At The Risk Of Your Life [FF Teen Wolf]

✾ Chapitre 16 - L'assaut ✾

Cela fait maintenant plusieurs jours que je ne me sens plus en sécurité. Les révélations de Jackson m'ont retournée et je crains de croiser le chemin d'une créature surnaturelle à chaque coin de rue.

Son honnêteté a eu pour effet de me faire psychoter plus qu'avant. Et le problème est que je ne peux en parler à personne. Je suis censée apprendre à vivre avec ce terrible secret sur ma conscience. Mon entourage demanderait à ce que je sois internée dans l'hôpital psychiatrique qui aurait dû accueillir Monsieur Finstock si je tentais de me confier. Je ne peux tout simplement pas me le permettre.

Comme un lion en cage, je tourne en rond.

Je me dirige vers ma table de chevet, attrape mon portable et compose le numéro de l'adjoint du shérif.

Je n'ai aucune nouvelle de lui depuis notre rendez-vous amoureux qui a eu lieu chez lui hier. Moi qui m'imaginais que tout s'était bien passé, peut-être qu'il regrette après coup...

Et comme je m'en doutais, il ne répond pas.

J'en connais un qui va entendre parler du pays si je n'ai pas de signe de vie de sa part d'ici quarante-cinq minutes !

Pour m'occuper, je mets de l'ordre dans mon dressing, réarrangeant mes vêtements ainsi que mes paires de chaussures.

Puis, une fois cela fait, je quitte l'étage pour passer du temps avec ma cousine qui doit se trouver dans le salon.

C'est étonnant. La maison me paraît bien calme...

Elle n'est pas ici. 

Peut-être dans la cuisine ? 

Ou cela peut être encore une de ses blagues de se cacher pour voir mes cheveux se dresser sur la tête lorsqu'elle surgit devant moi quand je m'y attends le moins ?

Non, pas de Sarah non plus ici.

Bon, ça n'est vraiment pas drôle. Pourquoi tout le monde semble avoir disparu en même temps ?

Puisque c'est comme ça, je vais me déplacer au commissariat. Le temps imparti pour Jordan est écoulé. D'une pierre deux coups, j'en profiterai pour voir si je n'y croise pas par le plus grand des hasards, ma cousine.

Mes chaussures enfilées, mon sac reposant de façon nonchalante sur mon épaule et mes clés en main, je referme la porte derrière moi et file à toute allure grâce à la Mercedes que les Wilson ont laissée le long du trottoir, au cas où j'en aurais besoin.

Pas un chat ne traîne dans les rues. Si bien que j'arrive plus vite que je ne le pensais non loin de la destination que je souhaitais atteindre.

Apercevant un vieillard d'au moins quatre-vingt dix ans accompagné d'une jeune femme aux cheveux afro et très fine, armés jusqu'aux dents et mettant en joue le bureau du shérif, je prends la décision de me garer de façon à ce qu'ils ne se rendent pas compte de ma présence sur les lieux.

Après avoir coupé le contact, je m'extirpe du véhicule avec discrétion et observe la scène attentivement, élaborant plusieurs scénarios envisageables dans ma tête.

Ayant retenu celui me paraissant le plus pertinent et le plus viable, je me glisse à découvert et trottine jusque derrière un arbre de sorte à ne pas être repérée.

Je dois accéder au bâtiment par l'arrière. Avec un peu de chance, les assaillants ignorent l'entrée des employés que m'avait mentionné l'adjoint du shérif.

Se prenant pour des justiciers, ils s'époumonent en annonçant qu'ils se doivent de rendre la ville plus sûre qu'elle ne l'est actuellement. Ils sont complètement timbrés...