Chapitre 3

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Pour ceux qui suivent cette histoire sans suivre mon profil, sachez que mon vrai cheval est mort le 16 juillet 2020...

J'écris cette histoire pour que sa mémoire perdure et pour lui rendre un dernier hommage.

Enjoy~

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Début du mois de juin...

Ce qu'il y a de plus détestable en ce monde c'est de constater à quel point les gens peuvent être faux et sans scrupule dans le quotidien. A quoi ça sert de s'intéresser à une personne si c'est pour l'abandonner le lendemain ? L'inconscience de ce geste se rapproche vraiment de la méchanceté gratuite, même si elle n'est pas volontaire, on perd forcément une part d'humilité en soi. Tout ceci arrive plus généralement par la simple faute de reproches stupides sur des quiproquos rocambolesques qui n'ont pas lieu d'être. Autant foutre la paix à ces personnes. Les laisser vivre tranquillement dans leur coin plutôt que de s'évertuer à leur faire du tort car cela ne sert à rien. En faisant des choses inutiles, on ne se rend pas compte de combien on peut être factice et malsain tout en blessant profondément une personne. Les gens ne s'imaginent pas à quel point leurs actes peuvent avoir un impact néfaste sur leurs vis-à-vis, que cela soit dans la vie réelle ou sur le numérique. Il ne suffit de pas grand chose pour qu'un malentendu se forme et que tout empire à grande vitesse, jusqu'à même détruire de forts liens entre deux personnes aimantes. On mésuse de la chose qu'on emploie mal et on abuse de la chose qu'on emploie à faire du mal. Quelle réflexion bien débile de ma part sérieusement, surement le résultat d'une expérience vécue autrefois. 

Actuellement assis à l'arrière de la voiture, l'air pensif, je regarde le paysage défilé inlassablement par la fenêtre, une moue renfrognée sur le visage face à ce beau temps si dégoûtant à mes yeux. Ma morosité me poursuit partout, où que j'aille et cela même lorsque mes parents décident de m'emmener loin de la ville de Séoul pour le temps d'un mois de vacances à la campagne, afin de m'éloigner également de tous mes problèmes. Je ne sais pas où nous allons exactement mais une chose est sûre, je n'ai vraiment aucune envie de m'y rendre et d'y rester tout ce temps. Sans doute croient-ils que cela arrangera ou améliorera ma condition morale en m'emmenant dans le grand air pur. Encore une idée saugrenue de ma mère qui a monté un plan dans mon dos avec Tatsuki. A force, je les connais par cœur toutes les deux avec leurs longues heures de discussions interminables au bout du téléphone. Je n'ai même pas revu mon amie depuis la dernière fois, ni même reparler avec elle au sujet de notre dispute d'ailleurs. Au fond, je sais que c'est elle qui a raison mais comment se sortir de la merde lorsqu'on y est jusqu'au cou ? 

Avec le temps, j'ai vraiment l'impression d'avoir tout perdu le jour de mon accident. Mon cheval, ma jambe, ma joie de vivre, ma vie en définitif... Pendant mes séances avec le psychiatre, je lui livre sans arrêt ces mêmes mots : je suis simplement triste et seul. J'ai arrêté de prendre ces merdes de pilules antidépressives, je ne les supportais pas, elles me shootaient trop. Je continue quand même ces séances de psy car mes parents pensent que c'est nécessaire afin de comprendre mon état d'âme d'aujourd'hui. Personne ne peut imaginer les douleurs morales et surtout physiques que j'ai pu avoir en quatre ans. On dit souvent que les blessures du cœur sont les plus pénibles à guérir mais ceux qui vous pondent cette phrase stupide n'ont jamais connu la douleur des os en tant que telle. Ce mal est pire qu'insupportable et aucun anti-inflammatoire n'est vraiment efficace pour nous aider à lutter contre notre propre corps en définitif. Le fait de ne pas pouvoir bouger en plus de toutes ces merdes font un désagréable mixte de souffrance et de dépression aiguë. Mon état psychique empire un peu plus avec le temps et cela sous le regard attristé de tous mes proches qui sont complètement désemparés face à la situation. Je suis fatigué constamment et lassé de vivre concrètement. Je n'ai plus rien sur quoi rebondir, ayant perdu brutalement mes raisons d'existence. 

Une Renaissance - ChanBaekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant