Potter en vrac

Terreur nocturne _LUNNY_

Luna ouvrit ses grands yeux bleus dans la nuit. Elle avait été réveillée.
Elle ne mit que quelques secondes à savoir où elle se trouvait et à peine une minute à se remémorer la soirée passée.

Elle était allongée dans un lit qui n'était pas le sien. Elle portait encore ses vêtements de la veille, faute d'avoir oublié son pyjama.

Enfin bref, Luna avait été réveillée et il devait être tout au plus, trois heures du matin.
Elle se tourna, dans le lit, vers la source du dérangement. Dans la pénombre, elle ne voyait rien. Pourtant, elle savait précisément qui se trouvait à ses côtés. Elle prit une grande inspiration pour s'inprégner un peu plus de son parfum.  C'était un mélange de caramel en barre et de fumée de feu de camp. Un mélange de doux et d'amer. Aussi étrange que cela puisse paraître, Luna trouvait ce parfum appaisant.

Alors que Luna se rendormait, bercée par ses pensées, une nouvelle secousse fit bouger le matelas :
Ginny s'agitait dans son sommeil. Elle était parcourue de spasmes et gémissait. Apparemment, elle fesait de nouveau un cauchemar. Plus les secondes passaient, plus les secousses et les gémissements s'intensifiaient. Tout devenait toujours plus violent, Ginny était à bout de souffle. Elle devait être terrifiée. La rousse laissa échapper une longue complainte comme si son bras lui avait été arraché.
Ginny murmurait aussi. Elle murmurait des " laissez-la, pas elle, ne lui faite pas de mal..."
Elle avait beau être dans le noir complet, Luna devinait très bien son visage déformé par la peur et les grimaces qui s'en suivaient.

Luna était habituée à ce genre de situations. Ce n'était pas la première fois que Ginny faisait des terreurs nocturnes et elle-même, dans la période après la disparition de sa mère, y avait été sujette de nombreuses fois.

Luna tatonna dans la nuit jusqu'à ce qu'elle arrive à effleurer le corps de Ginny du bout des doigts. Elle approcha sa main du gros pull en laine avec lequel elle dormait. Elle le souleva doucement et posa sa main sur le bas ventre de la rousse. Ce contact devait avoir quelque chose d'appaisant car, progressivement, les gémissements de Ginny se calmèrent ainsi que les spasmes. Son cœur battait de nouveau normalement et sa respiration reprenait un rythme correct. Plus de plaintes à déchirer le cœur, seulement le calme.
Les murmures alarmants avaient laissé place à une simple phrase dite dans un souffle.

"Je t'aime Luna"

Un sourire se dessina sur le visage de la dite aimée. Elle aurait voulu poser ses lèvres sur les siennes pour la faire taire complêtement mais se reprit, ayant trop peur de la réveiller. Alors elle ferma les yeux.

"Moi aussi je t'aime, Ginny"
            
                       🌠