1.Prologue

1.5K 73 0
                                    

Voilà une nouvelle chronique que j'ai écrit, il y a quelques temps. J'espère que vous l'aimez. Bonne lecture.😊

****************

Biarritz, France 30 juillet

Pdv Maria

La vague d'eau me fouetta violemment et cela me fit rire.

Cédric, en me tirant toujours plus loin dans l'eau : Allez ma Chiwi, on va faire la course.

Moi, joyeuse : Oui. Le premier qui arrive vers la bouée qui est là-bas, gagne un gage.

Cédric : Ok. À « 3 », on y va.

Moi : Ok.

Cédric : 1,2,3.

J'arrivai la première à la bouée et je criai de joie. On était tout aussi bien, l'un que l'autre, de bons nageurs, mais aujourd'hui, je savais que j'étais particulièrement avantagée, parce que j'étais en meilleure forme physique et psychique que lui. On retourna à la nage vers la plage et on alla rejoindre les autres sous les parasols. Mario et Julien qui surveillaient nos affaires en profitèrent pour aller dans l'eau. Je sortis un paquet de biscuits et le partageai avec Cédric.

Moi : Donc tu me dois un gage.

Cédric : Oui. Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

Moi : J'aimerais qu'on sorte ce soir en boîte de nuit avec les autres et qu'on s'amuse comme des fous.

Cédric, surpris : Toi, tu veux aller en boîte de nuit ?

Moi : Oui. J'aimerais bien y aller pour une fois et qu'on puisse faire la fête. Depuis le temps que je rêve de pouvoir aller en boîte de nuit.

Cédric, amusé : Tu veux que ta mère nous tue, en commençant par moi.

Moi : Est-ce que tu vois quelque part l'ombre de ma mère dans cette ville ? D'abord, cher jeune homme, j'ai 18 ans, je viens d'avoir le bac et je te rappelle que je suis dans cette ville avec toi, avec son aval. Ça veut dire qu'elle a maintenant compris qu'elle peut laisser du lest.

Cédric : Je n'ai pas trop envie d'aller en boîte de nuit.

Moi : Tu ne peux pas refuser. C'est mon gage.

Je lui fis mon regard de biche, celui auquel il n'arrivait jamais à résister.

Cédric : Ok. Mais ce n'est vraiment pas sympa.

Moi : Tu vas voir. Ça va te détendre.

Se détendre, il en avait grandement besoin. Cédric Cellier était mon meilleur ami. On était amis depuis le primaire et c'était le mec le plus gentil, le plus sensible, le plus doux que je connaisse. C'était un jeune garçon d'un an, mon aîné. Mais on s'entendait comme de paires d'oreilles. Lol. Sa mère était la femme du frère de mon beau-père. Je sais, c'est assez compliqué comme situation, mais bref, c'était mon cousin de cœur et au fil des années, nos liens affectifs s'étaient beaucoup resserrés. Il était un brun aux yeux bleus et sa peau pâle différait de ma peau caramel, mais on était bien la preuve que l'amitié et la famille n'avait pas de couleur. Moi, j'étais née de deux parents d'origine sénégalaise, mais ayant fait leur vie à Paris. J'étais le seul fruit de leur union, mais j'avais un frère issu du remariage de ma mère et un frère et une sœur du côté de mon père. Le mari de ma mère était un homme blanc et mon père s'était remarié avec une sénégalaise. Ils ne s'entendaient pas vraiment bien, mais ils faisaient le maximum pour rendre ma vie partagée entre les deux, le plus paisible possible. Ma mère était une maman très aimante, mais elle était parfois un peu étouffante. Mais l'obtention de mon bac avec la mention assez bien et mes 18 ans révolus l'avaient enfin convaincue que je pouvais enfin vivre sans qu'elle soit toujours sur mon dos. Pour la première fois, j'avais enfin pu partir seule pour une semaine de vacances avec mes cousins. C'était mon cadeau pour le bac. Je savais qu'elle avait vraiment dû se faire violence pour me laisser partir seule, mais elle ne pouvait pas me refuser cela. Bien sûr, elle appelait chaque jour pour voir si tout allait bien, mais j'arrivais quand-même à profiter de cette liberté que je n'avais jamais connue. J'étais descendu à Biarritz dans la maison de vacances des parents de Cédric avec son frère Julien, sa sœur Émeline, nos autres cousins Mario et Clara. On avait tous entre 17 et 20 ans. Clara et moi, on avait eu le bac cette année, alors on était un peu les starlettes du groupe. L'ambiance à la maison de vacances était très joviale depuis notre arrivée, il y a deux jours et cela aidait beaucoup Cédric a oublié le chagrin d'amour qu'il essayait de soigner depuis deux mois. Sa petite amie Élodie l'avait quitté et le petit sensible qu'il était, vivait un peu mal la séparation après 7 mois de relation. Cette soirée en boîte lui fera sûrement beaucoup de bien. J'en suis sûre. Mon portable sonna et me fit sortir de mes pensées. Je vis que c'était Maman.

Sombre reflet(Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant