Chapitre 2.05

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Comme pour ses combats dans l'arène, Max se débrouillaient très bien. Il était toujours aussi habile et rapide.

Ce qui émerveillait Grayce, c'est qu'il prenait le soin de ne blesser personne.

Jean rougit de jalousie en le regardant se battre contre autant de gardes. Il émerveillait la femme qu'il était supposé épouser !

- Bon ça suffit ! Je vais m'en occuper une fois pour toute ! Hurla Jean.

Il s'avança en plein milieu de la zone de combat et se mit en face de son adversaire, qui venait de mettre à terre une énième fois un garde. Il mit ses deux mains en avant paume contre paume. Une bulle bleue transparente commença à se créer et très vite, elle enveloppa ses deux mains.

Mais Max connaissait cette technique. La bulle servait à emprisonner temporairement son adversaire ou autre. Cependant, utiliser cette technique nécessitait du temps. Et du temps, malheureusement Jean n'en avait pas.

Max frappa ses mains où ils se décolèrent lamentablement. Jean en fut choqué. Pour Max ce n'était rien, seulement un autre obstacle du même niveau que les gardes. Jean restait bouche bée et paralysé devant son échec cuisant.

Max ne faisait pas attention à lui. Il reprit sa danse avec les nombreux gardes qui ne semblait pas en finir. Il avait beau les frapper, ils se relevaient à chaque fois. Il se trimballait dans toute la pièce, avec pour seul aide (minime) Grayce.

- Cela suffit ! Hurla le père de Grayce.

Sa mère avait fait évacuer les invités. Ils étaient tous repartis chez eux.

Le hurlement du père de Grayce, fit stopper tout le monde.

- Je vous demanderai de partir de chez moi. Il regardait Max comme un étranger.

- Laissez-moi Grayce. Et ensuite je partirais. Max lui tenait le même regard.

Le premier ministre se rapprocha de Max.

- Je sais ce que tu es. Et il est hors de question qu'un être comme toi, emmène ma fille. Le ton était catégorique.

- Vous n'avez aucune idée de qui je suis. Émit Max sûr de lui.

- Il est hors de question que tu l'emmènes.

- Je ne vous demande pas votre avis. Max sourit légèrement. Il trouvait cela amusant. Vous voulez la protéger et pour ça, vous la donnez à un homme que vous ne connaissez que de réputation. Et vous refusez que moi je la prenne ? Alors que vous savez qui je suis...

Le sourire de Max énerva le premier ministre. Il créa en deux secondes un bâton et était prêt à s'en servir contre ce petit morveux.

- Stop ! Hurla Grayce.

Bien qu'elle déteste la décision de son père, elle ne voulait pas le voir se battre contre son ami. Elle aimait aussi bien son père que Max et ça lui briserait le cœur de les voir s'entre-tuer.

Elle courra auprès de Max et lui agrippa le bras.

- Je suis désolé papa, mais tu ne peux pas contrôler ma vie. Et maman... j'aurais aimé un peu de soutien de ta part... Ne vous inquiétez pas, je vais bien. Et peu importe où je suis, je vous donnerais des nouvelles.

Sans dire un mot de plus elle disparut avec Max, sous les yeux inquiets de ses parents.

Ils atterrirent dans les jardins du domaine.

Elle en profita pour regarder Max. Il était venu pour la sauver, mais depuis le début elle n'avait pas eu l'audace de l'observer comme une pierre précieuse.

- Tu t'es coupé les cheveux ? Taquina Grayce. J'aime bien.

En effet, Max n'était plus bouclé, mais au contraire il s'était coupé les cheveux à rat. Il ressemblait à un militaire. Cela lui donnait un petit air viril qu'elle appréciait...

Mais ce qui étonnait Grayce, était les accessoires qu'il portait aux oreilles. En tant normal il n'aimait pas porter de bijoux. Aujourd'hui, le dessus de ses oreilles était caché par une protection Ghota. C'était comme des boucles d'oreilles, mais sans attaches. Elles ressemblaient aux minis bracelets manchette. Mais rien n'était dans le glamour. Celles-ci étaient en os où un petit filet noir se dessinait par endroit. Normalement, elles étaient portées sur un champ de bataille...Elles constituaient l'armure faciale des Ghota.

Mais elle devait avouer que ça lui allait plutôt bien !


Elle, aussi, avait fait des changements. Elle s'était coupée les cheveux jusqu'au bat du coup. Elle espérait que sa nouvelle coupe plairait à Max...

Un changement qu'il ne manqua pas. Il passa sa main dans ses cheveux et plaça une mèche derrière son oreille. Ses cheveux étaient tellement doux qu'il pouvait les caresser pendant des heures ! Mais au lieu de ça, il préféra avancer son visage tout doucement vers le sien en espérant, qu'elle prendrait le même réflexe.

Au lieu de cela, elle se contenta de fermer les yeux. Il ne put guère s'empêcher de sourire. Elle attendait son baiser telle une princesse ! Au moins elle n'avait pas refusé son avance ! Ce qui le rassurait...

« SPLAH !!! »

Trois individus apparurent justes à côté d'eux. Max et Grayce en furent surpris. Par réflexe, Max sortit son bâton. Ça devait être les gardes.

Il aurait dû essayer de l'embrasser dans un coin plus tranquille !

- Monsieur Strange ?! Cria Grayce. Qu'est-ce que vous faites là ?!

- On a besoin d'aide.

Tristan s'écarta et montra Jared du doigt. Dyom le portait.

- C'est une morsure de quoi ? Demanda Max.

- De chien. De chiens infâmes.

La morsure de ces chiens n'était pas mortelle pour les Ghota. Mais pour les Homi, un poison se créait dans leur organisme. Cela pouvait les tuer.

- Il faut le soigner ! Il est en train de mourir ! Hurla Grayce affolée.

- Qu'est-ce que vous faites avec un Homi ... ? Je croyais que c'était interdit, du fait qu'ils nous voient... Émit Max.

- Longue histoire et mauvaise circonstance. Au départ, on était censé passer un petit moment sympa... Expliqua Strange.

- Il faut le soigner, mais pas chez moi... Émit Grayce.

- Où alors ? Demanda Dyom. Si on attend trop longtemps, ce garçon mourra.

- Je sais où on va aller. Affirma Max.

La Couronne de bois :  La chute des GhotaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant