....Déception....

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J'ai toujours voulu le meilleur pour mes amis, ma famille, les voir heureux était ma priorité. J'ai toujours essayé d'être aussi protectrice que possible. Mais lorsque l'un de nos proches se suicide, comment fait-on pour l'accepter ?

Comment fait-on pour admettre que nous n'avons pas entendu ses appels au secours, que nous n'avons pas vu sa souffrance ?

Quand est-ce que nos mots ne suffisent plus à apaiser leur peine ?

 À quel moment leur douleur devient-elle si profonde qu'ils n'arrivent plus à nous en parler ?

Qu'ils n'ont pas su voir que nous étions là pour eux, nous étions si proches d'eux et si éloignés en même temps.

Si j'avais pu lui parler juste avant son geste, aurais-je pu changer quelque chose ? 

Aurait-il simplement retardé son geste pour nous donner le temps de comprendre ?

Ce n'est pas la mort en elle-même qui nous fait mal, mais l'absence qu'elle crée, le vide qu'elle laisse. Tout change dans notre quotidien, tout est différent, tout est tellement plus réel, plus blessant et douloureux. Une partie de nous s'éteint, tandis que l'autre change.

 Et si le bonheur est fait pour nous rendre heureux, à quoi sert-il si nos proches ne sont plus là pour le partager ?

À quoi pouvons-nous nous raccrocher pour continuer à avancer et à nous battre ? 

Personne ne peut ressentir ma peine, personne ne peut me comprendre, mais tant d'entre eux essayent.

Quand ces blessures cicatriseront-elles ?

Quand la douleur s'atténuera-t-elle ? 

Que la plaie se referme et que nous ne souffrions plus, mais que nous apprenions à l'accepter. Avec le temps, les visages s'effacent de notre mémoire, mais nos sentiments restent.

Est-ce que ton abandon sera moins douloureux avec le temps ?

Ce qui nous déchire le plus, c'est de ne pas avoir dit ce que l'on voulait, d'avoir raté des occasions par le passé d'être plus souvent avec l'autre, de ne pas lui avoir dit qu'il compte tellement pour nous et que sans lui, c'est une partie de notre cœur qui n'est plus là, que sans lui, c'est une partie de notre cœur qui est brisée.

Le plus dur ce n'est pas la mort, mais ton absence.

DiFfÉrEnTeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant