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VI

Je lui ouvre mon passé. Les dernières images lui parviennent :

« T'es mon frangin, alors ?

- Chut, tu vas réveiller tout le monde ! Et, oui.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?

- Je sais pas trop, en fait.

- Bon, ce qui explique pourquoi j'avais des, comment dire...

- ... sentiments envers moi ?

- Oui, on peut dire ça comme ça. On a plein de choses à rattraper alors.

- Exact, ma princesse.

- Princesse ? Alors, toi tu seras mon roi.

- Hehe, ok, comme bon te semblera. »

Le jour se lève, Ombre s'est endormie. Je n'ose pas la réveiller et décide de veiller encore sur le feu. Les copains se réveillent, nous regardent, ils réveillent Ombre qui me jette un regard qui veut dire « On le leur dit ? » j'acquiesce en hochant ma tête de haut en bas. C'est elle qui leur annonce d'un ton sérieux : « Je suis sa sœur. » quelques-uns rigolent, dont Lucas, mais quand ils voient qu'elle ne rigole pas, ils disent :

« Sérieux, Archer ?

- Ouais, tu ne nous l'as jamais dit...

- Tu ne nous as pas parlé que t'avais une sœur.

- Oui, et bien c'était déjà assez dur pour moi de ne pas voir ma sœur que je ne voulais pas en parler, et puis, vous ne m'avez jamais posé la question, aussi.

- Bon, stop, les garçons, là ! Archer m'as dit qu'on devait trouver un autre endroit ou siéger, maintenant qu'on est tous là. Et, je connais un endroit.

- C'est loin ?

- A vrai dire, je ne sais pas, mais je connais le chemin en voiture, de chez moi, on mettait environ une heure.

- Allons-y ! » je lance

Nous voilà parti, par précaution, nous avons défait nos nids et avons bien tout récupéré pour qu'on ne sache pas qu'il y avait des gens, ici. En fin de journée, on arrive au lieu-dit, c'est un vieux manoir, qui doit dater de l'Ancienne Vie, je pousse la porte de ce vieux manoir, dedans, il fait sombre, des toiles d'araignées ornent les murs, j'avance, le parquet craque sous mon poids, les autres me suivent, personne n'est venu là depuis un bon moment, on se dirige vers la cuisine, j'ouvre un placard et découvre qu'il y a encore des conserves, peut-être que, malgré le temps elles sont encore bonnes ? Maman, m'avait une fois que les conserves se conservaient longtemps. Les propriétaires avaient dû partir précipitamment, le salon comporte un canapé, un meuble, au centre et un tableau est accroché au mur, il représente une femme qui a l'air de nous regarder, elle porte un haut vert, plus loin, il y a une salle à manger, une grande table ovale, avec six chaises autour. On monte à l'étage, il y a quatre chambres, elles ont toutes une fenêtre, il reste des lits, en fait, tous les meubles y sont encore, une cinquième pièce est dédiée à la salle de bain, une baignoire et un grand miroir occupe la pièce. On fouille le manoir plus en détail, on découvre un ancien aspirateur, on a plus l'habitude de le passer nous-même, on est habitué à dire à l'aspirateur ou passer et on a plus à s'en occuper, des chaises sont entreposées dans une petite salle ainsi que des couvertures, il y aussi un lave-linge, un ancien modèle aussi, car ceux d'aujourd'hui se mettent en marche seul, il suffit juste de fourrer ses affaires dedans et il se charge de tout, plus besoin de séparer les couleurs, et de les passer au sèche-linge. Même s'il est tard, on décide tous de rendre ce manoir plus propre, on fait un vote à main levé, je m'occuperai de passer l'aspirateur, Ombre se chargera d'épousseter, Lucas de laver le linge, enfin, chacun à son occupation. Avant de commencer, j'essaie d'allumer la lumière en disant « start », mais cela ne marche pas, j'essaie de me souvenir du musée, et, me rappelle qu'à l'époque ils avaient des, je crois, interrupteurs, j'en cherche un, appuie dessus, heureusement l'ampoule marche encore, mais commence à grésiller, il faudra essayer d'en trouver une nouvelle, le grand lustre illumine tout le salon et la salle à manger. Trois heures plus tard, nous avons terminé, le manoir est tout propre, je me rends à la cuisine où je sors une conserve, je l'ouvre, le dessus est moisi, je l'enlève, je goûte le reste, c'est bon, je demande à ce qu'on m'aide pour la table et qu'on rajoute six chaises à la table de la salle à manger, Ombre se propose la première, vient me voir et me dis : « Je vais t'aider à préparer les assiettes, mon Doudou Tout Doux. », on passe à table, on mange puis on va se coucher, on fais des groupes de trois. Ombre, Lucas, Maria et moi nous mettons ensemble, deux filles, deux mecs, on sera la chambre de quatre, puisque nous sommes treize.

Une semaine passe, les conserves commencent à s'épuiser. D'après ce que j'avais lu, ce soir, c'est pleine lune, on prendra notre repas dehors. Le soir arrive, on se met dans le jardin, on se met en cercle et on discute jusqu'à ce qu'un faisceau de lumière nous coupe dans notre discussion. On se rapproche de celui-ci, puis, une chose étrange se produit, on se sent aspiré, mais non, c'était sans doute une illusion, puisque nous sommes au manoir, et, il y a la pleine lune. On regarde ce beau spectacle, on retourne dans notre nouveau logement mais, il a changé, il semble plus neuf : « On va se coucher, on verra ça demain. » dis-je.