CHAPITRE VIII - le royaume de la méditerrané

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— Mon roi ! Voulez-vous vraiment entrer en guerre contre votre frère ?

— Oui.

— Mais que vous a-t-il fait, majesté d'Ociale, si je puis me permettre ?

Dis-lui qu'il ne peut comprendre.

— Vous ne pouvez comprendre ! Maintenant sortez de mes appartements je vous prie. Et faites écrire une lettre à ma fille. Léa se doit de savoir que nous allons entrer en conflit avec le royaume de Stuck. Adressez-la aussi à Mélodie. Elles vivent ensemble sur la terre.

— Bien Messire.

Le garde referma la porte en sortant. Il délivra la lettre signée par le monarque au messager royal qui partit sans attendre en direction de la Côte d'Azur. Les deux cousines résidaient dans un appartement au bord de l'eau, dans la baie de Villefranche-Sur-Mer, un petit village coloré. Dans les ruelles pittoresques de la petite commune, le temps semblait suspendu, capturant l'essence même de la dolce vita méditerranéenne. Les façades colorées baignaient dans la chaleur du sud. Au bord du port, les murmures des vagues se mêlent aux éclats de rire des passants. Elles murmuraient des récits oubliés tandis que les rayons du soleil caressaient les murs de la vieille citadelle. Parmi les étals animés du marché provençal et les terrasses ombragées des cafés, se trouvait l'appartement de Léa et Mélodie. Interloquée par quelqu'un qui frappait à la porte, Léa se leva. Elle fut surprise d'y trouver le messager de son père, une lettre à la main. Celui-ci ne s'attarda pas et reprit direction vers la mer. Léa rentra à l'intérieur de son habitation, confuse. Elle s'assit sur le canapé marron, collé à un mur blanc et bleu. Elle ouvrit la lettre sans attendre en cassant le corail qui la fermait. Elle s'empressa de la lire.

Ma chère fille, ma chère nièce,

C'est le cœur lourd que je vous écris aujourd'hui, car je sais que vous êtes loin de ces tumultes. Néanmoins, vous devez comprendre la gravité de la situation. Les royaumes d'Ociale et de Stuck sont au bord de la guerre imminente. Dans ces temps troublés, il est essentiel que vous restiez informées, même si cela vous semble loin de votre monde terrestre.

Malgré les tensions entre nos royaumes, sachez que mon amour pour vous deux demeure inébranlable. Mon seul souhait est votre sécurité et votre bien-être, où que vous soyez. Je prie pour que vous soyez protégées dans ce monde des humains, entourées de vos amis qui vous chérissent.

Je vous supplie, mes princesses, de ne pas envisager de revenir dans le royaume de la Méditerranée pour l'instant. Votre présence ici ne ferait que vous exposer à des dangers inutiles. Restez en sécurité, mes poissons d'eau douce, et sachez que mes pensées et mon amour vous accompagnent toujours, où que vous soyez.

Avec tout mon amour et ma tendresse,

Abaphei

Léa en resta bouche bée. Mélodie, qui venait de se réveiller, entra dans la pièce les cheveux en bataille munit d'une robe de nuit en satin rose. Elle tenait un plateau où il y avait un bol de lait chocolaté bien fumant ainsi que des tartines à la confiture de figue. Sans prêter garde à sa cousine, elle s'installa sur la table en bois. En effet, Mélodie n'était pas vraiment du matin. Sans un mot elle trempa son pain dans le lait et croqua dedans. Les yeux mi-clos, elle réussit à distinguer le visage effaré de Léa.

— Qui y-a-t'il que tu tires une tête d'enterrement ?

— Nos pères vont se faire la guerre...

— Pardon ?!

Mélodie, enfin éveillée, s'installa à côté de sa cousine qui lui tendit la lettre. Elle l'a lue attentivement. Son cœur se mit à battre à la chamade.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 25 ⏰

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