Secret & Animagus

L'Animagus, Les Préfètes et le cours de Potions

(PDV Omniscient)

Le couloir était sombre, on n'entendait aucun bruit. Elle avançait à pas de loup, et telle une ombre, pour s'introduire dans la salle de cours de potions. Tout était prêt, ce soir, elle serait enfin différente. Ce plan qu'elle avait préparé pendant l'été verrait enfin jour cette nuit. Elle aurait réussi et plus personne n'oserait la regarder de haut, ni douter de ses capacités. Son ennemie de toujours pourrait enfin apercevoir le potentiel de la verte et argent. Toujours sans un bruit, elle se dirigeait vers la cachette où était la fiole qu'elle recherchait. A tâtons, elle réussit enfin par la trouver et, une fois cette potion dans sa main, elle fixa son contenu et le remua doucement. Elle déboucha donc ce flacon et le bu. Son regard, soudain, se fit lointain. Elle reposa la fiole vide et partit en direction des dortoirs de Serpentard. Chacun de ses pas lui arrachait une grimace de douleur, et elle avançait lentement se tenant aux murs en direction des cachots. Elle priait Morgane pour que Rusard ne traîne pas dans cette partie du château à cette heure. Il lui fallut une éternité pour arriver devant le tableau de la Salle Commune de sa Maison. Faisant une pause avant de prononcer le mot de passe, la Princesse des Serpentards entendit des bruits de pas et un miaulement pour le moins reconnaissable. Elle souffla alors le mot de passe « Vyperion » et s'engouffra dans sa Salle Commune. Cette pièce était pour le moins majestueuse, les murs imposants verts et gris, les fauteuils verts foncés faisaient face à une cheminée impérieuse sur laquelle reposaient tous les trophées des Serpents, tout était d'argent et de vert, et malgré le manque de lumière, la pièce était chaleureuse. La jeune fille traversa donc cette pièce sans y prêter la moindre attention, et monta dans sa chambre qu'elle partageait avec l'aînée des Greengrass, Daphné Greengrass. Elle se jeta sur son lit, faisant grève de sa grâce majestueuse et à peine son visage eut touché l'oreiller, elle sombra dans les bras de Morphée.

Réveil difficile pour la jeune verte et argent, la lumière l'agressa et une soudaine panique l'envahit. Mais où était-elle ? Elle passa une main dans ses cheveux sombres et lisses et repensa à la soirée de la veille et se souvint. Avait-elle réussi ? Une seule question occupait son esprit. Il lui fallait sortir, vérifier si son action n'avait pas eu résultat vain. Elle se leva donc, se prépara rapidement et en tout discrétion, une première pour elle, et se rendit compte de l'heure : 6 h 30. Elle n'avait jamais été matinale, s'étonna-t-elle. Elle traversa sa Salle Commune et sortit prendre l'air.

Arrivée dans la cour du clocher, un sentiment nouveau fit son apparition. Un sentiment de vulnérabilité et de force, qui lui était totalement inconnu, était né, cette nuit-là. Elle continua de marcher en espérant qu'il disparaisse. Cependant même lorsqu'elle arriva à la lisière de la forêt interdite, ce sentiment, cette impression ne le quitta pas. Sa vision se perdit au-delà des arbres de ce bosquet sombre et interdit. Un frisson la parcourut, elle savait intérieurement qu'elle avait réussi. A ce moment là, elle eut une impression nouvelle, une douleur intense mêlée à une envie de retourner à la nature, et tomba à genoux. Des poils noirs recouvrèrent son corps, un museau poussa développant ses sens, ses mains s'élargirent et de ses ongles, des griffes apparurent, ses yeux quelques secondes auparavant noirs de jais avec des reflets noisettes, étaient à présent dorés, on aurait dit que de l'or liquide colorait son iris. Quelques secondes plus tard, elle n'était plus Pansy Parkinson mais une panthère noire tout aussi majestueuse que son alter-ego. Pansy profita alors de cette liberté nouvelle, se baladant dans la forêt interdite, testant sa vitesse, ses sens, et par-dessus tout ses limites.

Lorsqu'elle fut comblée par ce qu'elle avait ressentit, elle reprit son apparence humaine, tout en poussant un grognement, elle aurait voulu passer la journée à se tester et à se redécouvrir. Seulement, elle avait ses amis qui l'attendait pour pouvoir aller à leur premier cours de la journée.