Vérité Falsifiée || My Hero Academia ||

『017』

   L'adolescente se réveilla en sursaut cette nuit-là. Plusieurs fois pendant son séjour chez les yakuzas, les bruits mécaniques et cris d'un jeune enfant résonnaient jusque dans sa pièce monotone. Cela semblait proche et la personne derrière les murs semblait toujours souffrir le martyr.

"Si je comprends bien..."

   Jikan fronça les sourcils quand elle entendit de son ouïe fine quelque chose s'étaler au sol. Elle restait encore un peu étourdie de son réveil récent mais impossible de rater les voix de plusieurs hommes discuter derrière la porte de sa 'chambre'.

"Vous êtes dans une sorte de jeu mortel où tu dois trouver Another Try. C'est bien ça ?"

   Ses sens captèrent leur série de pas s'éloigner de la pièce jusqu'à monter dans les escaliers. De plus petits, même doux et presque silencieux, les avaient rejoint entre temps. Cette personne passait toujours près de Jikan mais elle ne quittait jamais le sous-sol.

"Nous savons tous les deux comment fonctionne l'esprit de cette crapule."

   Tremor ne put rester de marbre cette nuit là. Sa patience arrivait à son terme et Seishin voulait respirer l'air frais et sentir les rayons du Soleil sur sa peau. Peut-être même avoir l'occasion de croiser le chemin d'un de ses camarades de classe.

"Elle tentera de t'enlever d'entre nos mains pour que vous puissiez reprendre la partie. Pour que tu ais une chance de la tuer."

   Lentement, l'étudiante tenta de se disloquer les coudes dans l'espoir d'au point se libérer des cordes qui la maintenaient si fermement à sa chaise. Tout ce qu'elle eut cependant fut une immense douleur et des larmes au coin des yeux et s'empêcha vivement d'exprimer son envie de hurler.

"Et nous l'attendons de pied ferme."

   Jikan fronça les sourcils tout en essayant de se remémorer les passages de ses romans policiers préférés. Ceux qui auraient peut-être pu l'aider à penser à un plan pour s'en sortir comme le ferait le protagoniste. Mais aucune solution ne lui vint.

   Ils allaient se servir d'elle comme appât, qu'importe le temps que l'enfant passerait avec eux. Et pour sa santé mentale déjà minuscule et brisée, Seishin ne pouvait pas le permettre. Elle devait sortir quitte à s'arracher un bras dans le processus.

   Au fil des jours, elle avait à peu près repéré les allées et venues des habitués du sous-sol. Les pas doux sortait tôt le matin de la pièce au bout du couloir pour aller dans celle à droite de Jikan jusque tard le soir. Certains passaient ici et là, mais depuis deux jours déjà, un homme attitré pour lui donner de la nourriture et l'emmener au toilette était sa seule visite.

   L'étudiante bourdonna alors qu'elle essayait une nouvelle fois de se retirer de ses entraves. Qu'aurait fait Midoriya dans cette situation ? Il était la personne parfaite de son entourage ayant le cerveau analyste pour concevoir un plan de ce genre.

   Jikan se lécha les lèvres, passant lentement sa langue sur ses dents pointus. Plusieurs fois pendant son enfance, Hideko l'avait attaché à un arbre pour empêcher la destruction de leur maison. Sa famille vivait dans un terrain de construction et le maire avait envoyé à plusieurs reprises des avis d'expulsions, mais contre l'idée, la vilaine avait utilisé sa sœur pour gagner du temps.

   Alors pour s'en sortir, la jeune fille se mit à ronger ses liens.

   Cela sortait du raisonnable. Cependant, au bout de plusieurs heures, elle vit enfin le bout quand la dernière corde délaissa ses épaules et que l'enfant put enfin se lever. Même si ses poignets restaient toujours menottés, il y a avait de l'espoir dans son regard.