Chapitre II

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PDV HABIBE


Je sors de ma chambre après avoir fait mes prières pour me diriger vers la salle où se passe notre déjeuner. Je longe différents couloirs en appréciant la luminosité que nous offre le soleil matinal. Sur mon chemin, je croise différents employés qui me saluent.

Je passe devant Ayanne, notre nounou à ma sœur et à moi. Elle est brune avec des cheveux un peu gris qu'elle réunit toujours en une natte ou en un chignon. Elle a de magnifiques yeux verts, des lèvres roses, et fait aux environs de 1m64. Elle a à peine 37 ans.

— Sabah al khayr Habibi ! ( Bonjour Habibe ), fit celle-ci en venant me pendre dans ses bras.

— Sabah Ayanne ! Namat jyda ? ( Bonjour Ayanne ! Bien dormi ? )

— ? nem wa'ant ya jamilti ( Oui et toi ma belle ? )

— Mathal altifl ( Comme un bébé ), lui répondis-je avec un sourire.

— 'iilaa alliqa'( A tout à l'heure )

— nem. ( Oui )

On se laisse et je continue mon chemin afin de ne pas être plus en retard.

Bientôt, j'entre dans la salle où toute ma famille est déjà à table. Je salue tout le monde, puis je prends place. Et bien oui, comme à mon habitude, je suis la dernière à me mettre à table ! Du haut de mes 15 ans, je dois reconnaître que j'ai un souci avec la ponctualité. Il faut que je reconnaisse que ce n'est pas forcément mon point fort.

— Sabah ! ( Bonjour ! ), fit mon père, Youssef, le Calife.

— Sabah baba ! ( Bonjour Papa ! )

— ? namat jyda ( Bien dormi ? ), me demanda-t-il en commençant à manger.

— Oui, Papa.

— kathiran kan dhalik 'afdal. ( Tant mieux )

Nous déjeunons en famille avec le sourire et la bonne humeur. Mon père ne nous parle pas de son travail, il se contente d'accorder ce moment à sa famille uniquement rien de plus.

— Mes chéries, après ce déjeuner, il faut vous rendre à votre salle d'étude, explique ma mère, Habiballah. Le professeur particulier vous y attend.

— Oui, Maman, acquiesça ma sœur, Maïssa.

Nous terminons le déjeuner de famille puis nous quittons tous la salle du petit déjeuner. Maïssa et moi, nous nous séparons de nos parents qui vont vaquer à leurs différentes occupations pendant que nous nous rendons à la salle d'étude pour cinq heures de cours.



PDV MALICK


Il est 7 heures quand je sors de ma chambre, je viens de terminer ma prière et mes ablutions. C'est l'heure du petit déjeuner, je dois m'y rendre à l'heure. Je me vêts une tenue simple car on ne me dicte pas ma tenue bien que je sois le futur Cheikh.

C'est vêtue d'une tenue moins conventionnelle que je prends la direction du couloir afin de me rendre dans la salle à manger.

On m'ouvre la porte pour que j'y entre, et je constate avec plaisir que toute ma famille est présente. Je les salue puis je déjeune avec eux.

Au milieu du déjeuner, mon père se retire car il a une affaire urgente à régler.

Malgré cette interruption, le déjeuner se poursuit avec le reste de la famille. Une fois que nous avons terminé, je vais en salle d'étude pour six heures d'apprentissage.

***

Inaya, ma petite sœur et moi sortons enfin de là. Nous déambulons dans les couloirs de ce grand palais en essayant de se remettre de toutes ses heures d'études. Je suis à sec mais j'ai d'autres projets à faire. Il est hors de question que la fatigue l'emporte.

— Je suis épuisée, et toi ?

— Ça va, je tiens encore debout, fis-je en riant.

Elle se met à rire à son tour.

— Bon j'y vais, j'ai des trucs à faire.

— Dis plutôt que tu as elle à voir, rectifia-t-elle, avec un sourire moqueur.

J'hoche la tête puis pars en direction de notre petit nid d'amour à elle et à moi si ok peut appeler ça comme ça. C'est sans plus tarder que je me dirige vers ce lieu que j'affectionne énormément, qui est en fait un petit bungalow à l'écart du Palais.

Inaya n'a pas tort ; mon amour me manque tellement. Six heures loin d'elle, c'est comme dix ans sans oxygène.

En montant les marches d'escaliers, j'aperçois une jolie tête brune sur la terrasse. Elle est de dos et porte une magnifique robe bleu ciel à manches longues.

Je m'approche d'elle et enroule mes bras autour de sa taille en lui murmurant doucement près de l'oreille, un sourire aux lèvres :

— Je t'ai manqué ?


[1] Habibi Juré PromisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant