3.

5 1 0
                                    

Le temps pluvieux de Londres n'arrangeait en rien notre état morose. Le troisième jour, nous prîmes la décision d'arrêter un tant soit peu nos recherches afin de savourer un délicieux breakfast que j'avais concocté pour redonner le sourire et des forces à mon amie.
Assise à la table de la cuisine, Romane remuait une cuiller dans son porridge tout en écoutant distraitement la radio. Le journaliste passait en revue les brèves actualités de la journée. 
"[...] La pluie continuera à tomber jusqu'en fin de semaine...", déblatérait-il, avant de continuer : "...Peut-être est-ce donc une des raisons pour lesquelles Mr. Robert Pattinson quitte Londres...". A ses mots, nous tendîmes davantage l'oreille. "Du moins, son agent,via un communiqué, nous assure qu'il s'agit là d'un départ purement professionnel : le commencement du tournage pour le film dont il est la vedette est imminent aux États-unis. D'après de nombreuses sources, le film serait prévu pour le...".
Je n'écoutais déjà plus. Romane s'était brusquement levée de sa chaise, le visage figé, les yeux humides. RobRob s'en allait de Londres. Ses espoirs de le voir venaient de partir en fumée. 
Désorientée, elle regagna sa chambre pour se recoucher.

De mon côté, frustrée, je décida d'allumer la TV pour avoir plus de prévisions. En BreakingNews sur une chaîne people reconnue, je découvrais qu'il n'était pas encore partis : son avion n'était prévue que pour le midi. Des images tournaient en boucle aux quatre coins de l'écran d'où on pouvait le voir traversait l'aéroport, escorté par ses managers, entouré de paparazzis. Pour la première fois en trois jour, Robert Pattinson était dans la lumière. 

En voyant continuellement son corps dégingandé traverser ces couloirs livides, une idée émergea aussitôt dans mon esprit. Sans prendre le temps de m'attarder davantage, j'enfonça mon béret de traditionnelle française sur ma tête, attrapa mon manteau, et sortie en trombe de l'appartement après avoir signalée à Romane mon départ, sans lui avoir expliqué les raisons. Puis, je héla un taxi.

Le rêve de RomiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant