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Les déménagements ne m'ont jamais dérangé, enfin, ils me dérangeaient de moins en moins au fil du temps.
Ce n'était pas vraiment le style de « je change d'école etc.. »
Non la plupart du temps, je changeais seulement d'endroit où vivre mais restais toujours dans la même ville.
Même à cet instant je déménageais à seulement une trentaine de minute de là où je vivais donc ça n'allait pas être si terrible.
L'école, ça faisait longtemps que j'avais abandonné l'idée.
Je n'aurais jamais un diplôme ni rien d'autre d'ailleurs mais ça ne me dérangeait pas plus que ça.
Dans ma vie actuelle je n'avais pas besoin de tout ça et puis je fais en sorte que mes fréquentations aient la même vision des choses, pour éviter toute nostalgie, juste au cas où.
Enfin, je faisais en sorte.
Une fois de plus je devais parler au passé.
Car mes fréquentations, du moins celles qu'ont m'imposait avait une vie différente de la mienne.
Ils étaient dans la vie active, aspirait à un avenir brillant et heureux du moins dans leurs idées.
Si eux ont besoin de ça pour être heureux, de tout ces pseudos facteurs, alors qu'ils le fassent, que m'importe.
Tant qu'ils ne m'éclaboussaient pas leurs façons de vivre en pleins visage, ça ne me dérangeait pas.

Mais bon c'était sans compter cette famille parfaite.
Cette famille était constitué de 4 personnes.
Des parents plus amoureux que jamais.
Cela ce voyait rien car leurs façon de se regarder. Leurs amour était si présent qu'il ne pouvait qu'être vue à l'œil nue.
Tout deux se prénommaient: Ali et Anna.
On dirait que même leurs prénoms sont fait pour être ensemble, c'est dingue. 
Ensuite leurs premier née, un garçon, exactement le même âge que moi, bon en tout, sport, étude, fille, enfin du moins c'est ce que j'ai pu constater avec ce que j'ai vue et entendu.
Il était presque parfait physiquement et mentalement, selon les dires de ses parents, pour l'instant je n'ai pas trouvé qu'ils avaient tort mais après tout je ne le connais  pas.
Ce fameux garçon se prénomme: Malone.
Et pour être totalement franche avec vous, il ne m'intéresse pas le moins du monde.
Sa façon d'être ainsi que de vivre m'ennuie sans même savoir pourquoi.
Depuis que je suis ici, je ne lui ai pas vraiment adressé la parole, pourtant il a tenté plusieurs fois d'établir un dialogue ou même un contact, sûrement dirigé par ses parents qui me prennent en pitié, mais je n'ai pas était un temps sois peu réceptive. J'pense qu'il a compris le message.
Ensuite viens le dernier de la famille, encore un garçon, le petit: Sully.
Il a 7 ou 8ans j'sais pas vraiment, mais c'est une petite terreur.
Les bêtises c'est clairement sont trucs et les punitions aussi, il est tout aussi gentil que les autres membres de la famille mais il a l'air quand même légèrement vicieux. J'laime bien, c'est sûrement dû au fait que lui n'a pas l'air de m'apprécier et ça m'amuse.
C'est la seule distraction dans cette famille.
Savoir ce qu'il a bien pu faire comme chose interdite et ce qu'il va devoir faire pour se rattraper, m'intéresse quand je m'ennuie, ce qui arrive la plupart du temps d'ailleurs.
Ça met un peu d'ambiance dans cette vie bien trop parfaite qui m'ennuie à mourir.

J'crois que j'ai fais le tour.
Moi là dedans? J'suis juste la fille qui débarque, qui squatte une chambre, qui ne parle et ne souris presque jamais. Ouais je pense que c'est comme ça qu'ils pourraient bien me décrire et ils n'auraient pas tout à fait tort.
Car je suis comme ça, réellement. Rien de tout cela n'est une fausse image de moi ou je me sens prisonnière ou j'sais pas quoi, non, j'ai clairement débarqué chez eux, me suis installé sans dire grand chose et sans vraiment sourire étant donné que je m'ennuie.
Et cela ne dure que depuis seulement 1 petite semaine. 7 pauvres malheureux jours. Et on dirais que ça fait une éternité.
J'me demande combien de temps ça va durer tout ça.

