1.2.5 Bande de Serpentards

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Au moment d'aller prendre le petit-déjeuner dans la grande salle, Louise m'agrippe le bras. Elle surveille la quantité de nourriture que j'avale. Je mange peu cependant la sensation d'écœurement n'y est plus. Le contenu de mon estomac reste en place. Je serre doucement la main de Louise sous la table. Elle m'a redonné envie de vivre. Si une personne est capable de m'aimer, alors peut-être que d'autres en seront capables aussi. Peut-être que je me réconcilierais avec mon cousin un jour.

Je retrouve peu à peu le moral et la santé, confié aux bons soins de ma douce amie. Louise me materne comme un petit poussin et j'avoue profiter un peu de la situation. Elle comble mon besoin d'attentions, je comble son besoin de câlins. La pauvre. Je la colle toute la semaine. Elle est d'une patience d'ange.

Mes potes nous croient en couple. Non, j'étais juste dans une mauvaise passe. Elle a été là pour moi au bon moment. Cependant, leurs remarques nous faisant doucement sourire, Louise et moi, en bons Serpentards, décidons de leur jouer une petite farce. Je la couvre de mots doux et mielleux, elle me donne des surnoms ridicules. Je l'attire dans mes bras ou lui fait des baisemains à répétition, elle me saute au cou à la moindre occasion.

En plus de nous remonter le moral, ce petit jeu rend très perplexe notre bande d'amis. Ils tentent de nous raisonner, de nous faire comprendre qu'on en fait trop, qu'on agît comme des moldus dégoutants. Bien sûr, ils ne le disent pas ouvertement, ils ont trop peur de moi et de mes colères. À demi-mot, ils se désespèrent de notre attitude. Louise et moi en pleurons de rire.

À force de faire les andouilles, nous nous faisons repérer par ceux qui ne sont pas de notre bande. Quelques copines de Louise que je ne connais pas s'enthousiasment de notre pseudo-idylle. J'entends quelques remarques ou chuchotis dans mon dos. Très vite, je m'aperçois de la popularité de ma petite chérie auprès des gars, y compris des deuxièmes et troisièmes années. Je reçois des avertissements et des menaces de mort si je lui fais du mal, y compris de mes potes.

Aussi vite, Louise subit la même chose de la part de mon fan-club. J'ai moins de succès qu'elle. Tout de même un bon tiers des filles de premières années, toutes les Serpentards de notre année sauf Sarah et Maeve. Ce constant me réjouit. Moi qui pensais que je n'étais pas aimé, voilà que je me découvre des groupies, en extase devant mon côté bad-boy. Je m'amuse comme un gosse.

Je pousse même le vice à déclamer des poèmes à ma belle et à lui chantonner des mélodies sirupeuses. Louise me fabrique des cartes en forme de cœur, je lui écris des poèmes et des chansons que je fais lire à mes potes au préalable. Nous finissons par faire craquer nos potes. Ils nous font nous asseoir et réalisent ce que j'appellerais une intervention d'urgence.

Ils ont tenu presque un mois. Face à nos éclats de rire, ils nous regardent avec surprise. C'est Louise qui se reprend en premier et qui leur explique que nous les avons menés en bateau. Je subis un tabassage en règle à coups d'oreillers. Louise ne se fait même pas gronder. Le monde est injuste. 

 

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SECRETS DE FAMILLE Tome 1 Apprendre à se connaîtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant