Hope Première Partie : Chapitre 1

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Flashback, six mois plus tôt...

Encore une nouvelle journée. Une journée de plus à fuir. Je remballai le peu d'affaires qui me restait, repliai la tente magique et transplanai. Quand mes pieds touchèrent le sol, je me retrouvais dans une forêt quelque part au fin fond de l'Angleterre. Entourée d'immenses arbres dont les feuilles étaient recouvertes de neige, je posai mon sac sur la terre et commençai à lancer les nombreux sortilèges de protection, au cas où des mangemorts viendraient roder ici.

Je suis sure que si je n'avais pas passée ces deux derniers mois terrée dans toutes les différentes forêts du pays, j'aurai pu trouver ce paysage sublime. L'hiver était déjà bien entamé, et tous les deux jours environ, je voyageais et changeais d'endroit, que je choisissais complètement par hasard pour ne pas être découverte. Sinon ça serait la fin.

D'un coup de baguette j'installai ma tente. L'intérieur était tout sauf luxueux mais on y vivait correctement, il y avait l'eau chaude, une mini cuisine et même deux chambres en plus d'un salon munit d'un canapé –toutefois pas très confortable- et d'une petite table. Il me restait assez de nourriture pour quelques jours, mais pas plus. J'allai devoir voler. Je sais qu'au départ, ça me faisait mal au cœur de faire ça, mais le monde change, et moi avec. J'avais fini par me faire à l'idée que, de toute façon, je n'avais pas le choix. Il fallait bien que je mange tout de même.

En venant j'avais repérée une petite maisonnette isolée, à plusieurs kilomètres de là vers le Nord-Est, un sentier bordait la route pour y parvenir, je savais que je pourrais me repérer à ça. Il y aurait de la marche à faire, je ne pouvais pas me permettre de transplaner à tout bout de champ, comme ils étaient tous signalés au Ministère de la Magie, mais j'espérais bien que je trouverai quelques choses pour me nourrir, au moins pour tenir une ou deux semaines de plus.

Je laissais mes affaires telles quelles ici, je ne voulais pas m'encombrer et perdre du temps avec tout ça, si j'aurais à fuir encore une fois. Baguette en main, je marchais entre les arbres, plutôt rapidement. Il fallait que je me dépêche, je ne devais pas me faire repérer par des mangemorts ou des rafleurs , je savais qu'ils me recherchaient partout en Angleterre, si je tombais entre leurs mains je serais vraiment dans le pétrin.
Je me souviens, il y a quelques semaines, je suis allée dans un petit village dans le Nord-Est, pour dérober des vivres, et j'avais vu mon visage sur des affiches, placardé sur tous les murs, dans toutes les rues. Ma tête était mise à prix. Celui ou celle qui me rapportera, morte ou vive aux mains des mangemorts sera récompensé de la belle somme de 10 000 Gallions. Génial.

C'était la première fois que je tombais sur ce genre d'affiche à cette époque, ça m'avais bouleversée. Je m'étais rendu compte que la guerre avait vraiment commencée, et qu'ils n'auraient aucune pitié, surtout pour des gens comme moi, les Sang-Impur, les Sang-de-Bourbe.

Les rares fois où j'essayais de m'informer de ce qu'il ce passait à Londres, lorsque je subtilisais discrètement un exemplaire de la Gazette du Sorcier, qui par chance n'était pas encore tombée au main du Lord Noir et publiait toujours, je tombais sur des articles effroyables. Enlèvement d'enfants Moldus. Torture de Né-Moldus. Massacre de plusieurs familles Moldus. Toujours la même chose, toujours cette barbarie. Voldemort devenait de plus en plus puissant, et les résistants avaient du mal à y faire face, cela ce voyait.

La perversité de ce monstre avait touché son maximum lorsque qu'il avait jeté un sortilège sur son propre nom, ainsi chaque personne le prononçant était immédiatement localisée, où qu'elle soit, et encerclé par des mangemorts avant même qu'elle n'ai eu le temps de s'enfuir. La barbarie était courante de nos jours, il n'hésitait pas à user des moyens les plus ignobles pour parvenir à ces fins et tuer le plus de monde possible, dans distinction entre Sorciers et Moldus.

