Chapitre 1

1.3K 42 7
                                    

Bonjour c'est le premier chapitre de mon premier livre. Je ne suis pas une écrivaine attitrée mais je me débrouille comme je peux.

J'espère qu'il vous plaira.

Prenez soin de vous et à très vite.

Ps: le nom sur la couverture n'est pas le mien car j'ai changé de pseudo et je n'ai pas eu du temps pour changer aussi celui de la couverture.

  
ŒUVRE SOUS PROTECTION DES       DROITS D'AUTEUR


- Tu comptes faire comment pour payer tes factures ce mois ci ! S'exclama Brunelle en posant la facture sur la table.

Alyssa n'émit aucun commentaire sur les soupirs que poussait sa sœur depuis plus d'une heure. Elle dissimula sa peine derrière un sourire de remerciements.

- Je te remercie pour ton soutien Brunelle.

- Je te le redis encore, pourquoi ne pas demander de l'aide aux parents ?

Cette question en ébranlait d'autres et Alyssa dédaignait y répondre immédiatement. Alors elle lissa sa robe tout en refermant l'enveloppe d'une main tremblante.

- Je ne veux pas les importuner pour si peu.

- Pour si peu ? Dit elle en montrant les bassines posées au milieu du salon.

 Une grande quantité d'eau cliquetait dans les bassines, les remplissant les unes après les autres.

- C'est juste un petit écoulement , se disculpa t-elle en baissant les yeux sur les factures.

- Et tu as encore combien de temps avant que cet écoulement ne transforme en une averse.

- Je ne sais pas et je ne veux pas savoir, murmura-t-elle en se mordillant la lèvre, les parents ont déjà fait beaucoup pour moi et j'ai besoin de me démêler seule pour ne pas avoir cette impression de...

Alyssa s'arrêta, main sur la joue.

- De dépendre de quelqu'un ? Eluda Brunelle en posant sa main sur son épaule.

- Oui, murmura-t-elle d'une voix chevrotante.

Le silence qui suivit était excellent pour tenter de couper court à la conversation. Alyssa était consciente de sa situation financière difficile. Seulement prévenir ses parents revenait à devenir dépendante d'eux. De nouveau.

Depuis cet incident qui lui avait coûté quelques années d'ankylose, ses parents avaient continuellement pris soin d'elle. Aujourd'hui ils goûtaient enfin au bonheur et au repos. Ils étaient heureux. Alyssa refusait d'y mettre un terme pour quelques embêtement qu'elle se savait pouvoir gérer elle même. A commencer par vendre le chalet.

- Je vais tenter de vendre le chalet, dit elle en décrochant une vignette de son carnet

- Je ne sais pas pourquoi tu l'as d'abord acheté, il est en ruine. Mais tu es sur de ton choix, les parents...

- Les parents ne sont jamais venus ici. Et je ne suis pas obligé de leur dire pour le moment, coupa-t-elle en se tournant vers sa sœur. Quand j'aurai trouvé à qui le vendre je lui dirais.

Incrédule, Brunelle fronça des sourcils.

- Et après ? Que vas tu faire ?

- Après je trouverai un appartement, je n'ai pas besoin d'une maison je suis seule, rappella-t-elle en sentant sa gorge se compresser.

Oui elle était seule. Affreusement seule et effrayé à la moindre silhouette éjectée sur les façades.

- Tu n'as pas besoin de démontrer quoi que se soit Alyssa, rouscailla Brunelle en se levant.

Feignant de faire la sourde oreille, Alyssa se dirigea vers la cuisine en emportant avec elle les factures qu'elle déposa sur la table. La tempête faisant encore rage et la nuit commençait à envelopper le paysage de sombre lueurs.

- Tu devrais rentrer Brunelle, il se fait tard.

- Je suis anxieuse Alyssa, murmura-t-elle en ignorant volontairement ce qu'elle venait de dire. Qu'est ce qui t'a pris de t'enfouir dans cette ruine ? Si jeune !

Alyssa éclata de rire.

- Toi aussi tu es jeune Brunelle, rétorqua-t-elle.

- J'ai trente ans pas vingt quatre, précisa Brunelle en croisant les bras.

Alyssa souffla bruyamment.

- Ne t'inquiète pas, dit-elle pour la tranquilliser. Va retrouver ton copain Brunelle.

- Mais je n'ai pas de copain voyons !

Alyssa pencha sa tête sur le côté avec un petit sourire en coin.

- Vraiment ? Alors qui est le jeune homme qui vient tous les soirs en garant sa moto dans...

- Stop ! C'est bon ! Coupa Brunelle en se grattant convulsivement la tête. Je suis démasquée.

Alyssa esquisse un petit sourire en désignant la sortie du menton. Hésitante Brunelle quitta le chalet avec une triste mine. Alyssa ignora cette peine qui lui était attribué et attendit que la porte se referme pour pouvoir respirer. Elle ne s'habituerait jamais à cette inquiétude qu'elle voyait dans tous les regards qu'elle croisait. Combien de temps encore devrait-elle endosser cette pitié dans leur yeux pourtant si généreux. Mais elle n'avait pas l' autorisation de se lamenter, songea-t-elle en s'entourant de ses bras. Car au moment même où Brunelle avait passé le pas de cette porte, Alyssa se sentait en proie à une peur déraisonnable. Les yeux fermés pour fuir les flashs de son passé, elle se laissa tomber sur une chaise du salon puis crispa ses doigts sur la chair menue de son bras.

Elle s'intima de se calmer, cherchant désespérément à fuir cette angoisse qui ne l'abandonnait jamais. Alyssa se réfugia dans sa chambre qu'elle ferma à double tour. Recroquevillé sur le lit, elle mit ses mains sur ses oreilles pour ne plus rien entendre. Restée seule, elle resta longuement allongé sur son lit avant que son téléphone ne lui annonce une bonne nouvelle.

- Allô ?

- Comment vas tu ma chérie ?

Entendre la voix de sa mère la réconforta.

- Je vais bien, s'entendit-elle répondre d'une voix à peine audible.

- Tu me manques ma chérie. Murmura sa mère

- Tu me manques aussi maman.

- Alyssa je dois te laisser. Je voulais juste entendre ta voix.

- Bonne nuit maman.

- Bonne nuit ma chérie. Je t'aime.

Quand elle rompit la conversation, Alyssa laissa la tristesse l'envahir. Elle se leva lorsqu'elle entendit sonner à la porte, elle descendit les escaliers et regarda par le judas. C'était le facteur. Elle entrebailla la porte et il lui remis le courrier. Alyssa referma la porte et observa la lettre qu'elle tenait entre ses doigts. Elle remonta dans sa chambre et déposa celle ci sur la console. Elle se coucha avec pour intention de lire cette lettre le lendemain.

Passion dans le désert Où les histoires vivent. Découvrez maintenant