onzième chapitre

158 17 2
                                    

Eric-Maxim ne voit pas Alizée le jeudi, ni le vendredi, ni même le samedi. Pendant ces trois jours, pas de sorties improvisées avec des joueurs ne sont organisées. Tout le monde est trop concentré sur ce qui approche : la finale. La première finale de Ligue des Champions de l'histoire du Paris Saint-Germain.

Pour Eric-Maxim, elle a un goût particulier. Ce sera son dernier match avec le club, et il veut en garder un souvenir extraordinaire. Il sait très bien qu'il ne sera pas titulaire, mais il espère faire une apparition. Une apparition positive, évidemment.

Le dimanche, il ne voit pas Alizée non plus, mais ce n'est pas le jour de s'en soucier. La concentration est le maître-mot. Dès que le match commence, tout ce qui se passe dans sa vie extérieure n'a plus d'intérêt. Il est concentré sur le match, entièrement, avec toute son âme.

Jusqu'au but du Bayern Munich.

Il reste du temps pour marquer, il reste du temps pour égaliser, il reste du temps pour rattraper l'écart minime qui vient de se creuser. Pourtant, le Paris Saint-Germain n'arrive pas à marquer. Eric-Maxim finit par entrer en jeu, mais il ne parvient pas à trouver la solution. Alors quand le sifflet final retentit, il n'a qu'une envie : s'écrouler au sol et ne plus jamais se relever.

La fin de soirée est difficile, brouillée, Eric-Maxim n'est pas entièrement présent. Dans le but du retour, le silence total se fait entendre.

Le Paris Saint-Germain vient de perdre sa première finale de Ligue des Champions.

Portefeuille » CHOUPO-MOTING ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant