Lorsque j'ai eu 7 ans, mon père est allé dormir chez un ami le soir, il n'est jamais revenu à la maison. Aujourd'hui, il a une autre femme, elle est très gentille, je leur rend visite souvent bien que de façon irrégulière. C'est étrange les souvenirs qui reviennent, lorsque le jour de mes 11 ans, mon père, qui m'amenait à l'école, a éviter une voiture qui nous aurait tué pour se retrouver deux tonneaux plus tard dans un fossé, le temps s'était arrêté. Je me suis rappelé alors ce clin d'oeil qu'il m'avait fait le soir où il est partie. Ce clin d'oeil, qui était en faite sa simple façon de me prévenir qu'il n'allait pas revenir, avait raisonné en moi comme un message d'avertissement, un message ... me prévenant que tout pouvait arriver, et qu'il faut s'y préparer. J'étais entré dans un collège privé, en même temps mes parents étaient formatés selon le stéréotype même de l'idée que les écoles privées étaient les meilleurs et les plus sécurisés au monde. Ils ne se doutaient pas que durant les 4 ans que j'allais passer la bas, j'allais faire deux dépressions, me faire voler mon téléphone, être rabaissé par les professeurs et les élèves et me sentir plus seul que jamais. Mais bon, je m'en suis tiré. Mes notes devenant de plus en plus basses, je devenais peu à peu ce garçon ayant compris qu'on n'était pas tous forcément adapter à un système comme celui du scolaire, et ce n'était pas la mort, ça par contre c'est quelqu'un d'autre qui me l'a fait comprendre. Je passais mes journées inlassablement identiques en tout point à me réveiller le matin pendant que tout le monde dormait encore, à me rendre à l'école en écoutant de la musique, qui était d'ailleurs le seul bon moment de la journée, j'arrivais avant tout le monde, et jusqu'à la fin de la journée, j'attendais, puis je repartais, et le lendemain, on recommence. Je me réveillais vide, je me rendormais vide.
C'est lors de mon année de 4 ème, que ma vie a réellement changer. Lors de cette année, j'ai rencontré une personne ... que je n'oublierai jamais. Et je refuse de parler d'elle dans ce chapitre, elle mérite le sien.
