chapitre 2

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Jack

- je vais le tuer, dis je dans un excès d'agacement avec un grognement dans la voix.
J'aime Jim de tout mon coeur mais des fois, il peut être très insupportable et indiscipliné . sa maison ressemble plus à un bordel, la musique à fond, les vêtements éparpillés.... Ouf, j'en peux plus, il faut que je m'en aille loin d'ici.

- dit Jack, tu penses quoi si on faisait le ménage? Me questionne t'il avec son air sérieux.
- Enfin! M'esclamai je mais tu dois t'y mettre tout seul car je dois sortir a plus frérot, dis je en prenant les clés de ma voiture.
- Oh! Dit il tout excité, on va sortir? Tu devrais m'avertir d'avance vieux, attend moi, je vais prendre....
- Et stop, le coupai je tu devrais éteindre tes spikers, et arrête ton délire, je ne vais nul part avec toi mais avec Loreine, c'est aujourd'hui son ciné.
- oh, j'avais oublié, dit il déçu, amuse toi bien. Et au fait, tu ne sortirais pas par hasard avec elle, tu vois ce que je veux dire après tout, elle est canon non?

J'ai qu'une seule envie, l'étriper, je sais pas comment il fait pour être aussi idiot des fois. Il n'y aura jamais de Loreine et moi, pour la seule et simple raison que je la considère comme une bonne amie, une petite sœur.
- Je me casse, pour tes 21 ans, tu n'as extremement aucun sens de jugement. Lachai je durement avant de claquer la porte.

Je suis énervé, je conduit mon Nissan tranquillement pour éviter un quelconque accident sur la route à cause de ce malade. Jim est un frère, un meilleur ami, un confident, un conseillé, il représente beaucoup pour moi, on s'est connu depuis la maternelle à cause de nos mères qui sont inséparables, on partage vraiment tout entre nous. Je peux dire qu'il est la personne qui me connait et me comprend le mieux, mais avec son comportement de gamin, il peut être tellement detestable qu'on pourrait lui mettre une bonne raclé.

Loreine, je l'ai connu à mes dix ans, pour la fête de mon anniversaire. Sa mère, un mûlatre comme mon père, ils étaient en partenariat à l'époque et depuis, elle passait presque toutes ses journée à la maison après leur déménagement en Haiti. On nous a toujours considéré comme un couple, parce qu'on sort beaucoup ensemble, et que Loreine a toujours été difficile à vivre avec les autres personnes.

Je joue le jeu, j'essaie d'être présent pour elle car elle n'a pas eu une vie enjolivée comme certaine. Aujourd'hui encore, je vais l'accompagner pour le film de son école, après tout, elle est ma meilleure amie et elle a toujours été présente pour moi. Mais j'espère sincèrement qu'elle termine sa dernière année, car je ne supporte pas ses gosses de riches qui se croient les unes plus supérieures à l'autre.
Ce n'est pas que je veuille dénigrer les gens de mon milieu, mais il peut être tellement exécrable par rapport à des gens moins favorisés qu'eux.

Je gare la voiture tout près de l'école considérée comme l'une des meilleures de la ville du Cap-Haitien. En ouvrant la portière de mon auto, je ressens déjà les regards inquisiteurs sur moi, mais je ne m'en préoccupe pas, j'en ai l'habitude avec ma famille. D'un pas rapide, je descends la voiture, je mets une main sur ma tête pour analyser l'état de mes cheveux lisses et je jette un coup d'œil sur ma montre noire en cadre de couleur or qui va parfaitement avec ma ceinture, je porte un maillot blanc avec des dessins noirs et des écritures en or, un jean noir avec des timberlands de la même couleur.

Oh! Merde, je suis arrivé en avance, j'avais tellement envie de fuir Jim que je n'avais pas vu l'heure avant de partir. Je suis tenté de retourner m'enfermer dans ma voiture ou d'entrer à l'intérieur de l'établissement et de faire passer le temps avec une de ses gonzesses qui me regardent en bavant, elles sont tellement chiantes à vouloir me sauter dessus comme leur proie. Je deteste sincèrement ces genres de filles, elles m'écœurent.

D'un pas rapide, j'entre à l'intérieur de l'école, je connais un endroit où je pourrais être tranquille sans être dérangé, je suis trop à cran pour vouloir discuter avec quiconque. La vérité, il n'y a pas que Jim qui m'a énervé, d'habitude, je le supporte et l'accompagne même dans ses conneries mais lorsque j'ai eu le mail de mon père Edouard Laurore Montenegro, j'ai eu qu'un seul désir, tout casser et m'enfuir là où il pourra jamais me retrouver. Au Cap-Haitien, je me suis fait une nouvelle vie, loin des paparazzis, loin des curieux, de l'empire familial mêlé entre la politique et le business. Ici, je suis enfin devenu celui dont j'ai toujours voulu être, un jeune universitaire en agronomie normal, agé de 21 ans.

" Filston, ma patience a des limites. Je te donne qu'un mois, tout au long, tu seras libre comme l'air, mais ensuite, si tu ne rentres pas à la maison, je m'occuperai personnellement de ton cas."
C'est mon père tout craché de décider du sort des autres, il me veut quoi encore? Ne comprend il pas que je ne veux pas de ses entreprises? Je ne veux de la vie dont il a envie de me donner, une vie télévisée, politique, remplie d'argent, je veux être normal, c'est tout ce que je demande pour une fois. J'ai toujours été un bon enfant, J'ai toujours suivi ses ordres à la lettre et pour une fois je veux quelque chose, il m'en empêche.

Je viens d'arriver dans le petit jardin de l'école, le calme reigne, on entend que le bruit du vent et le chant des oiseaux. J'aime cette endroit, sa tranquillité, a chaque fois j'ai envie de fuir les amies de Loreine, je viens ici dans ce coin perdu. A chaque fois que j'avance, j'ai l'impression d'entendre des pleurs étouffés, c'est quoi ce mascarade? Où est la caméra? Une fille de cette école qui pleure? Elle a peut être oublier sa brosse à cheveux, son parfum... Qu'est ce que j'en sais moi, elle m'a peut être vu et à deviner que c'est là que j'allais, après tout c'est une fille que ne ferait elle pas pour un peu d'attention?

J'allais rebrousser chemin mais quelque chose m'en empêche, il faut que j'aille voir. A chaque pas que je fais vers la source de ma curiosité, j'entend des gémissements de plus en plus tranchant, à chaque fois, mon cœur se serre de plus en plus. Je m'arrête net en l'apercevant, c'est quoi ce bordel!!!

Aime moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant