Chapitre 5 Plaisir partagé

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Deux semaines plus tard.

Je sors du travail, après une journée épuisante, nous sommes en plein mois de janvier et il fait super froid, je me recouvre le visage avec mon écharpe et je pars rejoindre mes amis au bar.

Une fois arrivée, j'aperçois Thomas, Léa et d'autres collègues du travail, nous aimions bien nous retrouver de temps en temps pour décompresser du boulot. 

Une fois ma commande prise, je discute avec mes collègues nous parlons bien évidemment du sujet numéro un, le travail et ensuite arriva le moment où j'ai confié à Thomas et Léa que j'avais réussi à obtenir son numéro, mais que je n'arrivais pas à me décider à lui envoyer un message.

- Écoute moi Anna, tu dois le faire sinon tu ne sauras jamais si c'est réciproque, à part si tu ne préfères pas savoir et resté comme ça dans l'incertitude. Me rétorqua Léa.

- Elle a raison Anna, tu dois savoir ! Me dit Thomas.

- Oui, je sais bien, mais vous savez que je prends des risques, c'est quand même un directeur régional et si je me tromper au fond je serais tellement déçue.

- Oui, c'est sur, mais bon au moins tu seras fixé... Me répondit Thomas.

- Eh bien, je me lance alors, je vais l'écrire ici avec vous comme ça au moins je ne serais pas seule au cas où il me répond.

Léa et Thomas m'aident dans l'écriture du premier message que je vais envoyer à Alek, Mon Dieu le stresse au maximum, je me lance. J'écris, j'efface et je recommence au moins une dizaine de fois. Je pense qu'à ce moment-là mes deux acolytes n'ont qu'une seule envie celle de me tuer. 

- Bon, je pense que c'est bon...

Je leurs lis le contenu de mon message.

" Bonjour Alek,

Je me permets de vous écrire, car j'ai réussi à avoir votre numéro de téléphone par hasard et j'avais juste envie de vous dire, que ça m'a fait plaisir de vous revoir l'autre jour.

Bonne soirée,

Anna"

- Oui ça me semble bien, de toute façon, je ne vois pas ce que tu peux mettre d'autre, bon plus qu'à envoyer maintenant ! Me dit Thomas et Léa acquiesça de la tête en étant d'accord avec ce qu'il disait.

Je n'arrivais pas à appuyer sur ce foutu envoi, ma main tremblé, j'étais tellement stressé, que Thomas me proposa de le faire pour moi.

- C'est bon, j'y vais ?

- Je ne sais pas...

- Anna, je le fais, tu me fais confiance ?

- Mais oui, vas-y !

Et ça y est le message était parti en destination de l'homme au costume qui devrait être bien surpris de le recevoir.

Je n'osais même plus regarder mon téléphone, j'ai recommandé un verre de moelleux, j'en avais bien besoin. 

- Au moins, c'est fait, tu n'auras pas de remords... Me dit mon ami.

- Oui, c'est sûr, il va te prendre pour une grosse folle, surtout oui! S'exclama Léa. 

Et la, quelques instants plus tard, mon téléphone s'est mis à vibrer, j'avais reçue une réponse que je ne voulais même pas ouvrir, mes amis étaient également surpris de la rapidité de la réponse.

Thomas me proposa de lire la réponse car moi, je n'arrivais pas à le faire sur l'instant.

Il jouait en me faisant les gros yeux et me disant que j'étais foutue.

- Arrête dis moi ce qu'il a dit !

- " Plaisir partagé"

- Quoi ?

- Si, si c'est ce qu'il a mis regarde...

Et la, je relis son message, plusieurs fois avant de réaliser qu'en fait, je ne rêvais pas et que cette attirance entre nous était bien réel.

Thomas et Léa n'y croyaient pas, ils m'ont dit que là j'avais tapé fort quand même niveau histoire, un directeur régional quoi, madame joue dans la cour des grands.

Il était temps pour nous de nous séparer, une fois rentrée ma meilleure amie Léana n'était pas la malheureusement, elle était partie en formation à Paris pour une semaine, du coup je l'ai appelée rapidement au téléphone, afin de tout lui raconter. 

Elle n'en croyait pas ses oreilles et m'a dis de ne pas tomber trop rapidement dans la gueule du loup, me disant que je ne le connaissait pas encore et qu'il fallait que je sois prudente.

On va dire que je ne l'écoutait que d'une seule oreille, car moi j'étais déjà ailleurs dans mes pensées, tellement dans l'excitation d'avoir eu une réponse positive j'arrêtais pas de me répétais sa réponse dans ma tête "plaisir partagé" je souriais bêtement, on aurait dit que j'étais redevenue une gamine de quinze ans, qui vit sa première histoire d'amour. 

 Et là, quelques instants plus tard, je reçois un nouveau message de sa part.


"Dites-moi vous avez vraiment eu mon numéro de téléphone par hasard ?"

Mon Dieu, je me suis relevée de mon canapé, gênée comme si je l'avais en face de moi.

"Oui, je l'ai trouvé en regardant sur un tableau, du coup, je me suis permise de le prendre..."

Un nouveau message quelques instants plus tard.

" Mais oui, je vous taquine."

On dirait qu'il attendait ce message et qu'il était content que j'aie enfin trouvé son numéro.

Ensuite, nous avons continué à échanger quelque temps encore, il me disait avoir hâte de me revoir le lendemain.

"J'aime bien vous voir en robe, pouvez-vous en mettre une demain ?"

C'est dingue, cette assurance qu'il avait, pour la première fois de ma vie, je me suis senti comme étant une vraie femme, dès les premiers échanges, il me donnait ce frisson inexplicable et j'étais comme envoûté par ses paroles. 






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