Après la Guerre (Romione) [TERMINÉ]

Chapitre 8 :

PDV Hermione :

          Mes cheveux me fouettaient légèrement les joues, volant dans la légère brise marine. Ma respiration était saccadée. Mon cœur quant à lui, tambourinait dans ma poitrine.
La seule chose qui me maintenait à la réalité était la main de Ron caressant ma joue. Les miennes étaient de chaque côté de sa taille, agrippant sa veste.
Nos visages s'étaient à peine éloignés l'un de l'autre après le baiser que nous venions d'échanger il y a quelques secondes à peine.

          Je relevais mes yeux de ses lèvres pour les plonger dans les siens, aussitôt noyé dans cet océan azur. J'y cherchais quelque chose, éperdument, fouillant son regard de mes yeux, m'approchant encore un peu plus de lui. Il semblait y chercher la même chose, son regard profondément ancré dans le mien. Je m'abandonnais à lui, peu à peu, noyé dans son regard lorsqu'il souffla ardemment à voix basse :

     - Hermione, je ...

           Il s'arrêta, inspectant un peu plus mon regard, tandis que le mien était absorbé par ses yeux, incapable de s'en détacher. C'était comme si je le voyais clairement pour la première fois, comme dans la Chambre. Tout est devenu clair.
Alors, dans un besoin irrésistible de me rapprocher encore de lui, j'avançais mon visage vers le sien, agrippant toujours un peu plus sa veste.
En sentant son souffle sur mon visage, mon cœur chavira immédiatement.
Après avoir regardé ses lèvres, je plongeais une dernière fois mon regard dans le sien, m'abandonnant totalement à lui.
Enfin, après des secondes qui me paraissaient être des heures, nos lèvres se rencontrèrent à nouveau, doucement et tendrement, alors qu'il me serrait un peu plus contre lui.

            Une bouffée d'air frais m'envahit alors immédiatement. Je ne pouvais empêcher mon esprit de repenser à ces dernières années, ces derniers mois, aveugles de ce qui est à présent clairvoyant. Ses bras autour de moi me paraissaient à présent indispensable, ses lèvres contre les miennes étaient une évidence.
J'entourais alors son cou de mes bras, approfondissant le baiser, dans une volonté de montrer tout ce que je m'étais caché ces dernières années.
Il sera en retour mon corps contre lui, ses mains déjà si familières sur mon visage, ma taille, mon dos.

           Après un temps qu'il m'est incapable de quantifier, on se séparait à contre cœur, à bout de souffle.
Ma main s'aventurait à présent dans ses cheveux, tandis que j'essayais de reprendre une respiration normale. Après un moment, je laissais tomber doucement mes bras pour m'éloigner légèrement de lui, mais il me retenait contre lui.
Doucement, il m'embrassa la tempe avant de plonger à nouveau son regard dans le mien. Un sourire timide s'étirait de ses lèvres, faisant écho au mien.

     - On devrait retourner dormir, murmura-t-il tendrement.

     - Tu as raison, répondais-je avec le même sourire.

On retourna alors à la maison après que Ron m'ait doucement pris la main, avant de retourner chacun dans nos chambres, se séparant d'une légère caresse de sa part au creux de ma paume.

Le soleil commençait à se lever.

***

          Je me réveillais doucement aveuglée par la lumière qui traversait la fenêtre de ma chambre. Je me retournais et constata que Ginny n'était plus là. Je jetais un coup d'œil à l'horloge de la chambre :

10h34

          J'avais dormis donc quatre heures de plus après être revenue de la plage. Je me levais en me remémorant les événements de la nuit passée. J'avais du mal à croire que ça avait bien eu lieu. Le sourire que Ron me lança lorsque j'entrais dans la cuisine confirma mes doutes.