Chapitre 8

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CHAPITRE HUITIEME

- Les jours suivants, j'ai souffert le martyr. Tout mon bras gauche était paralysé. J'étais plongé dans un état second, nageant dans la douleur. J'avais quelques moments d'accalmies qui m'ont permis de faire un peu plus connaissance avec le blon-... Boruto.

FLASHBACK

Kawaki était allongé sur son lit, inconscient. Cela faisait déjà plus d'une semaine qu'il se tordait de douleur dans ses draps, plongé dans un profond sommeil.

Boruto s'était peu à peu remis du dernier traitement qu'il avait subi. Du moins, il ne sentait plus la douleur le traverser dès qu'il bougeait de quelques centimètres. Il en garderait cependant des séquelles autant physiques que psychologiques. Tout son corps était parcouru de brûlures, ressemblant à des éclairs sur sa peau. Si sa mère le voyait dans cet état, pas de doute qu'elle ferait une crise cardiaque.

Il tourna la tête vers son colocataire de chambre. Il était arrivé, lui aussi, en piteux état ce même jour. Boruto ne savait pas ce qu'ils leur avaient fait, mais la douleur devait aussi grande - voir plus - que ce qu'il avait subi. Sept jours étaient passés et la douleur refluait dans son corps tandis que le brun était encore en train d'agoniser, inconscient.

Ce jour-là, pourtant, il était plus calme. Boruto voyait bien qu'il souffrait toujours mais la douleur avait dû reflué car il avait arrêté de gémir.
Il finit finalement par s'allonger sur son lit, les mains derrière la tête, réfléchissant à sa situation tout en regardant le plafond.

Shikadai et lui avaient été enlevé par un Otsutsuki qui les avait ensuite emmené dans cette organisation malfaisante. Ils avaient été directement séparé à leur arrivée, et il n'avait plus aucune nouvelle de son camarade depuis. Il espérait qu'il s'en sortait mieux que lui et qu'il avait déjà élaboré un plan dans son cerveau de génie afin de s'échapper. Voir même qu'il était en ce moment à Konoha, indiquant à son père et Shikamaru l'emplacement pour venir le chercher.

Mais Boruto savait que tout cela n'était que des espoirs futiles. Il avait eu un aperçu de la force de cette organisation et il fallait bien l'avouer, il en avait peur. Ils avaient tous cette lueur diabolique et malsaine au fond des yeux. Quand il était attaché à la machine de torture électrique il avait même cru qu'il allait y passer pour de bon.

Un mouvement, puis un son ressemblant à un gargouillis, le fit soudainement relever la tête. Il regarda son colocataire aux cheveux bruns ouvrir les yeux puis se redresser en position assise sur son lit. Il avait tout l'air d'un mort vivant comme il en voyait dans les films avec Kagemasa, le super-héros ninja. Le rôle lui irait à merveille.

Boruto le vit se prendre la tête dans ses mains puis agripper soudainement son bras gauche avec un gémissement de douleur. Il semblait sur le bord des larmes. Boruto fut pris d'un élan de compassion et attira son attention :

- Eh toi... ça va ?

Kawaki mit un certain temps à comprendre que le blondinet s'adressait à lui. Il se tourna lentement pour lui faire face, tout en essayant d'oublier la douleur lancinante qui le traversait de la tête au bras gauche.

- Ou... Oua... Ouais, répondit-il.

Il avait dû se racler la voix à plusieurs reprises afin de pouvoir sortir un son convenable. Sa gorge était sèche comme le désert et sa langue lui paraissait lourde comme la pierre.

- Si tu le dis.

Boruto haussa les épaules et retourna à sa contemplation du plafond. Il ne savait pas vraiment quoi lui dire pour le réconforter. Néanmoins, il était curieux de savoir comment il avait atterri ici, lui aussi. Il savait, d'après leur précédente conversation, qu'il était là depuis six ans et qu'il avait son âge.
Sans qu'il comprenne ce qui lui prit, il lui posa la question de but en blanc, sans préavis :

Le chemin des ténèbres Où les histoires vivent. Découvrez maintenant