Chapitre 2.02

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Elle parcourait autant de pièce qui lui était possible, mais sa mère restait introuvable.

- Elle doit sûrement y être. Conclut Grayce. Déprimée, elle descendit à la salle de bal.

Et comme elle s'en doutait, sa mère se tenait au côté de son père en train de remercier les invités de leurs venus pour l'événement de l'année !

Elle descendit les longues marches et fut gênée que tous les regards soient braqués sur elle.

- Euh...Voici ma chère fille... Grayce ! Émit son père en la voyant descendre.

Il l'a retrouva au bas des marches et lui tendit la main afin de l'aider à descendre la dernière. Un des nombreux signes de la noblesse qu'elle détestait.

En guise de salut aux invités, elle sourit. C'était ce que faisaient les filles bien élevées. Elle se cramponna au bras de son père et se laissa guider vers un petit buffet. Un serveur lui apporta un verre de champagne Homi.

- Merci.

Elle but une gorgée et laissa le liquide distiller sa trachée.

- Ma chérie, il était prévu que tu fasses ton entrée lorsque j'aurais appelé ton nom.

Son père était un homme mince et grand. Il portait pratiquement que des costumes et était très à cheval sur les traditions et l'ordre. Néanmoins, il était gentil et se montrait la plupart du temps compréhensible. Il possédait un grand charisme malgré son comportement qui le laissait paraître bordélique, excentrique et peut-être un peu fou. Sa grande passion, avec sa femme était de construire et inventer de nouvelles choses. Et malheureusement, Grayce n'avait hérité d'aucun de ces points forts.

- Papa, comment tu peux me faire ça ? Je... J'aimerais vivre ma vie normalement !

- Et c'est ce que tu vas faire ! Mais avec Jean à tes côtés.

- Jean ! Papa, Jean ! Je ne l'aime pas et je ne le connais même pas ! Et un beau matin tu as décidé qu'il fallait que je l'épouse ! Il n'y a que les fous qui prennent ce genre de décision ! Son père la regarda tendrement.

- Je sais qu'il n'est pas à ton goût, mais il est très gentil et il possède de très grands terrains. Il t'assurera un bel avenir et un toit où dormir. Pour un père, c'est le meilleur avenir qu'il pourrait souhaiter à sa fille.

- Mais papa je ...

- Le monde change ma puce. Et je ne sais pas si je pourrais toujours prendre soin de toi...Jean possède de grandes relations et en ce moment c'est la seule chose qui pourra te sauver la vie. L'année dernière tu as failli mourir à plusieurs reprises ! Je ne laisserais plus cela se reproduire. Et maintenant sourit et va saluer tes inviter. Il lui sourit une dernière fois avant de rejoindre sa femme la laissant seule devant la petite table.

Elle ne pouvait pas lui parler. Pas avec autant de monde et autant de bruit et pas tant qu'il pensera qu'elle était encore la petite fille de cinq ans qui avait peur de tout.

Comme promis, elle salua ses invités.

Elle affichait son plus beau sourire, comme si tout ça n'était qu'un cauchemar et qu'elle pouvait se réveiller quand elle le souhaitait. Elle croisa des gens dont elle n'avait jamais vu, d'autre qu'elle avait pu observer à de nombreuses soirées de riche et d'autre qu'elle connaissait de loin.


La famille de Jean était riche. Très riche. Son oncle était tout bonnement le premier ministre des Ghota. Mais c'était là, la seule qualité qu'elle lui accordait. Autrement, il était tout le contraire de l'idée qu'elle se faisait de son prince charmant ! Elle avait beau l'observer en cachette, chez lui rien ne l'attirait.

La Couronne de bois :  La chute des GhotaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant