Draw me a storm

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Bonjour ou bonsoir !
Je reviens avec un écrit qui me plaît énormément et dont je suis fière,
Je vous invite à le lire avec le média que vous connaissez certainement ^^.
Mettez votre plus belle paire d'écouteurs et bonne lecture !

PS: attendez un peu que la musique commence pour un rendu encore meilleur ;)

***

Dans le ciel sombre, les éclairs transperçaient, gracieux, les nuages épais. En bas, pendant la tempête, une âme errait, seule parmi les herbes folles qui dansaient vivement dans la montagne. Se laissant bercée par le vent, elle s'abandonnait aux colères de la nature, le bruit de tonnerre faisant frémir sa cage thoracique. Son énergie ondulait, libre comme l'air, à l'intérieur de son corps. Devant ce magnifique spectacle dont beaucoup ont peur, cet être vibrait avec l'orage, exposant son torrent d'émotions au cieux. Ses sentiments ne pouvaient s'exprimer que dans ces conditions extrêmes, laissant le répit nécessaire aux pensées de son propriétaire. L'âme était vide, complètement vide, émerveillée autant qu'effrayé devant cet orage démentiel, comme il n'en avait jamais eu. Montant peu à peu, l'adrénaline fit frissonner l'épiderme chaude de l'être, insensible au vent froid qui le frappait violement. Cette colère était méritée, elle offrait quelque chose de magique aux yeux des humains lassés de l'habitude. Au sommet de cette montagne, dans une petite clairière parsemée de fleurs d'altitude, les arbres sonnaient, les pétales dansaient, le tonnerre jouait des basses. Le paysage qu'offrait cet environnement de catastrophe n'était qu'une symphonie lourde et puissante. Tout n'était que notes, paroles, histoires et sentiments mélangés, se répandant au son du vent à travers la montagne. Pendant cette soirée de chaos, les montagnes vibraient en chœurs et les nuages chantaient leur fureur. Avec rage et passion, le rythme soutenu de l'orage déferlait sur cette petite partie de monde. L'être était là, dans sa tenue de nuit, le souffle chaotique, il vivait avec le ciel, partageait ses humeurs et s'abandonnait à lui, tremblant et galvanisé. Au sommet du mont, la chaîne des Alpes disparaissait peu à peu derrière les formes sombres. Un coup de cymbale avait retentit dans toute la vallée en dessous des falaises et un éclair franchit la barrière des nuages avec un bruit sourd pour s'écraser sur un sapin dans les hauteurs. Une larme coula sur la joue de l'être vivant, brouillant sa vue et mouillant son visage auparavant sec. La goutte d'eau salée longea les contours de son nez pour descendre jusqu'au menton. À ce moment là, la larme se décrocha et tomba presque au ralenti sur le sol. L'être releva le visage vers les cieux et une deuxième larme tomba sur son autre joue, et commença à couler le long de l'autre partie de son visage. Après sa colère, le ciel avait versé sa première larme, tombant dans une infinie tristesse, suivi après quelques secondes d'étonnement, des milliers d'autres, tombant dans un fracas assourdissant sur l'herbe haute. Une pluie battante trempait la personne, qui pleurait encore, bien que ses larmes soient confondues avec celles de l'orage. Elle pleurait d'émotion, de joie, de surprise, de désespoir, de vie, d'amour, de mort. Elle pleurait de tout et pour tout, de regret, de remord, elle pleurait la jeunesse, la vieillesse, la routine et les péripéties. Quand même le ciel craquait et montrait ses émotions, on pouvait se laisser aller, lâcher prise, perdre pied. L'être s'écroula sous le poids de ses sentiments et se retrouva à genoux, devant le paysage apocalyptique, pantelant, il laissait les émotions venir à lui et sortir de sa personne comme un champ magnétique ou un courant électrique qui irradiait tout son corps, son sang, sa peau et ses os. Il ne sentait pas le froid, bien qu'il avait les lèvres bleues et les dents qui claquaient, il se sentait fiévreux, sous une telle tension, sa transpiration se mêlant à l'eau et les larmes sur son visage. L'être sanglotait, soulagé, heureux. Trempé, il s'allongea au sol, bras et jambes écartés, face au ciel pluvieux, se faisant transpercer par de centaines d'aiguilles liquides. Il était là, reprenant une respiration régulière, et fermant les yeux pour sentir le poids du sommeil lui engourdir les membres. Doucement, la pluie se fût bruine, le tonnerre cessa, et un rayon de soleil traversa la couche de nuage pour caresser le visage de la personne, qui venait de s'endormir.

- Time -
Hans Zimmer

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 29, 2020 ⏰

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