Je continuais de marcher, guettant le moindre geste, le moindre bruit suspect. Durant ces mois de fuite j'avais eu le temps d'apprendre, apprendre comment se repérer grave aux étoiles, deviner l'heure sans montre Moldu, apprendre à disparaître et effacer toute trace de mon passage, et j'étais devenue douée à ça, j'étais différente. Je savais donc qu'il devait être dans les 16 heures à l'inclinaison du soleil. C'était une journée froide, le temps commençait à se rafraichir progressivement. Plus que quelques jours et l'hiver serait là. Je redoutais vraiment cette période, avec le froid glacial et la neige, il allait être plus difficile de me nourrir correctement. Comment allais-je passer l'hiver si je ne trouvais plus de quoi manger ni de quoi me réchauffer ? Cette idée me fit paniquer, qu'allais-je faire si cela arrivait ? Il fallait que je prenne sur moi, mais je n'étais pas certaine de pouvoir le faire, j'étais déjà assez affamée comme ça. Il fallait que je réfléchisse, mais plus tard. Un problème à la fois.

Après quelques heures de marche, les sens en alerte et ma baguette en main, suivant la direction du soleil pour me guider, j'arrivai au bord du sentier de terre bordé d'herbe, à son extrémité quelques centaines de mètres plus loin, la fameuse maisonnette que je recherchai était bien là. Je vérifiai bien qu'il n'y ai personne aux alentours et m'avança rapidement vers elle. Sur la façade il n'y avait qu'une seule petite fenêtre, ainsi que du lierre suspendu aux murs, elle était en assez bon état, avait l'air rénovée, j'en de déduis donc qu'elle était bien habitée. J'allai de l'avant, faisant en sorte qu'on ne me voit pas de l'intérieur et j'entrai.

Avant même que je fasse le moindre geste, j'entendis derrière moi le craquement caractéristique du transplanage.

-Et merde !

Je m'étais faite avoir comme une débutante, j'aurais du m'assurer qu'il n'y aurait aucun sortilège de ce genre avant d'y mettre un pied. Je connaissais pas cœur la procédure pourtant. Trouver, observer, tester, verifier, entrer. J'étais en colère, en colère contre moi-même car j'avais été assez idiote pour le laisser distraire, maintenant il fallait seulement espérer que ce n'était pas un mangemort, juste un simple habitant inoffensif donc je pourrais effacer la mémoire. Je me tenais toujours sur le seuil, un pied dans la maison et l'autre en dehors,  j'essayais d'établir un plan de sortie mais il n'y avait aucune issue autre que la porte d'entrée et je ne pouvais pas compter là-dessus pour m'échapper. Je pris ma baguette le plus discrètement possible, prête à toutes attaques.

-N'y pense même pas ma belle. Lâche ta baguette immédiatement.

Je réprimai un juron et la lâcha à contre cœur, je n'avais pas le choix, aucun échappatoire. Curieusement cette voix me disait quelque chose, elle m'était familière cependant je ne savais pas d'où. Mais je savais déjà que c'était un homme, plutôt jeune je suppose.

-Retourne-toi. Doucement et ne tente rien de stupide.

Comme il le dit, je me retournai lentement et lui fis face. Je pestai intérieurement contre moi-même, essayant de trouvé une quelconque porte de sortie éventuelle à cet homme qui semblait tous sauf un habitant inoffensif.

Je n'en revenais pas de voir ça. Lui ? Ici ? Et cette pourriture aussi avait l'air surpris de me voir là, à ça merci. Baguette en main dans son costume noir  hors de prix, ses cheveux blonds platines m'irritant les yeux, il se positionnait à plusieurs mètres de moi sur le sentier. Il devait être bien content de m'avoir trouvée, il allait recevoir une sacré récompense et je suis sûre qu'il jubilait intérieurement.

-Granger ? C'est toi ?

Toujours ce sourire, ce sourire que j'ai toujours haï, ce sourire narquois qui le caractérisait si bien. C'était la seule chose qui m'apparaissait comme familière avec son apparence non différente de nos années à Poudlard, mais lui aussi semblait différent. Je n'hésita pas une seconde avant de lui répondre d'un ton ennuyer:

-Quel déplaisir Malefoy. Alors comment tu te porte sale mangemort ?

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant