Je m'appelle Isaac, j'ai 19 ans. En soit j'ai, jusqu'ici, eux une vie des plus banales à un détail près : je porte la poisse. Et nan, ce n'est ni une blague ni exagéré. Vous connaissez tous les « superstitions » ?! Et bah disons que chez moi ça me porte réellement la poisse. Le problème, c'est que c'est de plus en plus grave. À cause de ça je viens de louper mes exams. Adieu école de mes rêves, bonjour métier ennuyant que je vais devoir faire pendant au moins quarante ans... L'école que je veux faire est bien trop cher pour me permettre de redoubler, mais après mes exams ratés, tout ça parce que j'ai croisé un maudit chat noir sur ma route, la seule solution pour continuer est de redoubler. Youpi... Et comme dit précédemment, c'est impossible. Bref, me voilà sur le chemin vers un entretien d'embauche d'un job qui me déplaît....
Et si ... j'arrêtais tous ?
Après tous, j'ai toujours eu la poisse, et avec la « chance » que j'ai, je l'aurais toujours. Oh tiens ! Des travaux... Un ravalement de façade ou truc du genre avec les bons gros échafaudages. Tu sais quoi ?! Je vais passer sous l'échelle permettant d'accéder à l'échafaudage. Si ça se trouve un sceau de peinture va me tomber pile sur la tête et je vais... Hum... Mourir. Ouais pas très joyeux tout ça, mais essayons, après tout, j'ai plus grand chose à perdre, plus d'avenir, plus vraiment de famille alors on verra bien ce que Dieu décide de mon sort.
Je m'avance sous l'échelle, j'entends un ouvrier taper dans un énorme seau, je lève la tête et vois le sceau me foncer droit dessus, étonnant... Alors, c'est comme ça, je vais mourir, écraser par un sceau juste après être passé sous une échelle. Alors, adieux.
Soudain, une ombre, puis un bras apparaissent au-dessus de mon visage, toujours pointé vers le ciel. Ce bras inconnu tape dans le sceau en pleine chut, et, par je ne sais quelle chance, dévie la trajectoire du sceau, me sauvant ainsi la vie.Je suis vivant.
Je suis vivant et tout cela grâce à lui. Un beau et grand jeune homme blond, respirant la joie de vivre. Une aura angélique semble flotter au-dessus de lui.
« Ça va ? Me dit-il
-Euh oui, merci, mais toi ça va ?
-Oui bien sûr ! Pourquoi ça n'irait pas ?
-Peut-être parce que ton poignet gonfle à vue d'œil ?
-Haha, effectivement.... Dit-il légèrement paniqué
-Allez viens... Hum...
-Lucas, je m'appelle Lucas ! »Isaac traîne Lucas jusqu'à l'hôpital et, étonnamment, aucune misère ne lui arrive sur le chemin. Arrivé à l'hôpital, Lucas se fait examiner et s'en sort qu'avec un poignet foulé. Ceci est plutôt étonnant pour quelqu'un ayant réussi à dévier un sceau d'une masse importante pendant une chute à une grande vitesse.
« Eh bah dit donc, t'en as de la chance toi... Dit Isaac
-Oui ! J'ai toujours été extrêmement chanceux ! »Pour le remercier je l'ai invité à manger. On a pas mal discuté et il s'avère que ce jeune homme est l'opposé de moi. La vie lui a toujours souri. Il le reconnaît lui-même : il a toujours eu une énorme chance. Cependant, malgré une vision de la vie et un vécu passé opposer, on s'entend étonnamment bien. Rien que de le voir sourire me rend heureux. Je sais pas, il a quelque chose de vachement positif en lui. J'espère qu'on va pouvoir se revoir, après ce repas...
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On est une semaine après l'incident... Et je regrette amèrement d'avoir voulu le revoir... Il est disons un peu trop gentil. Beaucoup trop. Beaucoup beaucoup trop. Depuis l'accident, il me suit partout. Ou que j'aille, il est là. Il se trouve que l'accident, c'est passer dans l'impasse où j'habite. Mais cette impasse est également celle où vie Lucas et, depuis qu'il m'a revu, il ne me lâche plus.
Au début, c'était plutôt mignon et sympa. Et j'avoue que plus aucune superstition ne marchait sur moi lorsqu'il était là. Il porte vraiment chance. Mais j'ai disons besoins de calme. Je ne suis pas quelqu'un de très sociable. Mais ça va bientôt changer : il part en vacances pendant une semaine ! Après ça, il m'aura sûrement oublié.
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Lucky
Short StoryLucky est l'histoire d'un poissard qui, a cause de sa poisse, a loupé ses études et s'en va à un entretien d'embauche pour un travail qui ne lui plaît même pas. Ayant perdu tout espoirs, il pense alors à la mort. Il joue alors à un « jeu » : il va...