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Au revoir Maya

J'entrais furieusement dans l'hôpital et cherchais des yeux l'accueil.
Je n'ai jamais aimé les hôpitaux, peut-être parce que l'ambiance était pesante ou que la dernière fois que j'y étais mon père avait quitté notre monde.
Ce souvenir était encore douloureux.
J'ai l'impression que cette tragédie ne c'était passé qu'hier. L'insupportable attente, la peur que je ressentai, le médecin qui était arrivé pour nous annoncer l'état de mon paternel, l'espoir qui avait envahi mon être mais qui s'est bien vite évaporé en laissant place au chagrin, aux larmes de ma mère. Le médecin nous expliqua qu'il est mort d'une crise cardiaque.
Je finis enfin par trouver l'accueil et demanda hâtivement à l'infirmière:
-Madame! Je dois savoir où est la chambre de Maya Lermann!
-Monsieur, je suis désolé mais-
-Où est-elle?! criais-je
Elle regarda son ordinateur en me répondant:
-Vous ne pouvez pas la voir, elle est en bloc opératoire...
-Quel étage?
-Monsieur, vous ne pouvez-
-QUEL ÉTAGE? l'interrompis-je
-Tr-troisième étage...brédouilla-t-elle
Je me dirigea vers l'ascenseur et appuya rageusement sur le bouton me menant au 3e étage. Une fois arrivé, je bousculais tout le monde sur mon passage. Je vis un homme habillé d'un uniforme bleu clair, un médecin sûrement.
Je l'attrapa par le col et lui demanda:
-Dans quel bloc opératoire est Maya Lermann?
-Euh... il semblait terrifié
-RÉPOND!
-Salle 416, finis-t-il par répondre
-Ok, merci mec.
Je le lâcha et chercha la salle 416.
Je la trouva et rentra à l'intérieur. Et là, je vis un spectacle choquant.
Maya était allongé sur un brancard, reliée par un moniteur cardiaque. Les infirmiers semblaient l'opérer au cerveau.
Je regardais les courbes du moniteur cardiaque, celles qui représentaient les battements du cœur de mon amour, ralentir au fur et à mesure.
Je sentis mon cœur se brisait lentement...
-Maya!
Le infirmiers me virent et quelques-un s'approchaient de moi:
-Monsieur, vous ne devez pas être là, dit l'un d'eux, je vous demande de partir d'ici.
Ils commencèrent à s'approcher de moi.
-Non! m'exclamais-je, Je veux rester auprès de Maya!
Ils me poussèrent vers la sortie
-Elle est dans un état critique monsieur.
-Lâchez-moi! je me débattais, Non! Maya!
Mais ils n'eurent pas le temps de me sortir du bloc que tout d'un coup, un son strident retentit. J'essayais de regarder le moniteur et là je compris. Après mon père, ce fut son tour.
-MAYA!