Chapitre 10 | ✔️

123 12 8
                                    

Chapitre 10 : When we are carefree

« Warning, live without warningI say a warning, live without warningWithout, Alright »

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

« Warning, live without warning
I say a warning, live without warning
Without, Alright »

Warning - Green Day

**********

Lundi : 1h00

J'ai cette rage en moi. Bien trop omniprésente, elle ronge chaque paroi de mon être. J'ai l'impression de ne plus être moi, mais une boule de colère et de haine. Elle ne cesse de grossir à l'intérieur, comme une tumeur. Nous savons tous que parfois trop forte, cette tumeur devient mortelle.

Je mène une guerre incessante contre tous ses mauvais sentiments qui m'assaillent. Je ne sais plus comment m'en sortir, je vais sûrement me noyer dans cet abîme. Je suis conscient des raisons qui constituent mon état, mais j'en arrive parfois à en vouloir au monde entier.

Ceux qui sont le plus proche de moi par le sang, sont ceux qui me détruisent chaque jour que Dieu fait. Même si c'est mal, je souhaite que le sort se retourne contre eux.

Finalement je pense que si je ne brise pas mes chaînes, celles qui me lient à ces individus, jamais je n'avancerai. Je ne parviendrai pas à guérir. Tout me ramène à eux, c'est inévitable. Je ne peux pas éternellement fuir ma famille. J'en ai plus qu'assez d'être un dommage collatéral. J'aimerais les affronter, mais à l'heure actuelle je ne peux pas, car la rage qui m'anime risque d'être dévastatrice pour moi. Je sens déjà son poison couler dans mes veines, contaminant jusqu'à la dernière de mes cellules. Bientôt, mon corps ne sera plus qu'une coquille vide. Je me sens condamné.

Les chaînes qui m'empêchent de vivre pleinement sont peut-être invisibles, mais je les ressens vraiment. Je distingue très bien ce métal froid qui me scie les poignets tellement fort, que j'en garde des marques. Des vraies marques, qui ne seront pas éphémères. Ma famille m'a marqué au fer rouge, peut-être le temps d'un instant sur le corps, mais à jamais sur mon âme.

Tu as vu dans quel état cet enfoiré te met ?

Hier a été un calvaire. Voulant profiter de mon jour de repos, j'avais décidé de prendre du temps pour moi et d'errer dans les rues de Nantucket. Mais mon paternel l'a vu d'un autre œil. C'est durant le petit déjeuner, qu'il est venu m'annoncer que mon grand frère Bradley, de cinq ans mon aîné, rentre de sa mission en Irak dans quelques semaines. Trois plus exactement.

« Eh oui, c'est une marine ton frère, prend en de la graine fiston ! »

Bradley a toujours été vu comme le fils prodige, à qui tout réussit. Depuis tout petit, une rivalité s'est installée entre nous. Quand nous étions petits, j'essayais le plus possible de rendre fière ma mère avec mes résultats à l'école, et pour mon père, c'était lors des matchs de Baseball.

Happier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant