Chapitre 2

80 9 4
                                    

L'avion s'était posé il y a 15 minutes et Keiji était déjà sur le point de mourir de chaud, sous le soleil écrasant de l'île. Lui et sa famille ayant récupéré leurs valises, ces derniers se dirigeaient à présent vers le mini van loué par ses parents. Haruka n'a pas lâché la main de Keiji une seule seconde depuis l'atterrissage, et la moiteur de sa petite main le dérangeait légèrement, mais il ne pourrait jamais dire une chose pareille à une enfant, aussi mignonne qui plus est.

- La maison qu'on a louée est vraiment magnifique, elle est située juste à côté de la mer, à 10 minutes à pied de la capitale ! Lança maman Akaashi tout en s'asseyant place passager, à côté de son mari.

- En plus de ça, il y a une crique pas très loin, ricana Tadase tout en regardant Keiji. Visiblement, il n'avait pas oublié cet été d'il y a 8 ans. Roh ça va, je me suis déjà excusé ! J'ai mûri tu sais ? ajouta-t-il en réponse au regard noir que Keiji venait de lui lancer.

- Excusé pour quoi ? Qu'est-ce que tu as fait oniichan ? Haruka se tourna vers son frère, gonflant les joues.

- Disons que je lui ai permis de faire le... grand saut ! Mais il n'a pas été blessé ! Jamais je n'aurais osé blesser mon petit cousin enfin ! fit Tadase le visage outré en mettant une main sur son cœur, exagérant.

Keiji leva les yeux au ciel et se contenta d'observer le paysage inconnu qui défilait devant ses yeux. La capitale ressemblait presque à Tokyo, rien de nouveau pour lui qui y a vécu depuis sa naissance. Mais une fois arrivé à la périphérie, il ne pouvait nier que le paysage était tout bonnement magnifique : la mer aux abords turquoise qui s'étendait à perte de vue, le long chemin entouré d'herbe à première vue très bien entretenue qui longeait la plage... Il fallait dire qu'ils ne mentaient pas, ces gens d'internet, quand ils disaient qu'Okinawa avait tout d'une île paradisiaque. Mais cela n'incitait pas pour autant Keiji à vouloir rester ici, même s'il avait apporté une grande quantité de livres et ses carnets, il savait qu'il allait forcément finir par s'ennuyer, mais ce n'était pas le pire. Le pire était qu'il devrait forcément devoir sortir de chez lui, et plus d'une fois, sinon sa mère l'y forcerait en le tirant avec une corde nouée autour de sa taille s'il le fallait.

Une fois arrivés devant la villa, tous, excepté la grand-mère, s'activèrent à décharger les valises. Keiji leva les yeux au ciel face à cette maison qui avait l'air beaucoup trop grande pour les accueillir. Mais il y a combien d'étages ? pensa-t-il.

- D'autres de la famille doivent venir ? questionna-t-il à son oncle qui passait, chargé d'une grande glacière qui contenait au moins 2 kilos de viande.

- Non mon grand, pas que je sache ! On a loué cette maison car, contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle est moins chère qu'elle y paraît !

- Oh... D'accord.

Keiji ne chercha pas à en savoir plus et pénétra, valise à la main, dans la grande maison, pour ne pas dire château, qui siégeait face à lui.

- Wouaaaah ! s'exclama Haruka, des étoiles plein les yeux. Ils ont bien choisi papa et maman !! elle sautilla un peu partout, examinant chaque recoin de l'immense entrée aux murs de marbre qui s'étendait devant eux.

Keiji se hâta à visiter un peu, mi-stupéfait mi-curieux d'en découvrir un peu plus sur ce lieu. Sur sa droite, juste à quelques pas de la porte d'entrée se trouvait un grand salon, où trônait un piano qui devait être encore plus vieux que grand-mère elle-même et une cheminée qui ne servira sûrement pas pendant leur séjour. Les murs étaient tous recouverts d'une immense bibliothèque, avec des livres en tous genres, au plus grand bonheur de Keiji. Cet endroit était un parfait alliage entre le moderne, de par ses murs en marbres et ses fauteuils en cuir, et l'ancien de par son vieux piano et sa bibliothèque plutôt poussiéreuse.

