Les Gardiens D'Okinawa || BokuAka

Chapitre 1

- Je suis vraiment obligé de venir ?

- Keiji, pour la douzième fois depuis que l'on t'a annoncé qu'on partait pour Okinawa, la réponse est toujours la même, répondit sa mère dans un soupir, désespérée de l'attitude inhabituelle de son fils. Tiens, tu ne veux pas plutôt m'aider à monter les bagages dans la voiture avec ton père ? Il faut qu'on retrouve ta grand-mère, ton oncle et ta tante à l'aéroport dans une heure !

C'est donc sans grande envie que Keiji se dirigea vers sa chambre pour récupérer ses affaires, essentiellement composées de livres et de carnets remplis de notes écrites par ses soins dont il tient énormément.

Après une demi-heure de rangement et de maintes vérifications dans la maison, les Akaashi purent enfin prendre la route de l'aéroport.

- Ces vacances vont vraiment être rafraîchissantes, tu verras, lança papa Akaashi à son fils avec un grand sourire, que sa maman abordait également. Il fallait croire que ses parents étaient tout le contraire de Keiji, qui lui n'avait pas du tout envie de sourire à cet instant.

- Je ne sais pas vous, mais pour moi, trois mois c'est assez long ! répondit leur fils avec une pointe de sarcasme.

- Tu savais que l'île d'Okinawa était riche en histoires ? Beaucoup plus que ce que tu ne peux imaginer. Toi qui t'intéresses beaucoup à l'Histoire, je pense que tu trouveras ton bonheur là-bas.

- Et comme tu l'as dit, reprit sa mère, c'est seulement pour trois mois, pas pour toute la vie ! Et puis on sera tous en famille ! Cela fait combien de temps que tu n'as pas revu ton cousin ?

- Tu sais très bien que je ne le porte pas forcément dans mon cœur, maman.

- ...et je ne vois pas pourquoi ! Il a toujours été gentil avec toi, disons qu'il essayait juste de t'endurcir un peu...

- Ah parce que tu crois que me jeter du haut d'une falaise de 15 mètres de haut c'est m'endurcir ?

- Il y avait de l'eau en dessous ! Et puis ce n'était pas dangereux, son père haussa les épaules.

- J'avais neuf ans ! NEUF ans !

Le trajet en voiture se termina sans un mot de plus de la part de Keiji, qui s'était contenté de poser sa tête contre la vitre de la voiture mais qui l'a vite retirée à cause des tremblements causés par les roues sur l'asphalte.

La petite famille arrivée à l'aéroport, cette dernière peina à trouver le reste de la troupe dans cette foule immense de businessman/woman qui couraient dans tous les sens, ou encore de touristes de toute la planète qui paraissaient perdus. C'est après quelques dizaines de minutes de recherche que Keiji tomba nez à nez avec une des dernières personnes qu'il voulait voir, son cousin, Tadase, âgé de 3 ans de plus que lui. Il n'avait pas l'air d'avoir changé : il faisait presque la même taille que Keiji, ses cheveux étaient courts, bouclés et noir comme le jais, sa peau pâle, et ses yeux aussi bleus que toute la famille. Ses oreilles étaient ornées de piercings et ses poignets de bracelets. Il était accompagné de sa petite sœur, Haruka, que Keiji n'avait vu qu'en photos jusque-là, et de ses parents.

- Aneko ! s'exclama maman Akaashi en prenant sa grande sœur dans ses bras.

Aneko était le portrait craché de sa petite fille : les cheveux longs, bouclés et bruns, et cette même expression joyeuse qui ne quittait presque jamais leurs traits. Tandis que son père saluait son oncle, Tadase se dirigeait vers Keiji, un sourire aux lèvres.

- Ça faisait longtemps ! Comment tu vas Keiji ? ce dernier lui tapa amicalement l'épaule tandis que le concerné, méfiant de cette attitude calme, fronça les sourcils. Peut-être s'était-il assagi avec le temps ?

- Hum... plutôt bien. Merci.

Keiji sursauta quand une petite touffe de cheveux bruns lui sauta dessus, il fallait dire qu'il n'était pas habitué à ce genre de contacts.

- Keji-kun ! ria la petite dernière en enlaçant tendrement le cou d'un Keiji déboussolé, tandis que Tadase se mit à rire autant que sa petite sœur.

- Je te présente Haruka ! Elle a 6 ans, tu n'as jamais dû la voir car ça fait déjà quasiment 6 ans que nous-mêmes ne nous sommes pas revus ! Et c'est Keiji ! pas Keji ! ajouta Tadase à l'attention de Haruka.

- Oups ! Excuse-moi Keiji-kun !

- C'est pas grave. Keiji ne put s'empêcher de sourire légèrement face à cette bouille que nul ne pouvait résister.

Keiji se demanda comment cette petite visiblement très énergique était parvenue à lui sauter jusqu'au cou alors que ce dernier mesurait plus d'un mètre quatre-vingt. Et, comme si Haruka parvenait à lire dans ses pensées, rétorqua :

- Je suis peut-être petite, mais je saute haut ! Ce qui déclencha les rires de son grand frère et de son cousin.

- Keiji ! mon Keiji ! lança une voix plutôt tremblante qui provenait de derrière.

- Grand-mère, bonjour. Ladite Grand-mère prit son petit fils dans ses bras, larmoyante.

- Tu devrais m'écrire un peu plus de temps en temps, ou même venir à la ferme, tu l'adorais quand tu étais petit !

- Je sais, je sais, je viendrai un peu plus cette année, c'est promis.

Keiji culpabilisait un peu de ne pas lui avoir rendu visite, depuis qu'il est entré en deuxième année, il faut dire qu'il ne sortait presque plus, non pas à cause de la charge de travail, seulement parce qu'il n'en avait pas envie. Mais il faut avouer que le calme de la campagne lui manquait. Petit, il avait l'habitude de s'enfoncer dans la forêt près de la maison de ses grands-parents -forêt où il s'était perdu des dizaines de fois avant de finalement la connaître comme sa poche- pour s'assoir près de la rivière qui la longeait et lire, et ce pendant des heures durant, jusqu'à ce que Tadase et sa bande de copains du village viennent l'embêter. Il fallait dire que Keiji n'a jamais vraiment été très doué pour se défendre, surtout à l'époque, depuis qu'il est entré au lycée, c'est une toute autre histoire.

- Il faut aller enregistrer les bagages, l'embarquement est pour bientôt ! Rappela Aneko avant que toute la famille se dirige vers les différents guichets, billets à la main.

Une fois dans l'avion, bien que le vol ne dure seulement 2h45 depuis Tokyo jusqu'à la capitale d'Okinawa, Naha, Keiji s'autorisa un petit somme, malheureusement écourté face à la petite Haruka qui ne le lâcha pas d'une semelle, lui racontant ce qu'elle fait de ses journées à l'école, et l'assassinant de questions sur sa vie, avide d'en apprendre un peu plus sur son précieux cousin qu'elle semblait déjà adorer.

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Hello, voici le premier chapitre des Gardiens d'Okinawa, pour l'instant c'est juste un chapitre de présentation alors il ne se passe pas encore grand chose, j'espère que l'histoire vous plaira autant que moi j'aime l'écrire!

Léa