At The Risk Of Your Life [FF Teen Wolf]

✾ Chapitre 3 - Les Wilson ✾

— Oui, c'est pour quoi ? s'enquiert une jeune femme à la chevelure blonde comme les blés, en nous adressant un sourire chaleureux.

Bien qu'elle soit dans l'embrasure de la porte, je ne peux m'empêcher de remarquer sa silhouette élancée avoisinant le mètre soixante-dix. La poitrine généreuse et mise en valeur dans un joli chemisier aux teintes saumonées, elle me dévisage de la tête aux pieds.

— Bonjour Madame Wilson, nous sommes désolés d'arriver sans prévenir chez vous mais j'aurais aimé vous parler de Svetlana... commence l'adjoint du shérif.

— Svetlana Guelachvili ? dit-elle en portant sa main à sa bouche.

— En chair et en os, rigolé-je nerveusement.

— Mais que fais-tu là ? Tu n'es pas avec tes parents ?

— Je suis désolé de vous l'apprendre de cette façon mais Svetlana a assisté à leur assassinat il y a quelques jours maintenant. Elle ne savait pas où aller et est venue jusqu'ici dans l'espoir que vous résidiez toujours à Beacon Hills...

Ses yeux s'humidifient dans les secondes qui suivent cette annonce. J'imagine qu'il doit s'agir du temps pour digérer ce qu'elle vient d'entendre. La voir aussi malheureuse me donne l'envie de pleurer moi aussi. J'ai l'impression de me revoir quelques jours plus tôt, assistant à cette scène si terrible qui me laissera, pour sûr, des séquelles à vie.

Sa main devant la bouche pour tenter de dissimuler ce rictus de souffrance, elle m'observe. Les larmes ruisselant sur ses joues, elle me fait signe d'approcher.

Timidement, je fais quelques pas et m'avance jusqu'à me retrouver à un mètre d'elle. Je dois l'avouer, je suis intimidée. Je ne sais comment réagir face à cette situation qui me met mal à l'aise.

Heureusement pour moi, elle prend les choses en main et m'attire à elle, maternelle.

— Je suis sincèrement navrée Svetlana, jamais je n'aurai pu imaginer que tes parents, que mon frère, puisse finir aussi tragiquement...

— Je crois que c'est dur pour tout le monde tante Irina, je n'aurais jamais cru non plus qu'on me les arrache aussi brutalement... sangloté-je, secouée.

Ses mains ancrées sur mes épaules, elle me dévisage, l'air grave.

— Tu n'étais pas supposée l'apprendre de cette façon mais nous avions parlé de ce cas de figure si jamais l'un de nous venait à disparaître. Ça n'est pas réjouissant d'échanger à ce propos mais nous voulions être sûrs que Sarah et toi-même ayez la meilleure vie possible malgré cette perte douloureuse. Je peux aujourd'hui t'en parler puisque nous sommes confrontés à cette situation... Ton père souhaitait que tu viennes vivre à la maison. Tu as bien fait de venir ici, notre porte t'est grande ouverte.

— Je ne sais pas quoi dire... Pourquoi ma tête est vide à ce moment présent ? m'exaspéré-je à voix haute.

— Je pense que les émotions sont encore nouvelles et puissantes pour toi. Tu es comme assommée par tout ce qui se passe... C'est humain de ressentir ce genre de sensations...

— Oui en effet, acquiescé-je.

— Sache que quoi que tu dises par rapport à ce qui va suivre, mon mari et moi-même nous montrerons compréhensifs. C'est ton choix après tout, nous n'avons en aucun cas le droit de t'imposer quoi que ce soit.

— Je vous remercie. De quoi s'agit-il ?

— Nous te proposons de venir vivre chez nous. Tu peux le prendre comme un nouveau départ et nous ferions en sorte que tu ne manques de rien. Qu'en dis-tu ?