Je tentais de me débattre en vain. Mon agresseur était beaucoup trop fort pour mes pauvres muscles.
— Calme toi, chuchota la voix de l'homme qui me retenait.
Je redoublais d'efforts. Envoyant une multitude de coups de pied dans le vide, en me tortillant comme un vers, et comme cela ne l'affaiblissait pas, je mordis ses doigts qui bloquaient mes cris. Je sentis avec satisfaction le goût métalique du sang dans ma bouche. Mon ravisseur étouffa un cri et me lâcha. Il gémit en se tenant la main. J'aperçus deux autres individus que je n'avais pas remarqués, également masqués et vêtus de noir. Ils se tenaient à l'écart, dos à nous, sûrement en train de surveiller la rue. L'homme qui m'avait tenu portait une sorte de cagoule que j'arrachais, profitant de sa distraction qu'était la douleur.
Quand je vis son visage, cela me procura un tel choc que je tombais en arrière. Je m'aidais de mes mains pour reculer. L'herbe humide crissait sous mes vêtements.
Ben. Mon propre frère. Je ne le voyais plus depuis deux ans. Comment pouvait-il me faire ça? Je restais quelques secondes hébétée et me relevais, m'ébrouant. J'avais une grosse envie de lui sauter au cou et de l'étrangler. Je ne pourrais pas me retenir bien longtemps, d'ailleurs.
Ses accolytes restaient à leur poste, estimant sûrement qu'il s'en sortirait seul. Mais ce n'était pas mon opinion. Ma rage était telle que j'aurai pu cogner n'importe qui se mettant en travers de mon chemin. Je serrais et desserrais les poings.
— Espèce de... commençai-je en retrouvant l'usage de la parole, en le regardant se redresser, et s'apprêter à parler.
Mais je tombais à plat ventre après avoir reçu un violent coup de pied dans le dos. La douleur me fit gémir mais je me mordis la lèvre, espérant ne pas leur faire plus plaisir. Je tentais de me relever mais un nouveau coup me renvoya face contre terre. Je ne bronchai pas.
Je sentis un autre ravisseur s'asseoir sur mon dos. Je grognais tel un animal sauvage. Je ne pouvais plus bouger, plus rien faire. J'étais impuissante.
Ces hommes m'agressaient chez moi. Dans mon jardin. Ils auraient pu trouver meilleur lieu. Mais mes parents semblaient être absents car il n'y avait nul signe de vie à l'intérieur.
— Désolé, mais tu ne sais pas te tenir tranquille, alors nous n'avons pas le choix, dit l'homme derrière moi.
À son ton, on aurait presque cru qu'il était bienveillant.
Et je compris pourquoi cet homme s'était excusé : il me plantait une aiguille dans la nuque.
Je sentis à peine la seringue s'enfoncer dans mon cou. Mes oreilles bourdonnèrent. Ma tête me tourna et devint très lourde à porter, même si elle reposait sur l'herbe. Mes paupières ne demandaient qu'à se fermer. Mais je refusais d'écouter les besoins de mon corps. Mon cerveau fonctionnait plus lentement, mais je pouvais encore tenir.
Ils n'attendirent pas que je sombre dans l'inconscience pour me porter et m'emmener dans ce que je pensais s'agir d'une grosse voiture. Ils me posèrent doucement sur la banquette arrière et quelqu'un s'assit à côté de moi. J'entendis les portières claquer et la voiture démarra.
Et puis d'un coup, plus rien.
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Bonjour, bonjour!
Que pensez-vous de ce chapitre?
J'essaie de bien écrire, de faire le moins d'erreur possible!
Je vous laisse en vous souhaitant une bonne année 2015!♥
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Éternelle
Fantasy« Je croyais que la vie n'était qu'un long chemin que l'on traversait. Un long chemin à la fin duquel on retrouvait la mort. Mais je me suis trompée sur toute la ligne. La vie est un torrent déchaîné dans lequel on finit par se noyer. Hélas, je n'au...