*CŒURS BRISÉS :* Chemin périlleux

*_Épisode 17_*

C’est James qui m’a accompagné à l’aéroport, Shevonne est arrivée comme toujours en retard. Elle ne se presse pas, elle fait cadeau à beaucoup de gens, elle a la main basse sur la plupart de ceux qui travaillent à l’aéroport.

Après les accolades avec James, je suis tout de même triste de laisser mon mari tout seul à la maison pendant une semaine. Il sera le célibataire solitaire et moi j’ai déjà ma petite idée de quoi ressemblerait notre séjour dans un des hôtels de Dubaï.

Juste le strict nécessaire, on a embarqué une hôtesse de l’air se met à notre disposition. Elle nous a amené en première classe, c’est bien Shevonne, il n’y a rien de surprenant. La gentille hôtesse nous a indiqué nos sièges qui sont côte à côte.

Plus de 7h de vol, l’avion vient d’atterrir à Dubaï. À la sortie de l’aéroport, avec le décalage horaire, je suis un peu perdue mais de quoi je m’inquiète ? Je suis la petite protégée de Shevonne, c’est elle qui guide mes pas.

Tout était prévu à l’avance, un chauffeur nous attendait déjà sur le parking. Il nous a conduits dans un des quartiers chics et nous déposer devant l’un des plus grands hôtels de la ville. Les employés de cet hôtel appellent Shevonne par son prénom, une vraie fidèle cliente de la maison.

On a été rapidement installé comme des reines, on partage la même chambre. Contrairement à Shevonne qui ne voit même pas ce qui nous entoure vu que ce n’est pas sa première fois, moi je suis impressionnée. Je crois que mes pieds ne touchent même pas le sol.

Shevonne se rend sous la douche, j’ai du mal à me décoller de là ou je suis assise sur le lit. Je regarde un peu autour de moi, je donne un sens au proverbe qui dit que derrière un village se trouve un autre village.

Je me force en me levant, je fais un petit tour, c’est une grande suite composée d’un salon, une grande chambre et une autre chambre moins grande. Il y a même une cuisine avec tout le nécessaire Je viens ensuite me mettre devant la grande fenêtre en vitre.

Depuis le seizième étage devant cette vitre qui donne vue sur une partie de la ville, avec tout ce que je vois sous mes pieds, je suis prise de vertige. Ma tête tourne, je suis immédiatement revenue prendre ma place sur le lit.

Shevonne est ressortie me trouver dans la même position, elle est un peu étonnée. Je suis tout simplement impressionnée, c’est tellement beau ici. Elle me demande de me dépêcher, on va descendre manger un coup.

J’ai exécuté, j’ai défait ma valise, je me suis rendue dans la salle de bain. Je ne sais pas s’il faut appuyer ou s’il faut pousser pour faire couler l’eau, c’est quoi cette affaire ? Je regrette mon seau d’eau. J’ai passé un bon bout de temps avant d’y parvenir.

Je ressors et trouve Shevonne sur le lit avec sa petite valise qu’elle est en train de défaire aussi. La Serviette autour de la poitrine tout comme elle, je suis montée la rejoindre. Je l’aide à faire sortir le reste, maquillages, pommades, huiles, savons… Le contenu de la valise de cette femme contient plus qu’une boutique de beauté.

Comme si elle savait que j’étais un peu sous le choc, on est descendu du lit pour arranger tout ça sur la coiffeuse à côté des miens. On s’est vite habillé et on a pris l’ascenseur pour nous arrêter au dixième étage où y a un grand restaurant.

C’est là qu’on a pris place, passé nos commandes tout ça sur le compte de la chambre de Shevonne. Il n’y a que des riches ici mais en aucun moment tu ne vas voir de l’argent circulé d’une main à une autre comme ça se passe chez nous.

Pendant qu’on déjeunait, ah oui j’ai oublié de vous le dire que nous sommes dans la nuit. Je suis perdue, je ne maîtrise pas encore le temps surtout avec toute cette lumière, seule l’heure m’indique le moment de la journée.