Chapitre 1 : Quand Roméo se détourna de Juliette

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Max :

Lorsque tout à commencé , j'étais éperdument amoureuse et puis quand tout c'est terminé , j'étais toujours autant amoureuse , mais à se moment-là , j'étais grosse . Pas genre grosse : obèse ! Mais plutôt grosse dans le genre : enceinte .

Il s'appelait Matthews , mais tout le monde l'appelait « Matt » ou « Matou » ( pour les intimes ) , c'était le genre de mecs qui te bouleverse dès le premier regard , qui te fais immédiatement savoir que tu lui appartiens  ou que c'est fini . Lorsque , pour la première fois , je l'ai regardé , j'ai su tout de suite que je l'aimais . Lorsque , pour la première fois , nos lèvres se sont touchés , je me suis dis que enfin ! je l'avais trouvé , le « bon » , celui dont parle les histoires d'amours , les chansons romantiques et les films tristes .

Chez lui , tout correspondait à l'image que je mettais faite de mon prince charmant : grand , musclé , populaire , drôle , attentionné et beau . Tout était parfait , à une chose près : il était gai .

Il me l'a annoncé le jour de notre séparation , alors que tout allait au plus mal , alors que je me raccrochais aux souvenirs magiques de nos balades , nos pique-niques et nos « premières fois » .

Lorsqu'il a prononcé ses trois petits mots , j'ai sentis mon monde basculé . Je n'avais rien contre les gays ( et c'est toujours le cas ) mais , c'est comme si...... Je ne sais pas vraiment comment expliquer , mais ses paroles venaient de tout changer . Matt était le premier garçon avec qui....enfin , vous voyez le tableau ! Le fait qu'il préférait les garçons à moi , qu'il ne pourrait jamais retomber amoureux de moi , qu'il ne pourrait jamais avoir d'enfants avec moi. En faite , je crois que j'étais simplement triste qu'il ne puisse plus m'aimer et puis , cette foutue croix est apparut et là , j'ai vraiment commencé à le détester .

Au début , je n'est pas voulu y croire déjà parce :

-Matt n'était pas stupide , il savait ce qu'était un préservatif tout de même.

-Ensuite , parce que lorsque nous l'avions fais , nous étions protégés . Sûre de chez sûre !!!!

-Et puis aussi , parce que j'étais trop jeune pour être enceinte ! Pour avoir des enfants , pour changer des couches .

C'est pourquoi , j'ai décidé de faire sortir ce problème de ma tête et aussi de mon ventre , dommage que rien ne se soit passer comme prévue .

Ellen :

J'adore le chocolat !! En faite , on peut presque dire que le chocolat , c'est toute ma vie . J'aime le mâcher , me délecter de lui et le mélanger avec d'autres saveurs . Si le chocolat était un personnage, ce serait Roméo et  comme dans la célèbre tragédie de Shakespeare, je l'aimerais autant que Juliette l'aime, jusqu'à en mourir. 

Mais à cause de tout se chocolat ,de tout cet amour, de toutes ses sucreries et de tout ses cours de sport ratés , j'ai commencé à être grosse , très grosse . Je n'est jamais été une fille très populaire , pourtant j'avais toujours eu des amies , pas toujours de vrais amies mais avec qui je pouvais manger , traîner et rigoler .Lorsque mes « amies » ont commencé à en avoir assez de me voir grossir , grossir et grossir , ils ont compris que notre amitié prenait fin . Au début cette nouvelle ne m'a pas vraiment choqué , au contraire j'ai trouvé ça tout à fait naturel .

Après tout , les gros n'avaient pas été créé pour être seuls ? Exclus de toutes sociétés ? 

Est-ce que ce n'est pas ce que la société veux ? Voir les gens grossir avec la mal-bouffe, puis se comparer à tous ses tops modèles, ses stars aux physiques incroyables, mais qui pourtant comme les grosses se plongent chaque jour deux doigts dans la gorge pour ressembler à l'idéale féminin que le monde a créé. 

Au début, l'avis des gens m'importait peu et j'étais presque fière d'être différente, mais ici, dans mon lycée, être différente, c'est le plus souvent s'exposer à des représailles.  J'ai compris que je devais changer , que tout devait redevenir comme avant , lorsque un pauv' con de première m'a jeté une boulette de viande à la figure .

Et c'est à se moment précis que j'ai compris à quel point j'étais seule. 

Au début , je n'est pas vraiment réagis , je ne me suis même pas essuyé le visage . J'étais trop occupé à me pincer le bras , priant intérieurement pour que tout cela ne soit qu'un mauvais cauchemar , un sale tour joué par mon esprit . Mais , quand j'ai reçut la deuxième boulette de viande , j'ai compris que tout cela était réel .

Tout le monde avait commencé à rire et moi je restais là , sans bouger , la tête baissé . Je retenais mes larmes , je retenais ma colère , je retenais tout : ma haine , mes cris . J'attendais , je ne sais pas se que j'attendais en faite , sûrement un adulte , un surveillant quelqu'un qui pourrait m'aider . Mais personne n'est venu , alors je me suis levée , j'ai ramasser mes affaires et je suis partis sans même prendre la peine de ranger mon plateau . Grave erreur !

Alors que je n'étais plus qu'à quelques pas de la porte , j'ai entendu quelque chose :

 Voix derrière moi : « Hé la grosse !! T'a oublié ton déjeuner !! »

Je ne sais pas pourquoi , mais je me suis retourné . C'était comme un réflexe , alors doucement , j'ai tourné ma grosse tête et mon corps d'éléphant , doucement très doucement j'ai vu une petite brique de lait au chocolat ( ouverte bien sur ) me foncée dessus . Je n'est pas réagit , j'ai attendu le contact du lait chocolaté sur ma peau. J'ai attendu mais jamais la brique de lait n'a atteint sa cible .

Quelqu'un c'était interposé , je ne sais pas qui et je ne le serais peut-être jamais . Parce que je suis partis en courant , parce que j'avais trop honte et surtout parce que je n'en pouvais plus de tout ses chuchotements , de tout ses regards . Alors je suis partis , bousculant élèves , profs , pions . Bousculant tout le monde , échappant au bras qui essayaient de m'attraper , je fuyais le monde , je me fuyais moi aussi , je fuyais tout .

Et puis, je suis tombée par terre et là, mon monde s'est écroulé .

C'était un jeune prof , habillé en costard/cravate , il était très bel homme , un beau visage qui reflétais gentillesse et amour , il avait des yeux magnifique , d'une beauté très rare . Il me regardait, les yeux grands ouverts, étonné de ne pas voir le plancher se fissurer sous mon poids. Je reconnaissais se regard, celui de pitié, qui regardait mes bourrelets augmentés jour après jour, ce demandant à chaque fois comme mes chevilles faisaient pour ne pas se briser et lâcher sous mon poids. Je ne voulais pas qu'il me regarde, et me tournait, pour cacher se corps qui me faisait défaut. Les larmes coulaient doucement sur mon visage ramollit et mou,  je tentais de me relever, mais glissais à chaque fois, sur le carrelage trop propre du couloir. Mon visage se reflétait, et je détournais la tête, trop honteuse de mon apparence presque difforme. 

Je sentis quelqu'un me touchais l'épaule, quelqu'un qui me surplombait et qui, de peur de s'enfoncer dans la graisse de mon épaule, n'osait me toucher. Je me retournais, et apercevais le jeune professeur, penché au-dessus de moi, une main tendue. Une main douce et forte, qui ne souhaitais que m'aider. Pourtant, je n'attrapais pas cette main tendue, déterminée à me relever seule. Je ne voulais pas de cette pitié qui semblait coller sur son visage comme un masque. 


Les Rondes sont les plus Belles !Where stories live. Discover now