À force d'écouter la pluie, Alizé remarquait qu'elle s'y retrouvait. Elle se voyait dans les nuages, dans le ciel et dans l'été. Et pour la première fois elle s'était demandée si elle aurait vraiment un après.
Alizé commençait à comprendre qu'elle finirait par se faire bouffer, que ses vieux démons n'arrêteraient jamais de revenir la hanter.
Alors Alizé était devenue le ciel, juste le temps d'une soirée. Elle avait partagé ses peurs avec les nuages déchirés et regardé sa peau mutilée. Elle avait fini par tout pleurer.
Alizé se sentait enfin consciente de cette réalité éreintante, et elle prenait peur de ne pas réussir à exister dans cette hypocrisie effrayante.