Ce qui m'agace le plus dans tout ça?
Sincèrement?
C'est les repas en famille.
Argh j'en ai horreur. Sans mentir je crois vraiment que c'est ma Kryptonite. Je déteste ça.
Quelques fois j'arrive à me défiler mais les fois où j'échoue est un véritable calvaire.
Cette table où on est tous ensemble, ces moments où je les vois sourire ou même rire, ou ils veulent enclencher une discussion voulant apprendre plus à me connaître, ou ils veulent sûrement que je raconte mes activités de la journée, ce que j'ai bien pu penser ou ressentir, tout ça, ça me donne la gerbe.
Pas littéralement, mais ça ne risque de tarder si ce manège continue.
Je n'ai rien contre leurs famille, je désire seulement ne pas en faire partis. C'est pas mon truc.
Mais ça ils ont du mal à l'assimiler, enfin les deux parents, les garçons eux ont vite compris et fait comme si je n'existais pas et cela pour m'ont plus grand bonheur.

_: Et toi Lennie?

A ces mots, je lève les yeux de mon assiette que j'ai fixé depuis que je m'étais assise sur cette chaise. J'espérais par cela disparaître mais comme quoi, les autruches n'ont pas toujours raison.

_: Moi quoi? Répondis-je un peu perdu n'ayant rien écouté jusqu'à présent.

_: Qu'est-ce que tu aimes faire? Cela fait plusieurs jours que tu vis avec nous et on ne sais toujours pas grand chose sur toi.

Elle me lance ces mots avec un sourire presque parfait.
J'me demande quelles sont ses motivations pour se donner autant de mal, ça ferais longtemps que j'aurais lâché l'affaire personnellement et j'espère qu'elle le fera bientôt, elle aussi.

Je la regarde quelques instants, cherchant à dévoiler une quelconque information a lui mettre sous la dent.

_: J'aime bien.. les briques de chocolat au lait.

C'était peut-être pas la réponse qu'elle attendait mais j'ai fais de mon mieux.
A cela elle semble d'abord surprise, comme toutes les autres personnes autour de la table qui on l'air de me juger à 99%, mais fait mine d'acquiescer et de sourire.
Bien évidemment c'était sans compter sur le petit Sully;

_: T'es pas un peu trop vielle pour aimer ça?

Avant que ça mère ne puisse l'arrêter de peur que ce garçon haut comme trois pommes m'offense comme si j'étais une jolie petite fleur fragile, je répond:

_: Tu sais que t'a le même prénom que le monstre bleu dans Monstres & Cie?

_: Je vois pas le rapport.

_: Y'en a pas. Juste je te souhaite d'avoir ne serait-ce que le quart de sa pilosité même si je doute que ça arrive un jour.

_: C'est quoi pilosité?

_: C'est la barbe que t'as pas.

A l'entente de la phrase il me lance un regard assassin. S'il n'était pas aussi mignon il pourrait me faire froid dans le dos.
Avant que la discussion ne continue, Anna nous coupe sachant pertinemment comment cela va finir n'étant pas la première fois qu'on agit ainsi, en disant;

_: Je vais chercher le dessert.

_: Je t'accompagne ma chérie.

C'est fou, c'est ce genre de petit détail qui rend leurs amour si évidemment.
Un petit chérie par ci, par là un plan à élaborer secrètement dans la cuisine pour que j'arrête d'effrayer minimoys, enfin « effrayer » est un grand mot étant donné qu'une fois qu'ils ont disparue, le petit me lance:

_: Je t'aime vraiment pas.

Je le regarde de nouveau pas vraiment surprise.

_: Je sais, ça dois faire la 13ème fois que tu me le dis depuis que j'suis arrivée.

_: Je te le répèterai jusqu'à que tu t'en aille.

A cela je ris légèrement mais ne répond pas.
Je l'aime bien ce petit, il m'amuse.
En détournant mes yeux, je tombe sur le regard de Malone. Il me regarde de façon étrange.
Comme s'il était perdu dans ses pensées tout en m'observant. A mon regard il ne détourne pas les yeux, sûrement encore entrain de chercher des réponses à ses questions silencieuses.
On ne s'était jamais regardé aussi longtemps.
Même en le regardant ainsi sans un mot, son apparence parle pour lui, regard presque parfait, visage presque parfait, même sa coiffure est presque parfaite.
J'pense que c'est ça qui m'ennuie autant chez lui;
sa perfection.
C'est comme s'il n'était pas unique.
Qu'il n'ait pas de défaut ou de blessure, comme s'il n'était pas amoché ou balafré par la vie, comme si ses yeux n'avaient rien à dire de bien profond, comme s'il n'était pas du genre à bouleverser les vies et tout chambouler sur son passage. Non, il frôlait juste la perfection et pour moi ça c'était une chose fade et sans saveur.
C'est peut-être d'ailleurs ce genre de regard que moi je lui lançais en contre partis.

Ce qui se passe après le générique de finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant