Pour une journée

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PDV omniscient


Il faisait froid dehors, le temps était pluvieux et les nuages remplissaient le ciel. La pluie était une mélodie qui comblait le silence étouffant. Le vent frappait les arbres de plein fouet, les feuilles s'envolaient et virevoltaient partout. Derek Hale, assit à la fenêtre, avait réussi à se perdre dans ses pensées. Dans ses sombres pensées. Des pensées qui le ramenait des années plutôt, dans son adolescence. Il revoyait des flashbacks, son arrivé, les cris, les flammes, les pompiers et surtout sa propre maison s'effondrer sur elle-même. Il en faisait encore des cauchemars après toute ces années. Un énorme traumatisme pour un pauvre adolescent. Ce jour-là, il avait perdu presque toute sa famille. Et aujourd'hui, c'était l'anniversaire de l'incendie. L'incendie qui a coûté la vie à toutes les personnes les plus importantes de sa vie. Bien sûr, Cora était encore vivante mais elle vivait au Mexique avec son petit-copain du moment et Peter ne faisait plus parti de sa famille depuis le jour où il avait assassiné Laura. Ses sens de loups-garous ne lui servirent à rien tellement il était plongé dans ses pensées et ses remords. Il n'entendit pas son petit-ami rentré du boulot. Il sursauta lorsque celui-ci l'entoura de ses deux bras musclés. Stiles Stilinski, le fils du shérif, travaillait au poste de police avec son père, son rêve d'enfant, et sortait avec le loup-garou grognon, Derek Hale. Derek Hale, le mâle Alpha dans l'âme mais le bêta de Scott son meilleur ami. Stiles embrassa son petit ami mais lorsqu'il recula sa tête, il remarqua que celui-ci n'avait pas un sourire niais comme à son habitude. Ses aptitudes d'enquêteur prirent le dessus, son cerveau était en ébullition, puis la lumière fut. L'anniversaire de l'incendie meurtrier des Hale. Tout de suite, son cœur se brisa en mille morceaux à la constatation de ce fait. Son Sourwolf, son petit-ami, était un homme qui gardait le plus souvent tout pour lui, qui n'était pas très démonstratif. Alors lorsqu'il regarda à nouveau son petit ami, il dut se retenir de pleurer. Il voulait lui crier qu'il voulait entendre ses craintes et peurs, qu'il ne devait pas avoir honte de lui. Mais Derek, lui, ne comprit pas cela et pensa voir de la pitié dans les yeux du policier. Il se leva d'un bond, plaça son masque impassible et l'observa de travers.

-Arrêtes de me regarder comme ça Stiles, je ne veux pas de ta pitié, dit-il d'un ton glacial.

Il savait qu'il avait blessé son amour avec ses paroles, il avait clairement entendu son cœur s'accélérer. Il n'aimait pas savoir qu'il avait blessé son amour mais la stupide fierté masculine avait gagné le combat intérieur. Contrairement à ce que Derek pouvait penser, Stiles plaça lui aussi un masque d'impassibilité. Ses années au FBI lui avaient appris pleins de bonnes choses. Le visage du jeune Stilinski s'était métamorphosé, il ne souriait pas comme à son habitude. Ses traits étaient durs, fermés. Il se leva d'un bond, la surprise sur le visage de Derek était visible, rares étaient les fois où il avait vu son petit copain comme ça. Avec son uniforme et tout, ça l'intimidait un peu. Stiles s'approcha dangereusement de lui jusqu'à ce que quelques centimètres les séparent. Ils se regardèrent yeux dans les yeux, puis Stiles attrapa quelque chose à sa ceinture. Quelques secondes plus tard, Derek sentit quelques choses serrer ses poignets et il réalisa enfin. Stiles venait de le menotter. Il lui lança un regard plein d'incompréhension.

-Tu sais que je peux les casser hein, lui dit-il avec assurance.
-Justement non. Elles sont trempées dans de l'aconit tue-loup, ça va t'affaiblir Sourwolf, déclare Stiles avec un sourire malicieux aux lèvres.

Ce sourire-là foutu la trouille à Derek, pendant quelques secondes, il crut même que le Nogistune avait encore possédé son petit-ami. Ensuite, il se rappela que si c'était le cas, il le saurait depuis longtemps. Il se laissa emporter à leur chambre à coucher et ne dit pas un mot, se demandant ce que son petit ami allait faire de lui. Stiles passa sa main dans ses cheveux bruns qui partaient dans tous les sens et déboutonna les boutons de sa chemise un après l'autre, devant le regard de Derek qui le dévorait. Derek ne se cachait pas, il regardait les abdos du policier, ses muscles, sa peau laiteuse parsemée de grains de beauté. Cette peau qu'il adorait caresser, lécher, sucer et mordre pendant leurs ébats. Il pourrait saliver devant la vue. Stiles se déshabilla complètement, gardant seulement son sous-vêtement, devant un Derek perdu dans la contemplation de son corps. Il ramassa bien son arme de services et tous ses gadgets. Il prit ensuite l'initiative de déchirer le chandail de son amant, ne voulant pas enlever les menottes. Il fit ensuite doucement glisser les jeans de Derek sur le sol et pour le taquiner, il déposa un doux baisé en-dessous du nombril. Derek, lui, se demandait qui avait pris possession de ce magnifique apollon, lui qui était toujours aussi timide après toutes ses années, mais plus maintenant. Stiles prit ensuite la couette de leur lit et sans complètement réaliser, Derek se retrouva enroulé dans leur couette comme un enfant. Stiles profitant de la non réaction du loup garou le balança sur le lit et le coucha sur le dos. Il s'assit alors et plaça Derek entre ses jambes, sa tête appuyée sur le torse de son amant. Celui-ci en profita immédiatement pour passer sa main dans les doux cheveux corbeau de son amant. Derek sentait la colère monter en lui, qu'est-ce que son petit ami voulait à la fin ?! Ce n'était pas la journée pour lui taper sur les nerfs.

Pour une journéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant