BILAL ANGE GARDIEN 1

Chapitre 8: LA PREMIERE MISSION (2)

                                                                            Point de vue de Lizzie DESCHAMPS

Le 25 juin 2022 vers 10h30, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai tenté de me suicider, j'ai failli tomber dans le canal de Troyes, en me penchant par-dessus le garde-corps, j'ai bien dû me balancer 2 fois quand j'ai entendu un homme hurler, comme si sa vie en dépendait complètement désespéré, il hurlait "NON!NON!NON!" mais à ce moment-là c'est comme si je n'étais plus connectée à la réalité, j'étais dans mon monde et je ne comprenais plus rien , tout me paraissait lointain et puisque j'y étais, je n'allais pas m'arrêter en si bon chemin, j'ai continué à me pencher car après la souffrance de la mort, je savais bien que j'irai au paradis, j'y rejoindrai mon chien qui me manque beaucoup, je rencontrerai peut-être Casper et mes ancêtres. Mais à partir de ce moment, j'ai commencé à paniquer, car j'ai senti mon corps basculer dangereusement vers l'avant, la barre appuyée contre mon ventre m'empêchait de respirer, j'ai commencé à paniquer sérieusement, que va faire ma famille sans moi, avais-je vraiment envie de mourir? Tout ce dont j'étais sûre, c'est que je vais tomber tête la première contre le muret, que je risquerai un traumatisme crânien, une fracture, ou rester handicapée à vie et qu'ensuite je vais me noyer dans 2 mètres d'eau, car j'ai peur de l'eau, que je serai partie dans une totale indifférence et que ça en soulagera certains de ne plus me voir.

J'ai failli passer par dessus bord, jusqu'à que je sente ma robe se raccrocher quelque part, mais j'ai fini par deviner que ce sont des mains qui me retiennent sûrement celles d'un homme, elles tirent de toutes leur force sur les pans de ma robe, je ne voyais rien les yeux brouillés par les larmes je regardais l'eau devant moi j'hurlais, en me demandant qui pouvait bien chercher à me sauver et face à la détermination de cette personne, j'ai décidée de l'aider en m'accrochant sur le garde corps au moment où mes pieds allaient bientôt toucher le sol et pour éviter que les coutures de ma robe craquent. Une fois sur le sol ferme, j'ai continué à hurler et à pleurer, cette personne à passé ses bras autour de ma taille et m'a serré contre lui pour me tirer en arrière,  je me laissais traîner comme une poupée de chiffon jusqu'à un banc, je ne savais toujours pas qui était mon sauveur, mais il m'a demandé si je pouvais m'asseoir et je lui ai répondu d'un signe de tête. Après il s'est mit à ma hauteur et s'est mit à me hurler dessus en me secouant d'avant en arrière j'étais terrorisée, c'était un jeune homme d'une vingtaine d'années, d'origine maghrébine, il avait les cheveux frisés court, des lunettes rondes dorées et il était très élégant: il portait une chemise, un pantalon, un sac, des baskets et une ceinture blanche, tout était parfaitement assorti! Cette personne me rappelait quelqu'un, mais à ce moment-là j'avais le cerveau complètement confus. Ce garçon, m'a prit par les épaules, puis, il m'a appelé Lizzie, puis il m'a demandé pourquoi j'avais fait ça! j'ai recommencé à sangloter et à crier de plus belle. Comment pouvait'il savoir que je m'appelle Lizzie et ensuite il s'est éloigné de moi en me tournant le dos, se demandant ce qu'il pourrait faire pour m'aider, il s'efforçait de ne pas pleurer, je le sentais bien! Pendant qu'il me tournait le dos, j'essayais de me remémorer ce visage, puis je me suis rappelé d'un garçon que j'ai rencontré au lycée et je me suis lancée.

Moi: Bilal Hassani? C'est toi?  

Je l'ai vu se retourner, des larmes lui coulait sur les joues et pourtant il avait un sourire magnifique d'un blanc immaculé comme sa chemise, car son pantalon était un peu écru, c'était un très beau garçon et il a crié: Oui c'est moi!

Moi: Non, j'y crois pas! Comment?

Bilal: Mais si, c'est moi, je croyais que tu m'avais oublié! Je suis déjà venu dans ton lycée, il y a quelques années et je ne pouvais pas t'oublier, tu es toujours dans mon cœur et je t'aime toujours, ma chérie!