One shot rap

enfoiré // damso

5h00 du matin, j'ai encore déconner

Je rentre dans mon appart', non sans difficulté, ma tête tourne, ma bouche est pâteuse.
J'ai trop bu, encore

Je referme la porte d'entrée en essayant de ne pas faire trop de bruit pour ne pas la réveiller.

Je pousse la porte de notre chambre, les volets ne sont pas fermés, les lumières des lampadaires éclairent légèrement la pièce.

Elle est assise sur le lit, son téléphone allumé entre ses mains, elle tremble, prise de sanglot, sa tête est baissée sur l'écran.

Je me dirige vers elle, le cœur battant fort.

Je m'assois à ses côtés, je pose avec hésitation ma main sur son épaule nue.

Elle me repousse, elle s'éloigne du lit, ses yeux me fixent avec haine ses sourcils sont froncés, des larmes perlent sur son doux visage.

- Qu'est-ce qui se passe mon cœur ?

- Ferme la ! Tu t'es bien foutue de ma gueule putain, t'étais où encore hein ! T'as vu l'heure ?

- Euh ... j'ai un pote qui avait une galère.

- Ah ouais, c'est pour ça que tu pue l'alcool hein !
Et ça, ça c'est quoi hein, c'est un pote qui avait une galère aussi ?

Elle me montre l'écran de son portable,une photo de moi, en boîte, avec la fille de cette nuit sur mes jambes, elle est à moitié nue, mes mains sont sur ses hanches, on s'embrasse, enfin on se bouffe la bouche plutôt.

Mon cœur loupe un battement, merde.
Ses pleurs redoublent, elle en a du mal à respirer, elle se lève du lit.

- Bébé, j'ai merdé, je ... je suis désolé, ok ? J'étais bourré et ... elle était là ... je ...

- T'es qu'un connard William, je veux plus jamais te voir tu m'entends, 3 ans, 3 ans de couple partie en fumés à cause de tes conneries !

Je me lève à mon tour, me positionnant face à elle, pour ne pas qu'elle s'en aille.

- Je sais ... je sais que je suis le pire des connards, mais s'il te plaît, bébé écoute moi, je peux, je vais me rattraper.

Elle me pousse pour sortir de la chambre et je pars à sa poursuite.

J'entre dans le salon.
Elle est devant la porte, un sac de voyage dans ses mains, les larmes coulent sur son doux visage.

Cette vision me terrifie et je ne peux m'empêcher de pleurer à mon tour.
J'ai tellement mal au cœur j'aimerais pourvoir revenir en arrière.

- Je t'en supplie, je t'en supplie, Mathilde, j'ai besoin de toi, je t'aime, je t'aime tellement.

Elle baisse la tête puis elle encre son regard sombre de colère et de tristesse dans le mien.

- T'es qu'un enfoiré William, j'espère que tu te rends compte que tu avais tout pour toi et qu'en une nuit tu as réussi à tout brisé.
Je ne reviendrais pas, tu sais très bien que je ne supporte pas la tromperie et même si tu essayes de faire des efforts, comme tu dis je n'arriverais jamais à te pardonner.
Adieu Wil'.

Et la seconde d'après j'entends la porte claquée, elle est partie.
Mon corps lâche et je me retrouve par terre, mes sanglots plus forts que jamais et le cœur douloureux.

Elle a raison, je suis qu'un enfoiré et je viens de perdre la femme de ma vie.