Chapitre 4: Une nouvelle embarrassante

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Enveloppés dans des capes afin que l'éclat de l'armure de Géralt ou la robe de Irriza n'attire pas l'attention, ils marchèrent encore quelques minutes avant d'apercevoir un pont donnant accès à la ville de Blaviken.

Entre-temps, ils étaient arrivés dans une grande clairière mais celle-ci n'était pas du tout accueillante. Au lieu de voir une grande plaine avec beaucoup de verdure et de fleur ainsi que quelques buissons ils virent un ancien champ de bataille où ils ne voyaient que les cadavres de soldat parfois méconnaissable, les bannières, les armes et les boucliers transpercés ou brisés ainsi que des cheveux avec leur tête ou leurs jambes tranchés gisant sur le sol, mort. Certains soldats étaient transpercés par des hallebardes ensuite plantés dans le sol comme des trophées. Une odeur de putréfaction intense était présente dans tout le champ de bataille indiquant que la bataille était terminée depuis bien longtemps ce qui attirait des charognards ainsi que des corbeaux. Géralt, qui ne vit pas sur le coup le champ de bataille, il continua de marcher jusqu'à ce qu'une main le retient par le bras. C'était Irriza qui, elle, l'avait bien vu. Elle regardait cette horrible scène avec une main devant la bouche et des yeux horrifiés, pleurant légèrement devant une telle chose. 

Voyant lui aussi le champ de bataille, il s'avança, suivis ensuite par Irriza pour voir ce qu'il s'était passé. Arrivé à quelques mètres du premier cadavre, il fit un pas en arrière, main plaquée contre sa bouche et son nez en se tenant le ventre prêt à vomir. Tout en se ressaisissant, il retourna le cadavre à sa portée afin de voir l'armure qu'il avait. C'était très clairement des soldats de Blaviken la ville quelques kilomètres plus loin. Géralt était déconcerté, il avait entendu des rumeurs parlant des exploits de cette armée réputée imbattable depuis des années et pourtant une partie de celle-ci se trouvait là, à ses pieds, à pourrir dans une mare de sang que la terre n'arrivait même plus à absorber. Il y avait peu de chance mais Irriza fit le tour des cadavres dans le but de trouver de potentiel survivant. Après avoir vomis tout le contenu de son estomac derrière un rocher à la vue d'un soldat à la mâchoire éclatée et au corps arraché en deux, elle fit des grands signes à Géralt. Celui-ci alla la rejoindre.

Géralt – Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle pointa du doigt un cadavre.

Irriza – Regarde, ça ne te rappelle rien ?

Pensant voir un énième cadavre remplis de mouches en train de pondre leurs œufs dans la chair pourrie d'un soldat en train de se faire bouffer par un corbeau ou un charognard, il ne comprit pas ce qu'elle avait voulu dire mais en avançant un peu dans le champ de bataille, il se rendit compte qu'au centre de celui-ci se trouvait les dépouilles de plusieurs mort-vivants dont un Berserker. Machinalement Géralt massa son bras en métal en repensant au coup dévastateur que pouvait donner ce genre de mort-vivant.

Géralt – Tu croix que se sont les même que ceux de Kaer Morhen?

Irriza – Je n'en sais rien.. Le Berserker là-bas n'en faisait pas partis en tout cas.

Géralt – Je comprend mieux à présent pourquoi autant d'homme sont morts ici. Visiblement le combat a commencé ici et s'y est terminé, il n'y a aucun signe de mouvement de troupe sur le chemin menant à Blaviken. Si les mort-vivants avaient gagné avec assez de troupe, ils se seraient dirigés vers la ville la plus proche pour la détruire à moins qu'ils aient un autre but mais je ne sais pas lequel.

Depuis qu'ils étaient arrivés sur le champ de bataille, quelque chose les observait discrètement derrière un buisson épiant leurs moindres faits et gestes. Par mégarde elle fit du bruit en écrasant une branche morte ce qui attira le regard de notre duo. Pris de panique, deux paysans ou voleurs sortirent du buisson en hurlant «Ce sont eux ! Ce sont eux !». Géralt et Irriza se lancèrent un regard interrogateur par rapport à ce qu'il venait de se passer. Pourquoi ont-ils hurlé de la sorte? Parlaient-ils de Géralt et Irriza en disant «eux»? Ils n'y réfléchirent pas longtemps, se disant que c'était sûrement des gens qui avaient vu la bataille et pensaient qu'ils étaient des revenants debout au milieu d'une quarantaine de cadavres en putréfaction. Ils se contentèrent de hausser les épaules, sortirent de la zone où a eu lieu le combat, remirent leurs capes sur eux et continuèrent leur route.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 05, 2023 ⏰

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