One shot rap

reviens // Nekfeu

Il est assez long celui-là ...

Pdv Mia

Ses mains caressent délicatement le bas de mon dos pendant que je somnole.

Mes yeux clos, nos respirations qui ralentissent, le sommeil qui nous attrape.

Je ne sens plus ses doigts bougés sur mon corps, j'en déduis donc qu'il s'est endormi.

Je réouvre mes yeux, quelques secondes après, le sommeil ne voulant pas m'emporter avec lui.

Je vois mon portable vibrer sur ma table de chevet, je soulève donc légèrement mon corps de ses mains protecteurs, ce qui le fait légèrement grogner, puis j'attrape mon téléphone.

Vous avez 2 appels manqués.
Vous avez 1 nouveau message sur votre boîte vocale.

Quand je lis le correspond qui a chercher à me joindre deux fois, je sens mon cœur rater un battement, ce n'est pas possible.
Pourquoi m'a t-il appeler ?
Pourquoi maintenant ?

Les mains tremblantes, je repose mon cellulaire à son endroit initial sans écouter le message m'étant destiner.

Je me recale comme il faut sous les draps blancs et le corps chaud à mes côtés se rapproche de moi pour m'emprisonne dans ses bras.

3 ans.
3 ans sans nouvelle.
3 ans sans message, sans appel.
Et 3 ans après, il m'appelle à 4h du matin pour je ne sais quelle raison.

La curiosité me démange trop, alors je décide de sortir des bras réconfortants de l'homme qui partage ma vie depuis maintenant 2 ans.

J'attrape mon portable et je me dirige au salon, je m'installe sur le canapé et je décide d'écouter le message qu'il a laissé dans ma boîte vocale.

Le corps tremblant j'appuie sur écouter ...

"Salut ... c'est ... c'est Ken ... je ne sais pas si ... tu te rappelles de moi ... j'espère ... je je suis défoncé ... complètement défoncé ... et j'ai mal ... j'ai mal sans toi ... Mia ... pardonne ... pardonne moi mon amour ... tu ... tu me manques ... et ... et ... je t'aime tellement ... aide moi ... je ... je vais sauté ... je vais sauté Mia ... viens aide moi ..."

Le message se coupe et les larmes dérobent mes joues sans que je puisse les contrôler, sa voix était grave, brisé et les coupures à répétition montrait qu'il avait récemment pleurer, ou bien qu'il pleurait.

Il est défoncé et je sais que quand il est dans cet état il pourrait faire n'importe quoi.
J'ai peur qu'il fasse une connerie ...
Et puis qu'est ce que ça veut dire
"je vais sauté, aide moi" ?

Ma tête est complètement embrumé à cause de toutes ces pensés qui se bousculent.
Je lui manque, il me demande pardon,
il ... il m'aime ...

Après quelques secondes encore à penser et à me repasser ses paroles en boucle, je décide de me lever, j'entre dans la chambre, où mon copain dort encore.

J'essaye de faire le moins de bruit possible, je prend un pantalon, un sweat, que j'enfile par dessus mes sous-vêtements.

Je me fais un chignon à la va-vite, j'enfile une paire de chaussure, attrape mes clés, mon portable et je sors de l'appartement.

Je m'en veux un peu de le laisser seul mais je connais Ken et il a vraiment l'air d'avoir besoin d'aide, je ne peux pas, je ne veux pas le laisser comme ça ...

Au début je déambule dans les rues de Paris, sans vraiment savoir où aller.
Puis mes pas me dirigent à son immeuble, cet immeuble que je connais que trop bien.

J'entre, je monte les cinq étages en courant, devant sa porte, j'hésite un instant.
Et si il ne voulait plus me voir ...
Et si il avait changé d'avis ...

Je me reprend et je frappe deux légers coups sur la porte en bois.

Aucune réponse.

Je refrappe deux coups plus forts, j'attend un petit moment puis un bruit de serrure se fait entendre.

La porte s'ouvre, il est là.
Il porte un jogging gris, ses cheveux sont légèrement en bataillent, ses yeux sont rouges, son visage est blanc.
Il doit se tenir à l'encolure de la porte pour ne pas perdre équilibre.

On se regarde droit dans les yeux et je lis une profonde lueur de tristesse dans ses yeux.

Il se décale légèrement de la porte pour que j'entre et il ferme la porte derrière moi.

Ça n'a pas changer, cet endroit chaleureux, où nous avons passé tellement de temps.

Sur la table basse, un cendrier, des bouteilles de bière et toute sorte de drogue sont étalé.

De la beuh, du shit, de ... de la cocaïne, non, non ce n'est pas possible, il m'avait promis de ne jamais retoucher à cette merde.

Il s'étale sur le canapé, la fenêtre est ouverte en grande, je pars la fermer.
Je m'assois à ses côtés, sa respiration est lourde.

- Tu m'avais promis de ne plus toucher à cette merde Ken.

Ma voix est douce et j'essaie de ne pas le brusqué, il est à la deuxième étape de la drogue, où l'euphorie s'est estompé et qu'il voit tout en noir.

- Tu as mis du temps, j'allais sauté ...

Je me retourne vers lui.

- Comment ça t'allais sauté ?

- Le balcon... si tu étais arrivé quelques minutes après je serais mort.

On se regarde dans les yeux et les miens se remplissent d'eau salé.

Il allait se suicider, pour de vrai ...

Je me rapproche de lui et je pose ma tête sur son torse, il pose ses bras autours de mes épaules.

Il pleure, lui aussi.

- Je t'aime Mia ... j'y arrive pas sans toi
je ... ça fait 3 ans que je reprend cette drogue ... je sais que je t'avais promis de ne plus y toucher ... mais ... mais je te revoyais ... au début ... au début des effets ... je te voyais ... tu ... tu étais à coter de moi ... et tu me parlais ... tu me disais que tu m'aimais ...

Mes pleurs redoublent et il me sert encore plus fort dans ses bras réconfortant.

- Pardonne-moi Mia, reviens ... je t'en supplie ...

Je pose mes mains en dessous de ses yeux rougis pour effacer ses larmes, je colle mon front au sien et je chuchote près de ses lèvres tremblantes :

- Je suis là ... je ne te laisserais plus
Ken ... promis ...

Nos lèvres se touchent enfin et on s'embrasse avec délicatesse.
Nos langues se lient, le baiser est tendre mais en même temps passionner.

Il met fin au baiser et il frictionne son nez au mien.

- Je m'en fou des autres femmes ... je te jure que je ne recommencerais plus jamais Mia ...

- Je t'aime Ken.

Il ressert son étreinte autour de mon corps.

Le sommeil finit par nous emporter.

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