un pistolet appuyé sur la tempe et pas de regrets dans les recharges. la balle ne partira pas tant qu'il n'y a pas de remords.
et Gabriella qui tourne ces deux phrases en boucle dans sa tête, griffonnant des poèmes bancals sur un feuille de papier arrachée et sentant les rayons du soleil effleurer son dos.quiétude et tranquillité sur la plage chaude mais dans son esprit c'est le chaos. aujourd'hui ça fait exactement un an que sa maman est décédée.
et la cicatrice s'est réouverte. plus rien ne peut empêcher ce sang vermillon de couler à part le temps.
comme on dit; le temps efface les blessures. des fois c'est vraideuil jamais entièrement fait, sentiment d'avoir perdu une part de soi. la mort est souffrance et larmes même si c'est le cours de la vie. fragments de pensées; le cimetière, les habits noirs, les chimères, les chuchotements à la voix éraillée parce qu'on était un peu brisés. difficile de faire un deuil, difficile de s'apercevoir de la valeur de quelqu'un que quand il est partit. mais c'est comme ça. les regrets hantent pour toujours que veux-tu.
tout à coup la température semble avoir chuté. mais ce n'est qu'une illusion. Gabriella est juste serrée dans l'étau froid de la tristesse. la perte n'est plus que ciel brumeux. viens prendre l'avion des pleurs pour voler jusqu'aux nuages.
Gabriella sent son pouls devenir boiteux. sa respiration se bloque alors qu'elle essaye de respirer. il lui faut un masque à oxygène. ah non c'est bon, elle pense à autre chose et la douleur s'effiloche.
les émotions déglinguées mais l'optimisme bien là. et même si la peine revient des fois, lorsque dans le fleuve de la vie, on est happé par ses courants,
Gabriella va mieux.elle se redresse sur son linge et regardent ces vacanciers oublier leurs soucis le temps de quelques journées. le reste du globe peut sembler bien noir mais pas ici, pas dans cet écrin de douceur.
ici les heures passent, paresseuses. les corps presque nus se fracassent contre les vagues bleues, les joues rosée se retrouvent bientôt mouillées par quelques gouttelettes. l'élixir de jeunesse pas encore trouvé, des hommes et femmes de toute âge se promènent sur le rivage.Gabriella rit et sirote son verre de limonade verte. le goût acidulé du citron titille (note de l'auteur : je suis tombée amoureuse de ce mot "titille") sa langue. Gabriella trinque à ses mots trop crus, sa jeunesse encore là. elle trinque à la mémoire des rescapés, la folie qui fait du bien.
puis elle se rassoit, regarde le ciel de ses prunelles émeraude. sa chevelure de feu chatoye dans la brise légère.
et comme à chaque fois qu'on la regarde, Gabriella respire l'espoir. éternelle optimiste, ellle qui a vécu des années de tourmente mais qui est restée vaillante. une guerrière dans la bataille du quotidien qui s'arme de ses valeurs et de son âme un peu hippie pour combattre la douleur et les démons.
Gabriella est cette ange arrivé sur terre. sûrement renvoyée du paradis à cause de son impétuosité mais qui sait dévoué cette fougue dans ce qui lui tient à coeur.
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LE SOLEIL A BOUFFÉ NOS ENTRAILLES
Poetryl'ardeur de vies assassinées, l'éclat d'un météore dans les prunelles. on est plus que des anges en exil sur la terre, la tête pleine de rêve et les mains maculées de sang