CHAPITRE 1

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"La tristesse vient de la solitude du cœur."


(Normal : Français

Italique : Anglais

Gras : Coréen)


C'était un matin de juillet comme les autres. Lily devait encore dormir, étant donné que la porte de sa chambre était fermée. Je me levai, grignotai deux tartines en vitesse, pris une douche bien glacée pour me réveiller et enfilai un legging, une brassière et des baskets. J'attachai mes cheveux pour être à l'aise, me maquillai légèrement et donnai une dernière caresse à Peps, mon chien, avant d'attraper mon sac et de filer dehors. Il était encore tôt, à peine sept heures du matin, et l'air frais était très agréable. Je mis mes deux écouteurs à mes oreilles, et je partis en dansant à moitié sur le chemin de l'agence.


L'endroit n'était pas très loin, alors pour éviter la cohue des transports, je préférais marcher. La ville n'était pas encore tout à fait réveillée mais les premiers signes de vie se faisaient déjà sentir. Les passants devaient me croire folle, à chantonner en sautillant au rythme de la musique qu'ils n'entendaient pas et à me croire l'actrice de mon propre film. Parfois, il m'arrivait d'espérer le croiser au détour d'une rue, dans la boutique de café ou à l'entrée de l'agence... 


Malheureusement, après plus d'un an passé à Séoul, je n'avais jamais eu l'opportunité ou la chance de ne serait-ce que l'apercevoir, mais ce n'est pas grave. Je n'avais jamais été aussi près de mon but, et je saurai me montrer patiente, maintenant que j'avais pris la décision de rester vivre ici.


J'arrivai à l'agence de très bonne humeur. Je passai dire bonjour au staff qui était déjà là, puis allai dans une des salles de répétition vides. Mes partenaires arrivèrent peu après, un peu plus endormies que moi.


- Je ne sais pas comment tu fais pour avoir l'air toujours frais, Ariana, me balança Mingi en posant son sac.

- C'est un truc d'occidentale, je te dis ! dit Yun en rigolant.


Je ris avec elles, avant de commencer mes échauffements. Lily m'avait prévenue de faire attention avec les coréennes quand j'allais commencer à travailler, mais elles m'avaient accueillie comme l'une d'elles tout de suite. Je m'étais doutée que j'allais avoir du mal à me faire une place dans le milieu de la danse, surtout en essayant de travailler pour une agence d'idols, mais j'étais vraiment reconnaissante envers la mienne.


Pourtant, ma sœur n'avait pas vraiment été optimiste me concernant, notamment à cause de mes tatouages. Bien que mieux acceptés chez les étrangers, ce n'était la chose la plus appréciée ici, encore moins sur les femmes, mais il semblait que mon patron affectionne justement mon côté un peu décalé. En trois mois seulement, mes mouvements s'étaient déjà grandement améliorés et j'avais énormément appris grâce à mes partenaires. Cette opportunité avait été un immense pas en avant pour moi, qui avais dû laissé tomber la danse pendant toutes les années où j'avais été malade.


C'est vrai que je ne faisais pas vraiment de grandes apparitions à la télévision pour le moment, mais j'étais déjà passée une fois au M Countdown avec l'un des groupes de filles de l'agence ! On aurait pu croire qu'il y aurait eu un sentiment de jalousie entre toutes les danseuses, mais, au contraire, nous étions chacune contente les unes pour les autres. J'étais vraiment chanceuse d'être ici, avec elles...

STARSTRUCK : Savior of a LifetimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant