Harcelement de rue

7 1 0
                                    

Sources: Google /Wikipedia

Remarques gênantes, sifflements, insultes, voire violences physiques... Tous les jours, les femmes, peu importe leur âge ou leur physique, sont confrontées au harcèlement sexuel dans la rue. En France et partout dans le monde, de plus en plus d'entre elles dénoncent ces agressions sexistes quotidiennes.

L'expression « harcèlement de rue », traduction de l'anglais street harassement, est utilisée en Europe et en Amérique du Nord pour désigner des pratiques de harcèlement sexuel, subies principalement par des femmes dans l'espace public (lieux publics - rues, places - ou transports publics) de la part d'inconnus de sexe masculin.

L'expression est utilisée de façon extensive pour englober tous types d'acte d'objectification sexuelle[réf. nécessaire] (sifflement, tentative de séduction, remarque déplacée, etc). Bien que certains propos prennent la forme de compliments, ces comportements sont le plus souvent mal vécus par leurs cibles[1].

En France, une manifestation de sensibilisation au harcèlement de rue a été menée le 25 mars 2014 : l'opération dite « anti-relous », réalisée par un collectif militant dans la rue de Lappe du 11e arrondissement de Paris. L'opération consistait pour les militantes à se réapproprier symboliquement la rue, et a indiquer aux passants comment désamorcer le harcèlement de rue au cas où ils ou elles en seraient soit victimes soit témoins[6].

La représentation du harcèlement de rue est souvent empreinte d'un biais hétéronormatif[réf. souhaitée], pourtant celui-ci concerne également la population LGBT de tous genres. Des actions comme Lesbeton contribuent à visibiliser ce phénomène.

Le harcèlement lesbophobe est un type de harcèlement perçu comme particulièrement violent. Il constitue un double rappel à l'ordre : un harcèlement sexiste mais également parce qu'elles affichent leur sexualité dans l'espace public. On signale aux femmes lesbiennes qu'elles n'ont pas leur place dans l'espace public. Ce genre d'agression peut être constitué d'insultes sexuelles et homophobes ou de demandes crues et suggestives, et peut aller jusqu'au « viol correctif »[7].

En mars 2018, Marlène Schiappa, la secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes annonce un recrutement de 10 000 policiers et policières du quotidien pour lutter contre ce phénomène[21]. La loi adoptée en juillet 2018 définit ainsi l'attitude correspondante : « imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante »[22]. Ces faits sont passibles d'amende de catégorie 4, allant de 90 euros en paiement immédiat à 750 euros, et même de catégorie 5 (jusqu'à 3 000 euros) en cas de récidive ou de circonstances aggravantes, par exemple lorsque l'outrage est commis en réunion, sur des personnes vulnérables ou dans les transports en commun[23]. En avril 2019, Marlène Schiappa annonce 447 amendes depuis l'entrée de cette sanction en en août 2018[24].

Harcèlement insoupçonné Où les histoires vivent. Découvrez maintenant