Le brun se dirigea vers sa chambre après que sa mère la lui ait montrée, apparemment, le premier étage était dédié à Haruka et ses parents, le deuxième à sa grand-mère, maman et papa Akaashi, et le troisième à Keiji et Tadase.

- Super, marmonna-t-il quand il apprit que sa chambre était quasiment mitoyenne à celle de son cousin.

- J'vais pas te manger tu sais.

- En attendant interdiction de rentrer dans ma chambre, Keiji foudroyait à présent son cousin du regard, il n'avait pas oublié la fois où ce dernier avait mis des boules puantes juste sous son lit, quand ils avaient 5 et 8 ans.

- On était des gamins Keiji, faut vraiment que tu te détendes un peu, c'est les vacances !

- Hmm. Se contenta de répondre le concerné avant de s'enfermer dans sa chambre.

Keiji poussa un long soupir, dos appuyé contre sa porte.

- Ça va être long..., murmura-t-il à lui-même.

Il posa sa valise sur son grand lit double avant de jeter un coup d'œil autour de sa chambre, enfin, sa suite. Une salle de bain avec une grande douche italienne -aussi en marbre- et des toilettes y était accolée. Je suis sûr qu'oncle Gaku a menti sur le prix de ce palace, pensa-t-il. Retourné dans sa chambre, il se rendit compte qu'un des murs de la pièce arborait aussi une bibliothèque, et qu'un bureau était disposé sous à la fenêtre de la chambre qui donnait sur le jardin interminable qui s'étendait derrière la maison.

Il était déjà presque 21h quand quelqu'un toqua à la porte de la chambre de Keiji et y entra sans même attendre une réponse : c'était contre toute attente Tadase, qui trouva un Keiji en train de lire un de ces gros bouquins historiques dans sa chambre.

- Tu veux pas venir en ville avec moi ? On va visiter un peu les environs, c'est moi qui conduis ! dit-il en agitant les clés d'une de ces voitures de luxe que ce dernier s'était permis de louer pour les vacances en y mettant quasi toutes ses économies.

- Si tu veux frimer, ce sera sans moi, soupira Keiji, décidément, il ne changerait jamais.

- Aller quoi ! Ça te fera du bien de voir un peu de monde ! Tante Sakura dit que tu es toujours enfermé dans ta chambre toute l'année, tu ne penses pas que te trouver une meuf te fera du bien ? Keiji soupira pour la quatrième fois aujourd'hui et toisa son cousin.

- Je ne suis pas comme toi, j'ai pas besoin d'avoir quelqu'un pour me sentir important. Puis il baissa à nouveau les yeux sur son bouquin. Tadase soupira.

- Fais ce que tu veux... Mais tu pourras pas rester enfermé ici trois mois tu sais.

Keiji s'autorisa à souffler un peu une fois avoir entendu le moteur de la Ferrari de son cousin gronder puis s'éloigner sûrement en direction de ces boîtes de nuit au centre-ville où ce dernier avait l'habitude d'aller. Cela l'énervait de se dire ça, mais Tadase avait raison : il faudra forcément qu'il sorte un jour ou un autre. C'est donc après 10 minutes de débat intérieur que ce dernier se décida à se lever, partit dans la salle de bain se débarbouiller un peu, mit une veste car les températures avaient tendance à légèrement chuter la nuit, puis descendit de son étage.

- Je pars visiter un peu le coin, se contenta-t-il de dire à ses parents.

- Sois prudent chéri ! Et sois là pour le dîner !

- Oui maman.

Il enfila ses baskets de marque, ses écouteurs au oreilles, puis sortit de cette maison, dans le but de vagabonder sur le long chemin qui avait attiré son attention un peu plus tôt, ce chemin qui mène au centre de la grande ville de Naha...

---

Bonjour bonsoir, voilà le deuxième chapitre de cette fanfic, je n'ai pas grand chose à ajouter mis à part que si vous avez des avis à me donner, des critiques ou autres je suis entièrement preneuse uwu.

A bientôt pour la suite ! 

Léa

Les Gardiens D'Okinawa || BokuAkaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant