Harry Potter et la fin des sorciers

Chapitre 1 : Rencontre dans la forêt

   Il fait froid et sombre. Au loin, dans cette forêt, on pouvait entendre les sanglots d'une personne. Les branches craquaient au sol aux passages de ses pas. Le vent poussait ses cheveux roux sur son visages humides de transpiration et de larmes. 

   Ginny Weasley pleurait depuis sa dernière discussion avec son mari. Jamais il ne l'écoutait, ne prenait en compte son point de vu ou ne faisait vraiment attention aux choses qu'elle disait. Petit à petit, elle perdait contrôle et n'avait qu'une envie: partir. Partir loin de lui et de prendre ses trois enfants loin de sa popularité et des murmures qu'elle entendait tout autour d'elle, où qu'elle soit.

   Ginny marchait sans savoir où aller exactement. Juste s'éloigner du célèbre Harry Potter. Ça ne lui arrivait pas souvent de se réfugier ici, dans cette forêt près de son ancienne maison, le Terrier. Depuis la Bataille de Poudlard, et la mort de son frère Fred, elle n'était venue rendre visite à ses parents qu'à deux ou trois reprises. Ses parents, de leurs côtés, n'avaient plus vraiment goût à la vie. Et Ginny et Harry s'en étaient toujours voulu de la mort de Fred, et ne se sentaient pas la bienvenue au Terrier.

   Un craquement de branche se fit entendre derrière Ginny. Elle se retourna brusquement, de surprise. Rien. Sûrement un écureuil ou un oiseau qui vivait sa vie paisible, loin des problèmes des moldus et des sorciers. 

   Ginny retrouva sa position d'origine et continua à marcher dans l'obscurité de la forêt, sous un soleil couchant. On pouvait entendre les oiseaux chanter et les sifflements de bêtes dont personne ne voudrait s'approcher. 

   De nouveau, un craquement se fit entendre. Un bruit trop sourd pour être fait par un animal trop léger. Ginny se retourna à nouveau. Et cria:

   -Argggh !

   Devant elle, à une dizaine de mètre, se trouva la personne la plus effrayante qu'on en puisse imaginer. La personne qu'elle voulait le moins voir au monde: Lord Voldemort. Il restait sur place, immobile, les yeux fixés sur Ginny. Il ne disait rien. Ce qui rendait la situation de plus en plus effrayante et angoissante.

   Ginny fût la première à rompre le silence:

   -Co... Qu'es... Comment êtes-vous là ? 

   Le Seigneur des Ténèbres s'amusait de la situation. Il prît tout son temps pour répondre à la question de la pauvre femme effrayée. 

   -Ne perd pas mon temps, idiote ! Un programme chargé m'attend, et je ne veux pas en perdre avec une traître à son sang. Sois gentille et dis moi où se trouve Potter. 

   Ginny ne savait que dire. Tant de questions lui venaient en tête; comment avait-il survécu ? Comment l'avait-il trouvé ? Quelles intentions avait-il ? 

   Tout ce qu'elle trouva à dire fut:

   -Je n'ai rien à vous dire. Vous serez vaincu. Comme à chaque fois !

   -Pauvre idiote, répondit le Seigneur des Ténèbres. Tu ne sais pas ce qui vous attend à toi et les tiens. Je me débrouillerais très bien sans ton aide, Weasley. 

   Quelques secondes passèrent, une éternité pour Ginny, le Seigneur des Ténèbres leva sa baguette, la pointa vers la jeune femme et cria le pire des sortilèges impardonnables, celui de la mort:

   -Avada Kedavra !

   Une lumière verte illumina tout l'alentour de la scène du crime.

   Harry Potter se réveilla en sursaut. Il était dans son lit, dans sa maison. Il se leva et cria dans la maison le nom de sa femme:

   -Ginny ! Ginny ? Tu es là ? Chérie ?

   A l'étage inférieure, sa femme lui répondit qu'elle était bien là:

   -Que se passe-t-il, Harry ? Tout va bien ? Je suis là, ne t'inquiète pas.

   -Il... Il était là. Toi aussi... Il t'avait... 

   -Qui ça ? demanda Ginny. Qui était là avec moi ?

   -Voldemort, répondit Harry. Il était de retour et t'avait tué.

   Ginny parut inquiète mais rassura son mari:

   -Ne t'inquiète pas Harry. Je suis là. Tes enfants aussi. Et contrairement à Voldemort, nous sommes vivants, et en bonne santé.

   Harry essaya de se rassurer. Ce n'était qu'un cauchemars. Pas un signe, ni une prédiction. Sa femme avait raison, il ne devait pas s'inquiéter.