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Club des coeurs brisés. (Maxenss)

Tu regardes dans le vide; engourdie, étourdie, eh bien - assez pompette. Tu portes toujours cette stupide robe de demoiselle d'honneur pour le mariage un peu plus tôt dans la journée, une robe de cocktail rose vif qui avait une bretelle licou. Mais bien sûr, la mariée était censée avoir le dernier mot pour les choses comme ça, et tu juges que si elle n'était tout simplement pas la future épouse de votre meilleur ami, tu aurais pu lui parler de son mauvais goût de la mode. Mais c'est son mariage.

"Mon addiction s'il vous plaît", tu dis finalement après avoir fini ton dernier verre et le barman hoche la tête, va au registre et fixe votre facture avant qu'il ne revienne avec ta carte de crédit.

Tu sors à contrecœur de ton siège une fois que tu as rangé dans ton portefeuille et ton sac dans la main, trébuchant hors du bar, ta vision est floue alors que les choses que tu vois double et que tu sembles balancer d'un côté à l'autre. Cela te fait trébucher quelques fois de plus, rencontrant des étrangers qui te repoussent assez brutalement ou certains qui sont assez gentils pour t'aider à rester immobile avant de poursuivre leur chemin.

Ton téléphone sonne et tu t'arrêtes après quelques pas loin du bar, essayant très fort de fouiller dans ton sac à main pour trouver ton téléphone, et une fois que trouver, tu réponds sans regarder le contact.

"Solar!" la voix d'Étienne résonne trop fort et tu recule un peu ton oreille, "Où es-tu? Aux toilettes ou quelque chose? L'organisatrice du mariage m'a dit qu'elle ne te trouvait pas et qu'elle devait te parler du déroulement du programme après le dîner."

"Ce connard n'a même pas remarqué que j'étais parti," pensas-tu amèrement.

"Je suis quelque part ... Eum quelque part ..." tu chuchotes, clignant fort des yeux, "sinon, oui, pas là, définitivement."

"Quoi?"

"Ici. Moi non. Attends, je veux dire..."

"Solar," il te coupe et grogne, "tu es bourré?"

Tu grimaces à sa voix qui raisonnait trop fort, ta tête commençant à tourner. "Un peu."

"Un peu?" s'exclame-t-il. "Où es-tu ? Je viens te chercher."

"Hein?" demande tu en réfléchissant. "Putain? Tu ne peux pas - ton mariage - c'est ta réception de mariage! "

"Tu n'es pas dans une ville que tu connait, idiote. Tu pourrais te perdre. "

"Je vais bien."

"Où es-tu?"

"Ne me cherche pas."

"Tu ne peux pas me dire ça."

"Et pourquoi pas?" Tu pleurniches, piétine sur place, comme un enfant qui fait un caprice, même si tu sais qu'il ne peut pas te voir. "Laisse-moi seul. Je veux être seul."

"Et tu ne pouvais pas attendre jusqu'à la fin du mariage de ton meilleur ami, hein?"

"Ben nan!"

Il y a une courte pause et tu arrive a l'imaginer rouler des yeux, avant de l'entendre claquait sa langue.

"Solar, je suis sérieux, dis-moi où tu es. Je viendrai te chercher - ou demander à quelqu'un de te récupérer. "

"Non merci. Je vais bien." Quoiqu'il dise ensuite (qui consistait probablement en des réprimandes frustrées), il n'a pas réussi à te convaincre. Il veut te trouver.

Eh bien, il ne l'a pas dit exactement comme ça, mais ton esprit t'a convaincu du contraire et a souligné le fait qu'il était prêt à quitter sa réception de mariage juste pour te ramener là où tu es censé être. Cela te rappelle une fois de plus à quel point tu es une idiote pour être tombé amoureuse de ton meilleur ami - ton meilleur ami que tu as eu la chance de voir plus tôt échanger des vœux avec sa femme; ta meilleure amie que tu as vu embrasser avec tant d'amour sa femme; le meilleur ami dont tu as toujours souhaité partager la vie.