ArtBook du confinement

Oneshot numéro 2

Bonjour à tous ! Je suis de retour avec un petit oneshot !

L'inspiration m'a rendu visite aujourdhui :0 ça commençait à devenir rare

Bonne lecture !

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Les champs défilent autour de moi comme des images à la télévision tandis que mes jambes brassent l'espace régulièrement, appuyant sur les pédales.

Je suis assise sur mon vélo, cramponnée au guidon comme aux rênes d'un cheval. Enfin, je ne sais pas si je dois employer cette comparaison-là car je ne suis jamais montée à cheval.
Mais c'est un peu comme si ma bécane était une monture, en métal et à deux jambes au lieu de quatre cependant.

Poussée par le vent qui fait battre mes cheveux et emporte mes soucis au loin, derrière l'horizon, je traverse les champs à mon rythme, en jetant de temps à autre un regard autour de moi.
Il faut dire que le paysage est assez beau à voir et je ne veux pas en rater une miette- j'aime tant regarder la nature.

Les champs sont quasiment nus, car on est à la fin des moissons, mais de temps à autre on peut encore voir de la verdure égayer le sol - ce sont les pommes de terre - ou se dresser fièrement comme une petite forêt - ça, ce sont les mais.

Quand j'en ai marre de regarder le paysage, je lève le nez. Tout en continuant à pédaler, je peux me plonger dans le bleu du ciel de fin août, frais et tout parsemé de gros nuages blancs et duveteux comme de la barbe a papa.
Personnellement ce genre de friandise ne m'a jamais attirée, et à l'heure actuelle je préfèrerais d'ailleurs une tasse de thé bien chaud plutôt qu'une bouchée de masse fibreuse et sucrée, car il commence à faire froid. Le vent, qui jusqu'à présent se montrait plutôt clément commence à me jouer des tours. Il s'infiltre sous ma veste et me fait frissonner.
Je n'ai pas franchement envie d'attraper un rhume, je devrais songer à rentrer.

Le cliquetis de plus en plus rapide des roues de mon vélo me ramène à la réalité. Je suis en train d'entamer une descente. Je me reconcentre sur mon guidon, place mes doigts sur le frein...et c'est parti.
Le vent siffle dans mes oreilles tandis que les champs se déplacent de plus en plus vite. Je dévale la pente avec un "yahou !" sauvage, plus libre que jamais.

Une fois en bas de la colline, je prends le chemin du village en fredonnant un air joyeux. Il faut dire que ces petits moments de liberté en harmonie avec la nature m'inspirent toujours de belles mélodies : un bout de ciel, le souffle du vent dans les feuilles, le parfum d'une fleur, un chant d'oiseau glané par-ci par-là...peuvent devenir une source d'inspiration.
Ces chansonnettes illuminent mon cœur de joie, et cette joie, je peux la partager avec d'autres, pour ensuite créer des liens.

Car c'est ensemble que l'on est réellement heureux.