On était trois dans la chambre, ma chambre mais je me sentais déjà oppressée comme si mon endroit, mon refuge venait d'être bafouée, souillée juste par la présence d'autres personnes qui normalement ne me gênent pas.
Malheureusement, j'aurais préféré être seule aujourd'hui juste pour pouvoir me reposer de ses sentiments qui m'hantent la plupart du temps.
J'aurais tout donné pour ne pas être dans cette pièce que je chéris tant en temps normal. Je ne rêve plus que d'être dans les bras de quelqu'un qui m'aimerait juste moi sans mon masque. Comme lui l'avait fait par le passé. Mon esprit ressasse sans cesse notre histoire comme s'il avait peur que j'oublie le moindre détail des moments passés avec lui. Toutes les petites choses simples qui faisaient que l'on était nous. Quand il me chantait tout doucement le soir cette chanson qui me disait pourquoi il m'aimait. Il disait qu'il avait un millier de raisons de le faire. Pourtant, ça ne l'a pas empêché de partir loin de moi pour ne plus me revenir.Puis , je l'ai vu avec une autre fille sur ses réseaux sociaux.Sûrement qu'elle était plus belle que moi. J'aurais aimé être elle. J'ai pleuré des nuits entière à propos de ce que je croyais être notre fin.
Néanmoins, ce que j'avais si longtemps enfoui refit surface, quand, ce matin, il m'attendait en bas sous la pluie. Je lui hurlai alors tout ce que je n'avais pas pu lui dire quand il était parti comme un voleur sans au revoir. J'aurais voulu lui tambouriner son torse de mes poings mais je me résignai à ne pas le faire quand il me coupa la parole en m'embrassant. Ça me rappelait le jour où quand il a plu, on avait dansé sous la pluie comme si rien d'autre n'existait à part nous. Son bras tatoué vint se mettre dans mon dos me rapprochant de lui tandis que son autre main venait maintenir ma nuque.
Ça aurait été tellement beau si ça s'était passé comme ça mais mon réveil qui sonnait me fit rapidement me souvenir de la réalité. Depuis 1 an et demi , il m'avait quitté sans explication. Quand je me levai, je remarquai rapidement qu'il pleuvait en cette matinée. Je me préparai pour l'université répétant cette routine qui s'était installée depuis qu'il n'était plus là. Ce que j'ignorai ce matin-là, c'était qu'un brun ténébreux avec le bras tatoué attendait sous la pluie que je sorte de mon appartement anciennement le notre.