Je l'achevai d'une flèche puis repartis. Je fis le tour de la bâtisse en restant à couvert quand soudain une lame se posa sur ma gorge. Habitué j'attrapai le bras et le tordis puis balayai les jambes de mon agresseur. Il tomba et je me retournai. Je faillis défaillir en voyant son visage. Ce n'était pas un orque. C'était Morwën. Je clignai des yeux pour dissiper l'illusion mais elle était toujours là. Elle ouvrit grand les yeux et dit :

"Thranduil... Je..."

"Vous étiez morte."

"Oui..."

Je me penchai vers elle, écartait une mèche de son visage et posai mes lèvres sur les siennes. Elle me répondit aussitôt. Quelques secondes plus tard, je rompis le baiser et posai mes yeux sur elle. Je remarquai aussitôt son nez cassé et serrai les poings.

"Comment ?"

"Je ne peux pas vous le raconter maintenant."

"Rentrons."

Je la ramenai jusqu'à mon cerf et me glissai derrière elle. Quelle joie de la sentir enfin contre moi ! Au bout de quelques heures, nous arrivâmes devant le palais. Je la pris dans mes bras et l'emmenai jusqu'à ma chambre.

Elle me raconta ce qu'il lui était arrivé.

"Je suis vraiment désolé hîr nin."

"Non c'est moi. Je n'aurais pas dû vous dire toutes ces choses horribles."

Elle baissa la tête.

"Regardez-moi. Tout ce que j'ai dit était faux. Quand vous avez évoqué la mère de Legolas, de vieilles blessures de l'âme se sont rouvertes."

"Je ne vous ait pas tout dit."

"Venez d'abord"

Je la repris dans mes bras et l'emmenai dans mon jardin secret là où j'avais cru la perdre à jamais. Elle commenca son récit :

"Il y a 150 ans, je cueillais des baies dans la forêt à côté de la maison. Mais au bout de quelques minutes, j'ai senti une main sur ma bouche me tirer brutalement vers un arbre. J'ai bien essayé de me débattre mais j'étais faible à côté de mon agresseur. Il m'a plaqué contre l'arbre et il... il a..."

Son regard s'était obscurci :

"Qu'a t'il fait Morwën ?"

"Il... il a abusé de moi."

J'éclatai en sanglot tandis qu'il me serra de toutes ses forces contre lui.

"Qui est-il ?"

"Je ne sais pas..."

"Je suis navrée mon amour..."

Je levai des yeux surpris vers lui.

"Comment m'avez-vous appelé ?" 

"Je vous aime Morwën"

Il m'attrapa le visage et m'embrassa comme si c'était la dernière fois, avec passion et urgence.

"Je vous aime aussi Meleth Nin"

Il me regarda avec de grands yeux puis m'attrapa et courut jusqu'à sa chambre. Il m'allongea sur le lit me recouvrit de son corps puis m'embrassa. Ainsi commença la plus belle nuit de ma vie.