J'avais froid tu sais, ce jour là.
Parce que je ne pouvais nier ma souffrance. J'avais froid de cette impuissance.
Tout était glacé, jusqu'à mon cœur.
La seule source de chaleur était mes larmes, chaudes et salées.
Pétrifiée de peur, de terreur. Incapable d'exprimer et d'extérioriser ce qui m'habitait. À l'intérieur j'étais en ruine, j'étais à feu et à sang. Comment pourrais-je exprimer le fait que je n'étais plus rien ? Plus rien à part souffrance.
La mort semblait s'immiscer à travers ma peau, mes os complètements gelés.
Tu sais, pour moi la mort a un son caractéristique.
C'est ce tintement aigu dans l'oreille, ce grisaillement de radio, celui qui vient juste avant de s'évanouir, celui qui fait peu à peu disparaître les visqges et les paroles des gens autour de toi.
C'est comme si la mort te parlait mais avec son propre langage. C'est comme si la mort te serrais avec sa propre froideur car elle ne peut donner que cela .
Ce jour là, j'ai déposer des fleurs sur la tombe de mon cœur. J'ai dis adieu à mon "moi" disparu, à ma réalité. J'ai fait le deuil de cette partie d'innocence morte à jamais.